Le lundi 27 et le mardi 28 mai, La Librairie Générale d’Arcachon aura l’insigne honneur d’accueillir Gérard Macé en ses murs (le lundi à 17h) puis à l’Hôtel Ville d’Hiver (le mardi à 18h).
Une actualité certaine entoure cet auteur qui voit rassembler chez Gallimard les trois tomes de Colportages (avec des ajouts) qu’il avait publiés il y une vingtaine d’années, ainsi qu’un cahier (Les mondes de Gérard Macé, actes d’un colloque lui étant consacré et ayant eu lieu à l’université Grenoble Alpes en 2016) sorti en octobre dernier chez l’éditeur bazadais Le temps qu’il fait (en collaboration avec Le bruit du temps).
Il y a aussi eu le passage en poche du Goût de l’homme en Folio essais et chez Arléa un titre de 1983 alors intitulé Rome ou le firmament (réédité au Temps qu’il fait en 2006) réimprimé sous le titre de Rome, ville éphémère.
Soit quatre titres de Gérard Macé, ou sur son oeuvre.
Ces circonstances très favorables qui nous ont permis d’attirer ce grand écrivain jusqu’à Arcachon représentent une chance inouïe pour ceux qui se préoccupent de littérature et de poésie.
Pour bien souligner l’événement exceptionnel de la présence les 27 et 28 mai prochains de Gérard Macé, nous allons reproduire chaque semaine (jusqu’à sa venue) des commentaires par lui-même à propos de son oeuvre, tirés du Cahier paru au Temps qu’il fait.
C’est avec le recueil Bois dormant que nous commençons ce tour d’horizon.
"Mes trois premiers livres (Le jardin des langues (1974), Les balcons de Babel (1977), Bois dormants (1983)) forment une suite de poèmes en prose, je les ai d’ailleurs regroupés dans la collection Poésie/Gallimard.
Je les vois aujourd’hui comme une traversée du chaos linguistique de l’enfance, et du ruban sonore qu’est le langage…
Le jardin des langues : Le titre me vient du jardin des Plantes, que je fréquentais quand j’habitais à côté. J’ai été fasciné par le parterre d’étiquettes à certains endroits, par l’illusion d’un langage en pleine terre qui m’a fait revivre la séparation entre nature et culture, mais aussi leurs inévitables correspondances…
Les balcons de Babel : Le titre doit beaucoup au célèbre tableau de Breughel, mais aussi au balbutiement, voire au babil de l’enfance. Le livre est conçu comme une longue parenthèse, avec un prologue et un épilogue dans une prose régulière (et ponctuée), alors que le centre est fait de parenthèses qui s’ouvrent dans la parenthèse, comme « Le jardin des langues », forme qui marque la dérive du monologue intérieur, et les dérives de l’association.
Bois dormant : Le titre m’est venu devant une oeuvre de Markus Raetz, qui représente à l’aide de branches mortes et de brindilles le visage d’une femme endormie. Il s’est imposé vers la fin de l’écriture, donnant son unité à l’ensemble, en l’orientant vers l’univers des contes ou du moins ce qu’il devient dans l’esprit d’un adulte, et dans l’écriture poétique."
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