samedi 27 août 2016

Vos libraires de la Nouvelle Aquitaine!



    
En 2017, les associations de libraires indépendants de Poitou-Charentes, du Limousin et d'Aquitaine se rassemblent pour ne former plus qu'une seule association, à l'image de la nouvelle région.
Ces 92 librairies indépendantes et toutes différentes défendent la bibliodiversité, l'échange, la rencontre et le prix unique du livre.
Pousser la porte d'une de ces librairies, c'est entrer dans un monde d'émotion et de surprise. C'est rencontrer un homme ou une femme qui vous fera partager ses choix, vous fera découvrir une nouveauté ou un petit trésor, vous mettra entre les mains ce qu'il chérit le plus: un livre.

Pour célébrer cette prochaine fusion, nous sommes heureux de vous offrir à la librairie un dépliant où 12 de ces libraires passionnés vous dévoilent
 leurs coups de coeur!

On va déguster de François-Régis GAUDRY


Dans le cadre de notre vitrine sur la cuisine, recettes et produits de la cuisine nous vous présentons On va déguster! 

On va déguster de François-Régis GAUDRY aux éditions Marabout, 35 euros.

"Un inventaire croustillant, de Auguste Escoffier ... à la Carbonara" telle est la mise en bouche de ce livre de cuisine formidablement bien construit où l'on découvre non seulement des recettes mais aussi et surtout l'histoire des aliments. 

Pour exemple, les miels rares, les races de bovins, les recettes dans la littérature, l'anatomie de l'huître et ses différents bassins de production (liste non exhaustive)... Une richesse d'informations qui cumule les bonnes adresses et des recettes faciles ou plus compliquées. 

Chaque page tournée est une nouvelle invitation au voyage, de la cuisine de maman Gaudry en Corse à l'autre bout du monde au Japon en revenant par le continent américain.
Voici donc un livre qu'il est bon de... déguster!




Marcher droit d’Emmanuel VENET




Marcher droit d’Emmanuel VENET aux éditions Verdier, 13 euros (Août 2016).
 « Quant à moi, seul du clan à penser juste et à marcher droit, j’essaierai de dépasser le score de Roger Walkowiak dans son quart de finale au championnat de France deux mille trois en duplicate. Pour un jour aussi moche et blessant qu’aujourd’hui, je ne vois pas ce que je pourrais espérer de mieux. » 
Ainsi se termine le dernier roman d’Emmanuel Venet, bel auteur de la maison Verdier qui se consacre avec une ardeur constante à révéler les voix majeures de notre littérature, des plus célèbres (Michon, Bergougnioux, Rolin…) à celles en attente d’une véritable reconnaissance, Emmanuel Venet en faisant évidemment partie.

Marcher droit, tourner en rond dure le temps d’une célébration mortuaire. Une certaine Madame Vauquelin de la Pastorale diocésaine de Sainte-Foy-Laval (épargnez-vous la recherche, ce lieu n’existe pas), encense la destinée de Marguerite, aïeule de la famille Boyer qui assiste-là à son enterrement de quasi centenaire : « Certes, elle est morte une semaine seulement avant son centième anniversaire, il s’en fallait donc de peu, mais en toute rigueur le compte n’y était pas. » 

