In Waves d'AJ DUNGO aux éditions Casterman, 23 euros.
Deux récits se partagent In waves, deux parcours parallèles, l’un historique, l’autre contemporain, reliés par la pratique d’un sport, le surf.
Mais, avant de développer la trame de ces deux histoires, un effet visuel se produit immédiatement à la lecture de ce que l’on aurait tendance à définir comme un roman graphique. Cette approche esthétisante du surf d’emblée détermine l’appréciation de tout ce qui s’ensuivra, nous laisserons donc le lecteur juger par lui-même ce parti-pris.
L’histoire - les histoires - ont chacune en soi un caractère initiatique. La première, en replongeant dans les racines du surf, évoque deux noms « légendaires » qui ont participé à l’évolution de ce sport et à son expansion. Leur vie est ici contée comme en surface, avec tout le respect qui se doit, sans qu’il y ait d’accentuation véritable sur leur être profond, bien que pour l’une d’elle il y ait un léger effet dramatique mais, ceci dit, sans commune mesure avec celle de l’autre histoire - la contemporaine - beaucoup plus introspective car hantée par la maladie puis la mort d’un être cher.
Tout cela se découvre progressivement, l’auteur prenant son temps pour montrer la force de son amour car il s’agit d’un récit autobiographique.
Il faut alors revenir au dessin, à ses apports psychologiques, aux symboles qui surgissent presque à chaque page et montrent bien plus que ce dont le texte nous instruit.
Une fois seulement In waves joue sur les mots lorsque le narrateur de l’histoire d’amour confie que son bien-être ne lui vient que par vague.
On ne peut d’ailleurs dénombrer toutes les vagues qui apparaissent dans In waves, elles sont parfois colossales, ont les voit sous toutes leurs formes, sous tous les angles et agissent sur l’œil comme le motif essentiel du livre, sa raison d’être, bien plus que les destinées de ses personnages.
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