samedi 26 novembre 2016

Le Grand Débat c'est en ce moment!

Pour ceux qui auraient manqué les rencontres d'hier soir avec Raphaël Glucksmann, Jean-François Kahn et Jérôme Sainte-Marie au théâtre de l'Olympia, qu'ils se rassurent, Le Grand Débat continue cet après midi à partir de 16h00!
Espionnage, espoir, tolérance, terrorisme et paix seront les thèmes abordés par Dalila Kerchouche, Roger-Pol Droit, François Heisbourg et Marek Halter.
N'hésitez pas à venir nombreux, l'entrée est libre et chaque débat est suivi d'un moment de dédicaces où vous pourrez échanger plus particulièrement avec les intervenants!




La succession de Jean-Paul DUBOIS

La succession de Jean-Paul DUBOIS aux éditions de l’Olivier, 19 euros.

L’oeuvre de Jean-Paul Dubois, à ce jour, ne s’est jamais révélée particulièrement optimiste, quel que soit le sujet traité. Cela ne veut pas dire que sa prose soit ennuyeuse, ni triste, enfin, pas tout le temps. 
Cette fois, La sucession aborde quelques questions que la plupart des vivants -que nous sommes- esquive volontiers. Comment finir ses jours, par exemple, est une préoccupation que Paul Katrakilis traitera dans les toutes dernières pages du livre bien que nous sentions venir ce problème de loin dès lors que l’annonce de la mort du père déboule depuis Toulouse vers Miami où Paul officie en tant que joueur de Cesta Punta professionnel. 

A ce moment-là, Paul a moins de trente ans, sa vie ressemble au voeu le plus cher qu’il avait formulé à la fin de son enfance lorsqu’il découvrit la pelote basque du côté d’Hendaye et de Saint-Jean de Luz. Il a adopté un mode de vie un brin marginal en pratiquant un sport que peu de gens connaissent voire comprennent. Dans une ville où quelques clichés suffisent à comprendre que l’on y vit plutôt bien et, à un âge où la part d’insouciance est encore considérable, l’annonce de cette mort du père va définitivement gripper cette vie mécanique (auto/bateau) et entamer la descente du piédestal où sa quête hédoniste l’avait mené. 

Mais Paul ne se présente pas pour autant comme un imbécile ni comme quelqu’un d'antipathique. Des signes bien précis d’homme de goût nous font apprécier cette vie de célibataire et rappellent au passage l’emprise journalistique, sur le roman, du style de Jean-Paul Dubois qui travailla longtemps pour le Nouvel Observateur. 

De retour à Toulouse où il vécut enfant, Paul Katrakilis découvre des pans inconnus de la vie de son père avant que celui-ci ne choisisse de se donner la mort du haut d’un immeuble de huit étages. Adrian Katrakilis était sans doute bien plus complexe que son fils mais nous allons nous sentir, malgré tout, suffisamment proches de ce dernier pour suivre sans ennui les quinze années qui vont suivre la mort de ce père si spécial. Ayant suivi des études de médecine, Paul peut reprendre, pour un temps, le cabinet paternel. 

La chronique familiale va donc se poursuivre et révéler les différentes destinées de la famille Katrakilis ainsi que celle des Galliani, le nom de jeune fille de la mère de Paul. S'ensuit une très belle immersion dans le Pays Basque lorsque Paul retourne sur les lieux où il fut recruté pour aller jouer en tant que professionnel en Floride. De ce fait, nous ferons plus ample connaissance avec Joey « Nervioso » Epifanio, son coéquipier de pelote basque et, plus tard, Paul nous contera l'histoire d’amour qu'il vécut avec Ingvild Lunde, une plantureuse norvégienne bien plus âgée que lui. D’autres personnages s’inscriront encore, à intervalles réguliers, dans la vie de Paul : Watson, le chien qu’il sauva de la noyade,  Spyridon, le grand père qui côtoya Staline, Zygbi, le chirurgien alcoolique, Lazlo Papp, le recruteur de pelote basque sosie de Joe Pesci, sans compter la Triumph Vitesse MK2 de 1969 et le dernier des quagga…


Le catalogue de Jean-Paul Dubois, nous le voyons, est bien plus vaste qu'il n'y parait. Il supplante heureusement le funeste destin qui se profile dans la vie de Paul comme si, raconter, pour la route, une dernière histoire, était, tout compte fait, toujours bon à prendre.