Dans la foule réunie se trouve son petit-fils, le seul semble-t-il à récuser l’éloge fait par Madame Vauquelin. C’est lui que nous entendons tout au long de ce réquisitoire à l’encontre non seulement de cette grand-mère Marguerite mais aussi de tante Lorraine, tante Solange et encore de ses cousines Marie et Christelle, bref un dépliage familial qui prend très vite des allures de règlements de comptes. La charge est d’autant plus sévère qu’elle provient d’un homme - notre narrateur - atteint du syndrome d’Asperger.  Son intelligence est de ce fait attisée au détriment de ses relations sociales difficiles. Pour compléter l’affaire, son aversion pour l’hypocrisie régnant au sein de sa famille l’isole considérablement et comme nul n’ignore sa maladie  sans pour autant l’accepter, ses proches, à la moindre parole teintée d’une vérité désagréable, le renvoie à ses deux passions, le jeu de Scrabble où il excelle et son érudition étourdissante pour les accidents d’avions. 
Il n’empêche, une lucidité et des principes moraux inébranlables lui servent à dénoncer les uns après les autres chaque travers hypocrite qui entache depuis des lustres l’histoire familiale. On croit par instants tenir un Thomas Bernhard français, une jouissance honteuse en découle lorsque la méchanceté talentueuse d’Emmanuel Venet devient un hilarant exercice de style. 
Et il y a de quoi rire dans ce décryptage d’une famille que l’on reconnaîtrait sans peine à travers tout notre territoire car quels faits plus rassembleurs que ceux, par exemple, de la première guerre mondiale où les victimes se sont éparpillées en nombre dans nos familles ? Mais aussi, qu’y a t-il de plus sombre que des histoires de coucheries, de tromperies et de violences conjugales cachées depuis la nuit des temps dans l’intimité des mariages et encore, combien compte-t-on de triviales affaires d’argent et de complots qui émaillent de silencieux calculs lorgnant des héritages ? 
Marcher droit, tourner en rond se charge de raconter tout cela avec le ton de quelqu’un qui se sait nullement entendu en raison de sa maladie totalement assumée mais à jamais incomprise.  
Drame supplémentaire de ce personnage déterminé à ne rien cacher de lui-même, l’échec de sa vie sentimentale qui n’est pas en soi une surprise mais qui atteint une dimension burlesque lorsque l’amour irraisonné de notre champion de Scrabble pour sa belle et inaccessible Sylvie Sylvestre-Lachenal, rencontrée au collège mais jamais conquise, se conclue bien des années plus tard par une interdiction juridique d’approcher celle-ci de quelque façon que ce soit. 
Emmanuel Venet ajoute alors un ingrédient subtil à son roman qui détourne soudainement l’empathie éprouvée jusque-là envers ce témoignage forcené d’un déçu de la vie.  

 Cependant, les plus belles et émouvantes pages de Marcher droit se tiennent dans l’évocation des deux grands-pères (André et Adrien) qu’il serait injuste d’oublier. Deux autres grands désoeuvrés de la société dont la mémoire réhabilitée par leur petit-fils permet à ce dernier de s’extirper d’une solitude implacable. Ces pages-là sont incontestablement les poutres maîtresses de Marcher droit, sa poésie et sa lumière.   

C'est la rentrée !

Et oui, les vacances touchent à leur fin, la rentrée approche à grands pas !
Cet évènement est parfois source d'angoisse pour les plus jeunes, c'est pourquoi plusieurs ouvrages sortent chaque année sur le sujet. Voici une (très) courte sélection des nouveautés 2016. 


Non, j'irai pas !, par Ghislaine Roman et Csil, chez Frimousse, 13€

"Lou m'a dit que la maîtresse, elle fait que tirer les tresses !"
"A la cantine, il paraît que c'est épinards ou navets."
"Si jamais je suis punie, tu me gronderas pas, dis ?"
Autant d'interrogations qui leur font peur. Retrouvez-les parmi tant d'autres dans cet album. 






Au secours la rentrée !, par Eric Sanvoisin et Mylène Rigaudie, chez Abc Melody, 12,90€

C'est la rentrée en CP pour Jules, et il a peur de se faire remarquer en arrivant en retard... Mais quelle surprise : ses camarades ne sont autres que... des animaux ! Des singes, des pandas, des éléphants, des loups... Notre jeune écolier n'apprécie pas du tout sa nouvelle école et veut changer de classe ! Laissons-le passer sa première journée, et voyons ce qu'il en est à la sortie : tout n'est peut-être pas si terrible, après tout... 


L'école élémentaire, chez Milan, Collection Mes P'tites Questions, 8,90€

Comment se passe la rentrée des classes ? Est-ce que je peux me perdre dans ma nouvelle école ? Comment était l'école du temps de mamie ? Et si on oublie de venir me chercher le soir ? Est-ce qu'on va à l'école partout dans le monde ?
Voilà, entre autres, quelques sujets traités par ce documentaire. Il vous aidera à répondre aux questions des enfants et à apaiser leurs angoisses avant la rentrée. Un bon support pour les préparer pour le jour J. 


Pour retrouver d'autres ouvrages autour de l'école et de la rentrée, n'hésitez pas à passer à la librairie où de nombreuses références pour petits et grands vous attendent ! 
Vous y retrouverez notamment vos personnages préférés : T'choupi, l'âne Trotro, Peppa Pig, 
la Fée Baguette ou encore Chien Pourri...

samedi 20 août 2016

SELECTION LE PRIX D'UNE VIE / LE PARISIEN MAGAZINE : Comment tu parles de ton père de Joann SFAR

Comment tu parles de ton père de Joann SFAR aux éditions Albin Michel, 15 euros.

Joann Sfar est sorti de l’univers de la bande dessinée où il s’est fait un nom. Sfar, pour beaucoup, est l’auteur du Chat du rabbin, ce conte magique d’un chat amoureux éperdu de sa maîtresse. 
Les origines niçoises de Joann Sfar comptent beaucoup depuis que son nom résonne régulièrement dans la  presse. Devenu un touche-à-tout, romancier, cinéaste, biographe, le voici aujourd’hui délivrant un hommage au père, ce dernier étant décédé quelques temps avant la rédaction de ce livre.

