Fille du célèbre historien Carlo Ginzburg, Lisa - que les éditions Verdier traduisent pour la première fois- est peut-être la protagoniste de cette histoire d’amour.
Les lieux parisiens où évoluent les amoureux sont nommés avec précision tout comme ceux du Brésil. Il y a aussi Birmingham, l’Italie et d’autres pays encore mais les noms brésiliens semblent, eux, avoir été maquillés comme pour souligner que si tout cela a vraiment été vécu, il fallait en effacer les traces, les rendre anonymes ou incertaines, transformer les noms de tout ce qui s’est déroulé là-bas et qui représente la plus grande partie de cette histoire.
Le quartier est baptisé Pedra Forte, c’est là que Ramos vient se ressourcer dès qu’il le peut, dès que son travail qui le propulse régulièrement en Europe le lui permet.
La narratrice éperdument amoureuse de Ramos est une documentaliste italienne qui réalise des films depuis Paris où elle réside désormais. C’est donc sa reconstitution que nous lisons, d’un amour qui aura duré dix ans. Ramos est devenu son mari, non sans difficultés. Il est beau, sa personnalité attire à lui maints admirateurs et maintes admiratrices dès lors qu’il dispense son savoir du Candomble, religion afro-brésilienne.
L’étrangeté de l’amour entre Ramos et la narratrice tient à ce constant éloignement qui aiguise leur désir mais fondu dans une frustration complexe dès lors qu’ils se retrouvent à Paris ou Pedra Forte. Les voyages au Brésil sont les plus éprouvants, l’intimité avec Ramos est impossible, le Brésil n’est pour lui que prétexte à des fêtes avec sa famille et ses amis et surtout noyées dans une consommation excessive d’alcool.
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