Art et faux-semblant

Le Cheval qui ne voulait plus être une œuvre d'Art, par Olivier Supiot, chez Delcourt, en coédition avec les Éditions du Louvre, 14,50€

Être une œuvre d'art, cela paraît formidable... Pourtant ce n'est pas l'avis de "la tête de cheval blanc" de Géricault. Lassé de rester sans bouger, d'être observé chaque jour par des centaines et des centaines de visiteurs, notre cheval blanc décide de s'échapper de son cadre. Le voilà parti dans les couloirs du Louvre, tentant de s'évader de ces murs. Sur le chemin, de multiples personnages de tableau tentent de le convaincre de revenir à sa place... sans succès ! Les quelques mots du Squelette de cheval (Eugène Delacroix) sauront-ils le convaincre de rester ?
"Tu es in-com-pa-ra-ble ! N'oublie jamais cela, tu es unique, tu es toi..."
A l'issue de cet album, en prime d'une visite culturelle parmi les grands noms de l'art, une belle leçon à retenir : chacun est unique, et rien ne sert de vouloir être ce que nous ne sommes pas, ou qui nous ne sommes pas... 

Dans une ambiance de "Nuit au musée", venez découvrir quelques unes des nombreuses galeries du Louvre, et suivez le galop effréné d'une œuvre d'art souhaitant devenir un véritable cheval.

samedi 19 novembre 2016

Repose toi sur moi de Serge JONCOUR

Repose-toi sur moi de Serge JONCOUR aux éditions Flammarion, 21 euros.

Serge Joncour vient de recevoir le prix Interallié pour Repose-toi sur moi. Cette incitation réconfortante survient précisément à la page 396 (le livre en fait 427). C’est une femme, Aurore, qui la prononce alors que l’on aurait aisément pensé que celui qui, entre temps, deviendra son amant, Ludovic, serait l’homme de la situation, celui sur lequel il eût été bon de se reposer au regard de sa corpulente masse physique qui nous est régulièrement décrite. Mais non, à ce moment-là du roman, Ludovic est, à juste titre, très éprouvé. 

Repose-toi sur moi est aussi, d’une certaine manière, un beau livre sur l’adultère qui s’affirme au fil d’un temps maltraité par une quête incessante d’argent. En effet, Ludovic, revenons-y, a pour métier de négocier avec les mauvais payeurs, on appelle ça un recouvreur de dettes. 
Aurore, de son côté, commence d’en avoir de sérieuses, des dettes. Mais pour l’heure, Ludovic, pour elle, est un voisin taciturne avec qui  elle entretient un rapport plutôt suspect à propos de deux corbeaux qui ont délogé un couple de tourterelles dans la cour de leur immeuble parisien.
  
Aurore, venons-y, s’est faite, quant à elle, une belle place dans  la mode où elle est parvenue a créer sa propre marque sauf que son associé, elle en est persuadée, la trahit chaque jour un peu plus. En prime, avec son américain de mari cela ne va pas fort : indifférence, froideur et égoïsme se sont introduit dans leur ménage et s’ajoutent donc à la malhonnêteté professionnelle qu’Aurore endure dans une pesante solitude.  

Ludovic, qui a perdu sa femme trois ans auparavant, est un parisien contrarié qui brave métro et banlieue en solitaire endurci, éloigné de son Sud-ouest natal où il fut agriculteur et rugbyman avant que la maladie ne lui enlève sa moitié.


De ces deux-là, Serge Joncour décline les sentiments d’une manière plutôt neuve et offre à ses lecteurs un couple fragile pris dans une spirale qui, si elle ne se classe pas dans la catégorie des thrillers, enclenche des tourments que l’auteur aborde avec un sens aigu du suspense. 
Que de bons polars romantiques soient en verve, voilà une bonne nouvelle pour le roman.

L'histoire en chantant

Drôles de Comptines pour les Exploranimaux, par Olivier Daumas, aux éditions Bilboquet, 14,50€

Faire de l'histoire en s'amusant, voire même en chantonnant ? Pari relevé ! 
Outre des dessins animaliers particulièrement amusants (qui aurait pensé voir un toucan aviateur ou un crocodile cosmonaute ?), cet album présente les grands explorateurs sous un nouvel angle. Après une brève présentation du ou des évènement(s) majeur(s) de leur vie, la découverte qui les a propulsés sur le devant de la scène, une comptine leur est associée. 
Ainsi, sur l'air de "La Souris Verte" se dévoilera Paul-Emile Victor, sur celui de "À la Claire Fontaine" nous rencontrerons Christophe Colomb, et c'est évidemment avec "Maman les p'tits bateaux" que Cousteau nous parlera des fonds marins. Que le lecteur (jeune ou moins jeune) révise ses classiques : une lecture en rythme et à voix haute s'impose !

