Rencontre avec l'auteur mardi 2 juillet à 18 heures
à l'Hôtel Ville d'Hiver,
20 avenue Victor Hugo 33 120 Arcachon
Le cahier de recettes de Jacky DURAND aux éditions Stock, 18 euros.
Parmi tous les livres qui s’écrivent (ou se sont écrits), on peut distinguer deux catégories qui vous laissent à chaque fois un souvenir impérissable. Ce sont ceux qui vous ont fait rire et ceux qui vous ont fait pleurer.
Nous vous laisserons découvrir à quelle catégorie appartient celui-ci, cela n’est pas difficile même si ce serait un peu idiot de résumer Le Cahier de recettes de Jacky Durand à ce seul sentiment.
D'abord parce que dans cette histoire toute une époque est ressuscitée que l’auteur semble avoir bien connue autant que son narrateur Julien que l’on entend durant plus de deux cent pages s’adresser à son père Henri sur le mode du tutoiement.
Nous saurons bien vite que ce qui se dit intervient après la mort de ce dernier et que nous lisons les souvenirs de Julien, héritier du fameux cahier de recettes qu’Henri renâcla sa vie durant à rédiger.
Nous saurons bien vite que ce qui se dit intervient après la mort de ce dernier et que nous lisons les souvenirs de Julien, héritier du fameux cahier de recettes qu’Henri renâcla sa vie durant à rédiger.
Seule une femme pouvait parvenir à résoudre celui-ci à la rédaction de ses plus belles recettes, celles qu’il cuisina au Relais Fleuri dans une bourgade nichée entre Dijon et Besançon. Ce fut Hélène, la mère éphémère (et de substitution) de Julien.
De cette situation d'enfance plutôt bancale surgit des sentiments paradoxaux sur lesquels veille une galerie de portraits ciselés dans une France provinciale des années soixante et soixante-dix.
Outre Henri, sujet magnifique et central, pieds et poings liés à son métier, et Hélène belle intellectuelle conquise par la seule beauté des mains d’Henri, nous découvrons Lucien, dévoué second fidèle à Henri depuis la guerre d'Algérie qu'ils ont vécue ensemble avant que son sergent ne l'incite à tenir avec lui un restaurant. Puis prend place le surprenant Gaby, frère de Lucien, homme des bois que seule Maria parvient à dompter depuis leur fortuite rencontre dans les conditions extrêmes de la deuxième guerre mondiale.
Voilà pour la garde rapprochée de Julien dont nous suivons l’évolution jusqu’à son baccalauréat censé faire la fierté de son père qui voit d'un œil mauvais le vœu de son fils de prendre sa succession.
Outre Henri, sujet magnifique et central, pieds et poings liés à son métier, et Hélène belle intellectuelle conquise par la seule beauté des mains d’Henri, nous découvrons Lucien, dévoué second fidèle à Henri depuis la guerre d'Algérie qu'ils ont vécue ensemble avant que son sergent ne l'incite à tenir avec lui un restaurant. Puis prend place le surprenant Gaby, frère de Lucien, homme des bois que seule Maria parvient à dompter depuis leur fortuite rencontre dans les conditions extrêmes de la deuxième guerre mondiale.
Voilà pour la garde rapprochée de Julien dont nous suivons l’évolution jusqu’à son baccalauréat censé faire la fierté de son père qui voit d'un œil mauvais le vœu de son fils de prendre sa succession.
Derrière tout ce beau monde ou plutôt devant, toujours présente, passionnément aimée jusqu'au sacrifice de soi, la cuisine, plus exactement la cuisine française traditionnelle défile au gré des jours dans les assiettes du Relais Fleuri sous le regard chaque fois plus admiratif de Julien.
C’est un hommage qui mêle frustration et amour auquel s’attèle un jeune homme pour un père exemplaire. Jacky Durand hisse ces deux-là avec un style guidé par la modestie et la grandeur de la condition ouvrière vers les plus beaux personnages de la littérature qu’un certain Marcel Pagnol n’aurait pas reniés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire