Une question : quel personnage est le plus représentatif de la sexualité bordelaise ? Vous aurez tôt fait de le découvrir dans ce virulent ouvrage dès lors que vous aurez au préalable approuvé que ce dernier « est réservé à un public majeur et averti », « qu’il est vivement déconseillé aux personnes fragiles et impressionnables » ainsi que d’autres avertissements nécessairement signifiés dès les premières pages. Vous apprendrez aussi que ce texte nous fait entendre une femme d’a peu près quarante ans et qui certainement détient des documents de première main sur le personnage dont vous êtes désormais en mesure de connaître l’identité : Pierre Molinier.
Certes, l’homme n’est pas connu du grand public, sa vie et son oeuvre se sont nichés dans une embarrassante appréciation artistique dont Pierre Molinier semble être le seul responsable. Sa trajectoire entamée en 1900 et conclue d’un coup de revolver en 1976 demeure cependant exceptionnelle sinon unique. En se plongeant dans ce récit à la fois cocasse, totalement débridé, et doté d’un humour carnassier, vous vous enrichirez d’une connaissance inouïe de son sujet et constaterez dans le même temps que la ville de Bordeaux en est l’attraction prodigieusement comique. Si les aléas souvent déroutants de la vie de Pierre Molinier ne vous procurent qu’un menu plaisir, rendez-vous directement à la page 62 où débute une charge infernale contre la ville dit-on préférée des français sinon des parisiens. Plus encore et parce que nous écrivons ces lignes quelque part entre Arcachon et Bordeaux, voyez ce que la page 71 raconte d’Arcachon et testez par vous-même l’humour de ce livre et le vôtre par la même occasion…
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