L'histoire, les grandes découvertes... Ah c'est crocrocros, c'est crocrocros, c'est crocro-bien !

Le Grand Débat à Arcachon



Le programme en version papier est bien sûr disponible à la librairie!

Rencontre avec Sabine Menet à Gujan-Mestras

Date de l'événement : 
Vendredi 25 novembre 2016
Horaires : 
A 18h30 et 21h
Lieu : 
Médiathèque Michel Bézian et Cinéma Gérard Philipe

Avec Sabine Menet auteur du livre Née sous X.

  • 18h30 : Rencontre dédicaces de son livre à la Médiathèque Michel Bézian.
    Gratuit
  • 21h : Projection du film "La brindille" au cinéma Gérard Philipe dans le cadre du Rendez-vous du Cinéphile.
    Tarif : 4€


A l’issue de la projection, rencontre-discussion et vente-dédicace de son livre par Sabine Menet.
En collaboration avec la Librairie Générale.

Exposition Croc en Jambe à la Médiathèque de Gujan-Mestras

Date : Du 15 au 26 Novembre.
 Horaires :  heures d'ouverture de la Médiathèque.
 Lieu : Médiathèque.
 Entrée libre.


Il y a 10 ans, trois énergumènes se rencontrent à Gujan-Mestras et décident de se lancer dans l'édition de bandes dessinées.

A la fois ludique et pédagogique, cette exposition vous invite à découvrir la création et l'évolution d'une maison d'édition indépendante, spécialisée dans la bande dessinée, le carnet de voyage et le livre jeunesse.

Des planches inédites, des livres en pièces détachées pour découvrir les secrets de la  reliure artisanale made in Croc en jambe, des fresques michelangelesques... Le tout  accompagné par des textes explicatifs drôles et instructifs... Bienvenue dans  l'exposition : "Croc en Jambe : les 10 ans!!!"
 Renseignements Médiathèque Michel Bézian 05 57 52 54 60.

samedi 12 novembre 2016

Le bon fils de Denis MICHELIS

 Le bon fils de Denis MICHELIS aux éditions Notab/lia, 16 euros.

L’adolescence d’Albertin est difficile depuis que sa mère est partie refaire sa vie ailleurs avec autrui. Ne lui reste que son père avec qui, semble-t-il, un contrat est passé mais qu’Albertin ne respecte pas en ramenant de mauvaises notes du lyçée. En n'étant pas le bon fils que son père attend de lui. 
Pourtant, tout avait été pensé pour que la vie recommence à partir de bonnes bases. Le père et son fils avaient déménagé et Albertin avait commencé une nouvelle année scolaire dans un nouveau lycée où, malheureusement, il n’allait pas s’intégrer. Si l’affaire est sérieuse, Denis Michelis, lui, a choisi un ton désinvolte propre à l’adolescence. Lorsque le tragique pointe son nez, il n’est pas tout à fait là où on pourrait l’attendre. Albertin songe à fuir ce père inadapté qui rédige son devoir de père comme on suivrait la notice d’un outil de bricolage. Son pragmatisme incohérent face à la complexité de l’âme adolescente est retourné comme une crêpe par Albertin qui ne veut pas être le bon fils attendu. 

Conçu en trois actes (Installation, Perturbation, Confession), Le bon fils instaure un troisième personnage beaucoup plus ambigu que ceux qui reproduisent cet affrontement plutôt banal entre un père et un fils. Il s’agit de Hans ou Hansi,  un homme modèle surgi de nulle part mais immédiatement accepté, introduit, adapté comme une formule magique qui va résoudre le problème et opérer en un temps record une substitution magistrale au rôle du père, remplissant au passage celui de la mère car tel était le vrai défi non réalisé par le père. 
Hans dont on pressent les moyens qu’il utilise, rétablit donc spectaculairement la situation compromise des études d’Albertin. Le père, ébahi et littéralement conquis par cet ami venu du ciel, donne à Hans les clés de cette éducation si complexe, convaincu qu’il saura parfaitement régler la question. 