La prose de Joann Sfar ne s’embarrasse d’aucune règle, les phrases viennent selon le bon vouloir des humeurs de l’auteur qui semble traverser une période agitée de sa vie. Un miscellanée non ordonné dévoile Joann Sfar avec sincérité car on l’est toujours un peu plus lorsqu’on est triste et démuni à la mort d’un parent que l’on a aimé et même, dans le cas présent, admiré. 

Le père de Joann Sfar s’appelait André Sfar, il était avocat sur la côte d’Azur. Un self-made-man issu de Sétif en Algérie qui épousa une femme venue d’Ukraine et promise à une belle carrière de chanteuse si elle n’était pas morte trois ans après la naissance de Joann. André Sfar éduqua ce fils unique avec le poids du chagrin et celui de la colère (de ne pas avoir été déporté pendant la deuxième guerre mondiale). Il se battit beaucoup nous dit Joann Sfar, personne ne pouvait lutter contre lui, cette colère sourde lui faisait gagner tous ses combats…

Mais Joann Sfar ne raconte pas vraiment la vie de son père, celle-ci apparait d'une manière  fantomatique, tantôt agonisante sur un lit d’hôpital, tantôt entourée des plus belles femmes de la côte d’Azur. 
Ce personnage haut en couleur est une montagne que Joann Sfar s’est échiné à escalader en empruntant toutes les voies possibles qui pourraient atteindre son sommet. Religion, sexe, politique, amour, les souvenirs s’éparpillent, Joan Sfar cherche la sortie du labyrinthe dans lequel son âme végète et que l’écriture est en mesure de circonscrire. Brillant, impertinent, fougueux, rageur, Joan Sfar est impressionnant dans l’étendue de son registre narratif qui puise son inspiration dans la tradition juive, celle qui éternise les débats, contredit, soupèse, alterne le rire avec les larmes, titille l’intelligence et la réflexion par son pouvoir infini de questionnement. 

Écrit en deux temps, Comment tu parles de ton père a nécessité une coupure qui s’est acheminée vers une belle et passionnante conclusion. Joann Sfar a toujours cherché un autre père, il n’en a trouvé aucun autre, ils étaient toujours moins forts. Cependant, il y a une discipline pour laquelle André Sfar lui a laissé le champ libre, il s’agit du dessin. Merci papa!



Gaudi

Gaudí : le génie et son art, par David Hawcock, chez Nuinui, 24,90€

Profitons de ces fins de vacances pour voyager encore un peu : direction Barcelone. Qui dit Barcelone, dit forcément Gaudí. Cet artiste catalan de renom né en 1852 n'a cessé de surprendre avec ses différentes œuvres. Si la Sagrada Familia reste sa plus grande œuvre, il est aussi intéressant de regarder ses autres constructions.
Au travers de ce documentaire, se dévoilent la Casa Batlló et sa façade ondulée, le Parc Güell et ses nombreuses mosaïques, l'imposante Casa Milá, sans oublier la Sagrada familia, tant dans une approche extérieure qu'intérieure. 
En plus de livrer aux jeunes lecteurs leur histoire et leurs secrets, ces monuments sont proposés en 3D grâce à des pop-up très réalistes. 

Un documentaire parfait pour voyager dans l'art de Gaudí, de manière simple et synthétique.

lundi 15 août 2016

SELECTION LE PRIX D'UNE VIE / LE PARISIEN MAGAZINE : Vincent qu'on assassine

SELECTION LE PRIX D'UNE VIE / LE PARISIEN MAGAZINE :Vincent qu’on assassine de Marianne JAEGLE aux éditions de l’Arpenteur, 16 euros.

Vincent Van Gogh dont chacun sait la maudite vie qu’il vécut,  commence par ressusciter le temps de quelques trois cent pages écrites avec conviction par Marianne Jaeglé.  Cette agrégée de lettres modernes s’est imprégnée, via la correspondance du peintre, du mal-être chronique du génie hollandais au moment où celui-ci s’apprête à accueillir Paul Gauguin dans sa maison jaune en Provence. 

