Née en 1935, Vivian Gornick énonce son amour pour New-York et les new-yorkais après avoir rempli sa vie toute entière dans les lieux les plus insolites de la grosse pomme.
Un ami, compagnon de longue date, homosexuel doté d’un esprit puissant, est régulièrement cité comme en renfort pour penser New-York, ville définitivement à part où un prédicateur noir près de Central Park vilipende les blancs au point de se demander de quelle planète viennent-ils puisqu’ils ne supportent pas le soleil. A part également ce mendiant qui, cette fois, se faisant proprement engueuler par notre auteur qui refuse de son point de vue communiste de donner quoi que ce soit qui encouragerait à ne pas travailler, accepte l'engueulade et du même coup avertit d’autres compagnons d’infortune que madame Gornick est aujourd’hui de méchante humeur...
Avec ses souvenirs d'amours par paquets, ses amitiés anciennes qui se délitent, Vivian Gornick nous épate toujours par son irréductible indépendance qui ne l’empêche cependant pas de régulièrement douter sur le sens de la vie.
La remontée dans le temps de l'écrivain est organisée en chapitres souvent courts sauf lorsque l'envie la saisit de disserter sur plusieurs pages à propos de la psychanalyse (qu’elle méprise) ou d'écrire à propos d’un homme suffisamment côtoyé pour en relever l'incohérence de ses choix et la surprenante direction prise un jour dans sa vie. Vivian Gornick s’étend alors en un plaisant récit qui s’autorise des théories lumineuses et toujours drôles.
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