Denis Michelis s’est lancé, dans ce livre, dans une grande opération de séduction en présentant, non sans humour, une porte de sortie idyllique aux pitoyables épreuves qu’Albertin ne semble jamais en mesure de surmonter. Ce conte de fée, fable à la morale comique donc douteuse, procure le plaisir souvent perdu d’une histoire où l’imagination prend réellement le dessus. 

L’histoire savoureuse du bon fils est un délicat pied de nez à ceux qui croient trouver dans la réalité ou le réalisme, une bonne compréhension du monde. Denis Michelis, dans la meilleure tradition conteuse qui soit, prouve facilement le contraire.

L'enfant qui apprit à écouter le vent

Le Dompteur de Vent, par Bernard Villiot et Thibault Prugne, aux éditions Gautier Languereau, 14,95€

Après la douceur du Souffleur de rêve, déjà présenté en début d'année sur notre blog, Bernard Villiot et Thibault Prugne réitèrent avec un nouvel album pour les six ans et plus. 

Une nuit, El Loco, le vieil homme jugé fou par l'ensemble de ses voisins du ranch, s'éteint. Sa grange, lieu si mystérieux que Sam a pour consigne de fuir, est ainsi totalement libre. L'occasion pour le jeune garçon de s'y aventurer... et d'y rencontrer Sara, "une jeune femme coiffée d'un chapeau semblable à ceux que portaient les employés du ranch, et vêtue comme une homme". Dans cette antre, réputée diabolique, se cachent en fait des dizaines et des dizaines de cerfs-volants, tous confectionnés par El Loco. Entre les pages d'un cahier, notre héros curieux tombe sur une carte postale représentant une parade de cerfs-volants dans le Colorado mais il est interrompu par trois cavaliers venus incendier la grange qu'ils croyaient hantée. Dès lors, il n'aura plus qu'une idée en tête : rendre hommage au vieil homme en participant à ce rassemblement avec l'unique cerf-volant qu'il aura pu sauver des flammes. 
Seulement voilà, pour faire bonne figure le jour J, l'enfant va devoir maîtriser le vent.. Un vent qui s'avère tantôt capricieux, tantôt malicieux, et surtout particulièrement joueur. Il pourra alors compter sur un vieil indien pour l'aider à le maîtriser.

Envolez-vous avec le cerf-volant de Sam pour une belle histoire emplie de sagesse et de poésie!

Une vitrine haute en cadeaux !



Pluie de cadeaux à la librairie ! Et nous ne saurions mieux dire en ce samedi...plutôt pluvieux ! 
La nouvelle vitrine vous propose trois offres pour vous régaler, bien au sec chez-vous ! 

Offre n°1 : pour l'achat de deux romans de la collection "Biblio roman" aux éditions Le Livre de Poche, repartez avec un set de papeterie pour bien préparer vos paquets cadeaux. Vous y trouverez à la fois des étiquettes pour écrire les noms des personnes à qui sont destinés les cadeaux, ainsi que des cartes pour glisser un petit mot aux destinataires, chaque carte reprenant un des titres les plus emblématiques de la collection. 

Offre n°2 : pour les fans de science-fiction, une lithographie collector de l'univers du Trône de Fer de l'illustrateur Marc Simonetti est offerte pour l'achat de deux livres de science-fiction chez J'ai Lu. Embarquez vite pour des univers parallèles ! 

Offre n°3 : les lecteurs de grands classiques recevront, pour tout achat dans la collection "Pochothèque" (édition Le Livre de Poche), un carnet de notes parsemé de citations extraites des livres de Sándor Márai, citations qui vous transporteront dans les villes chères aux yeux de l'auteur : Kassa, Budapest, New-York, Naples, Weimar...

Trois offres pour tous les lecteurs... à consommer sans modération !

samedi 5 novembre 2016

Les enfants pillards de Jean CAYROL

Les enfants pillards de Jean CAYROL aux éditions de l’Eveilleur, 19 euros.

On ne peut citer Jean Cayrol aujourd’hui sans parler de Nuit et brouillard (1956), le film d'Alain Resnais qui faisait suite au recueil Poèmes de la nuit et du brouillard (éditions Seghers 1946). L’oeuvre de Jean Cayrol est inscrite en lettres majuscules dans l’histoire littéraire française, hélas, au chapitre tragique de la déportation. 