Van Gogh se fait une joie d’ébaucher une entente cordiale avec un peintre qu’il admire. Il est parvenu à le soustraire de Pont-Aven où Gauguin avec Emile Bernard (et d’autres) ont créé un élan artistique pour une nouvelle peinture. Seulement Van Gogh n’aurait jamais eu droit à l’honneur de cette présence si son frère Théo n’allouait pas à Gauguin une pension mensuelle de cent cinquante francs. Gauguin et Van Gogh cohabiteront quelques temps jusqu’au soir terrible et confus de l’oreille coupée. Vincent Van Gogh maladroit en tout sauf en peinture entame alors un  chemin de croix qui durera deux ans. Arles, Saint Rémy, Auvers sur Oise sont les trois stations qui lui restent avant que ne survienne le coup de feu qui décidera de sa mort.

Ce Vincent Van Gogh nous touche dans le dédale artistique où il se débat. Il ne semble pas plus sûr de son art que de ses relations amicales qui semblent toujours finir en « eau de boudin » comme l’avait prédit son oncle Cent. Mais la malédiction du peintre a peut-être débuté par la mort prématurée d’un frère nommé Vincent, un an avant sa propre naissance. Le souvenir de la tombe de ce frère devant laquelle ses parents et lui-même venaient se recueillir provoqua l’étrange impression de voir son propre nom gravé sur une tombe.

L’entreprise de Marianne Jaeglé de rendre vie à Vincent Van Gogh est pleinement réussie. Les atermoiements de Gauguin, le soutien inconditionnel de Théo participent à la reconstitution fatidique qui nous emmène sur le lieu du crime tel que l’atteste Marianne Jaeglé dans sa version romancée. Vincent qu’on assassine, outre la contestation du suicide de Van Gogh, est une admirable compréhension de l’œuvre du peintre et du contexte dans lequel celle-ci est advenue sans toutefois rencontrer le succès qu’elle méritait. 

La considérable voire l’incompréhensible spéculation contemporaine qui touche tout ce que Van Gogh a produit ajoute à cette lecture une émotion infinie et une interrogation sur l’art vu sous un de ses plus mauvais jour.



samedi 13 août 2016

L'amour au delà de toute convenance

Les amants du génome, par Johan Heliot, chez Syros, 16,95€

Dans un monde futur où l'Union Européenne s'est vue remplacée par Europolis, où la pollution est un fléau quotidien, des mécènes ont crée une ville dans Paris : l'Enclave. Cet espace, contrôlé et entièrement géré par la fondation Carmin, a pour vocation de réunir les plus grands scientifiques de la région afin d'améliorer les conditions de vie des citoyens. Leur plus grand projet : la Vie Augmentée, un sérum qui permettrait de vivre plus longtemps en stimulant les capacités physiques et intellectuelles. Chaque année, en fin de Terminale, les élèves qui obtiennent plus de 95% de réussite à l'épreuve de la Sélection ont le droit d'entrer dans cette ville parfaite où l'air est pur et où nul ne manque de rien.
Quand arrive leur tour, Orfée et Irdiss viennent de se rencontrer et tombent follement amoureux. Seulement, contre toute attente, Irdiss, la petite fille brillante, privilégiée, de bonne famille, échoue, là où Orfée et Yaelle, tous deux issus des milieux défavorisés, réussissent.
Si face à son échec la jeune fille se reconstruit très vite en s'imaginant un nouvel avenir, il n'en va pas de même pour son père. Au lieu de l'aider, ses tentatives de corruption ne feront qu'empirer la situation.
Comment les jeunes amoureux pourront-ils continuer à se voir malgré un sort qui s'acharne chaque fois un peu plus ? De péripéties en péripéties, tous deux vont braver règles et convenances pour se retrouver. Au fil des chapitres, les deux adolescents prennent alternativement la parole, exposant chacun leur tour non pas seulement leurs sentiments, mais surtout leurs points de vue respectifs sur la société dans laquelle ils vivent, sur les expériences de la fondation Carmin et leurs impacts sur les citoyens. Une double vision qui rend compte d'une population nettement divisée en deux camps : les Augmentés, c'est-à-dire les citoyens ayant eu le droit d'intégrer l'Enclave, les privilégiés, et les Naturels, autrement dit les autres citoyens qui tentent de survivre dans une capitale devenue hostile.
Un roman de science-fiction
 où les plus favorisés ne s'en sortiront pas indemnes.

samedi 6 août 2016

Camion qui livre



Si le Camion qui livre des éditions du Livre de Poche est désormais descendu sur la côte méditerranéenne, voici un autre coup de coeur que nous pouvons vous présenter grâce à lui!

Les dédicaces de la semaine

 Cette semaine la librairie sera heureuse d'accueillir des auteurs pour petits et grands!

MARDI 9 AOUT 
de 10h30 à 13h00
GERONIMO STILTON
détective aux grandes oreilles désormais bien connu des plus jeunes à partir de 7/8 ans
Il viendra pour la collection de ses enquêtes fromagères
parues aux éditions Albin Michel Jeunesse.
N'oubliez pas vos appareils photos pour immortaliser cette rencontre inoubliable!


MERCREDI 10 AOUT
JEANNE FAIVRE D'ARCIER
 pour ses romans policiers qui emmèneront tous les enfants de 10/11 ans et plus 
dans les aventures les plus prenantes sur le Bassin d'Arcachon!
(livres parus aux éditions Syros)




VENDREDI 12 AOUT
JEAN-LOUIS DEBRE
à 17h00
au café Le Petit Louvre
(Place Lucien de Gracia, face à la mairie)
Il vous contera, en toute convivialité autour d'un café qui vous sera offert par la librairie,
 les moments forts de sa présidence du Conseil Constitutionnel!

Ce que je ne pouvais pas dire, éditions Robert Laffont 

SELECTION LE PRIX D'UNE VIE / LE PARISIEN MAGAZINE : Être ici est une splendeur de Marie DARRIEUSSECQ

Être ici est une splendeur de Marie DARRIEUSSECQ aux éditions POL, 15 euros

Un point crucial hante ce livre, il se situe au moment de la naissance qui jouxte parfois celui de la mort. Les femmes y jouent toujours les premiers rôles. 

Être ici est une splendeur propose un émouvant portrait de Paula Modersohn-Becker  qui se clôt sur le tragique évènement d’une mère disparaissant quelques jours après la naissance de son enfant. Au contraire de bien des biographes, Marie Darrieussecq insère des notes très personnelles dans son récit qui troublent de ce fait l’enjeu du livre : 

« Et je sais que je parle pour un autre mort, mais il viendra, les morts reviennent, j’écrirai sa courte vie, c’était mon frère et il s’appelait Jean, il a vécu deux jours, mais il n’est pas encore temps. »

Paula Modersohn-Becker fut une artiste peintre contemporaine de Monet, Gauguin, Cézanne... elle mourut à l’âge de trente-et-un ans en 1907. 
Ses voyages à Paris n’eurent pour seul but que la peinture, voir des expositions, visiter des galeries.
Paula vivait à Worpswede, petite ville du nord de l’Allemagne près de Brême, elle fut mariée à Otto Modersohn, lui-même peintre. Leur correspondance démontre jusqu’où l’âme artiste de Paula la poussa. Rompre avec son mari et refuser de lui faire un enfant. Mais ce mariage demeura complexe jusqu’à la fin.

A propos de Rainer Maria Rilke qui fut un indéfectible ami, Marie Darrieussecq laisse planer un  mystère quant à la nature véritable de sa relation avec Paula, lui qui épousa sa meilleure amie Clara. Jusqu’à la mort prématurée de Paula, il entretint avec elle une correspondance d’artiste à artiste et si Rilke ne l’a jamais nommée dans ses écrits, il lui écrira Requiem pour une amie qui lui est sans conteste destiné :

« C’est ainsi que tu mourus comme mourraient les femmes d’autrefois, tu mourus d’une mort démodée dans la chaude maison, de la mort des femmes en couches qui veulent se refermer et ne le peuvent plus, parce que cette obscurité dont elles ont accouché avec l’enfant revient, et rentre en elles. »

Worpswede constitua une école de peinture comme put l’être Barbizon ou Pont-Aven en France. Paula Modersohn-Becker fut la première femme à réaliser un autoportrait nu et fut également la première à se peindre enceinte.

Le 2 mai 1927, un musée consacré à Paula Modersohn-Becker ouvrit ses portes à Brême sous le nom de : "Maison Paula Modersohn-Becker".


Les petites filles du monde

Louna et les étoiles magiques, par Nadja et Julie Calmel, chez Play Bac, 5,95€


Dans la famille Mini Miki, je demande Louna ! 
Louna est une petite fille vivant dans un village au Maroc. Un beau jour, alors qu'elle part rattraper un agneau égaré, elle rencontre Omar, un garçon du peuple nomade qui vient de s'installer non loin de chez elle. 
Une fête est très vite organisée, et pour bien faire, il faut apporter des cadeaux. Notre fillette décide alors de confectionner un collier à son nouvel ami, un collier avec les pierres du fleuve. Tout le monde en rit, mais ce cadeau pourra sauver la vie à son jeune propriétaire... 

Retrouvez, dans la même collection, les aventures de multiples héroïnes venues des quatre coins du monde : Victoria (Australie), Léna (Russie), Inès (Espagne), Isabela (Brésil)... 
Une collection idéale pour les premières lectures.