Jean Cayrol fut aussi un acteur essentiel de l’histoire éditoriale française où il participa à l’aventure des éditions du Seuil en découvrant notamment Philippe Sollers et Pierre Guyotat. Poète, romancier (prix Renaudot en 1947 avec Je vivrai l'amour des autres), Jean Cayrol est un écrivain que les éditions de l'Eveilleur nous encouragent à ne pas oublier en rééditant Les enfants pillards paru en 1978.

Jean Cayrol, donc, dont le nom n'évoque pas nécessairement l’enfance, la sienne ou celle de sa génération, se souvient de la première guerre, sans pour autant l'avoir vue. Les enfants pillards commence à Bordeaux à la fin de l’été 1918, puis s’en éloigne pour rejoindre le village de Lacanau que l’on gagnait alors par le train. Jean Cayrol, âgé de huit ans et rebaptisé, pour le livre, Jean-Baptiste, occupe les lieux avec son cousin André plus âgé. Ils forment, avec d’autres camarades, une colonie d'enfants qui rappelle immanquablement celle de Sa majesté des mouches, la cruauté en moins. 

Plus qu'une occupation des lieux, il s'agirait d'une défense - nous sommes en guerre - organisée depuis une maison dominant la plage que madame Princetard, mère du cousin André, quitte aussitôt pour retourner à ses obligations bordelaises. Seule Angèle, une domestique, se chargeant des taches ménagères et des repas, demeure un repère régulier issu du monde des adultes. Les journées sont invariablement dictées par la loi de ce curieux cousin, despotique à ses heures mais aussi protecteur, patriote, frondeur, admirable par son courage et terrifiant par ses colères. 

Que se passait-il alors à Lacanau en ces temps de guerre ? C’est tout l'objet du livre que porte une écriture au fort pouvoir d’enchantement. L’océan fixe les limites, ordonne le temps, amène la nouveauté, l’incertitude. Des bateaux coulent ou envoient des signaux, libèrent des tonneaux qui s’échouent sur la plage. Des hommes surgissent irresponsables, fous, hagards, toujours étranges et tenus à distance par cette bande d'enfants qui apprend, au jour le jour, sous les ordres d’André, à pêcher, monter la garde, dissimuler, éprouver une liberté trop immense, infinie comme les plages qu’ils parcourent sans cesse à la recherche d’un signe de vie qui les rendrait moins seuls.

 Les enfants pillards montre ainsi l’étendue du désarroi que les populations, fixées à l’arrière, endurèrent loin des combats. Ce temps si particulier est ici constitué d’éclats consumés par l’enfance inquiète de très jeunes garçons et de très jeunes filles. Jean Baptiste n’est pas plus sûr de lui-même que les autres, cependant, son seul phare, dans la nuit de ses huit ans, se prénomme André.

Cornebidouille est de retour !

Gloups ! J'ai avalé Cornebidouille ! par Magali Bonniol et Pierre Bertrand, chez L’École des Loisirs, 12,20€

Malgré quelques mésaventures et un court séjour dans la poubelle de Pierre, Cornebidouille (ou plutôt devrait-on dire les Cornebidouilles) n'a pas dit son dernier mot ! Ne parvenant pas à sortir du sac poubelle, les deux Cornebidouilles décident d'unir leur force : "Cornebidouilli Cornebidouilla... deux en une redeviendra !". Voilà la nouvelle sorcière qui s'échappe, grimpe sur le dos du garçon pour s'insinuer dans sa bouche, et se met à grossir, grossir, et grossir encore dans le ventre du pauvre enfant ! 
Gloups ! Pierre ne peut plus parler correctement ! Il est tout enrhubidouillé et maltraite sans le vouloir son docteur. Le remède ? Un brin de politesse et une bonne soupe... Cornebidouille parviendra-t-elle enfin à lui faire avaler ce breuvage qu'il déteste tant ? Peut-être qu'en amadouant Madame la Sorcière à la si belle chevelure, à la belle robe de verdure et aux yeux bleu d'azur, il pourra l'éviter... encore une fois !

Retour sur la rencontre avec Danielle Thiéry

C'était hier soir au Petit Louvre....
Une rencontre avec Danielle Thiéry captivante et passionnée 
lors de la présentation de son dernier polar Tabous
De sa vie trépidante de première femme commissaire divisionnaire de la police française à l'art de l'écriture où fiction et réalité se mêlent,
 le public présent n'en a pas manqué une miette!
Merci à tous pour ce bel instant convivial où la littérature prend la plus belle des formes
 en celle du partage!

©MrRoudoudou


©MrRoudoudou