mardi 20 novembre 2018

Visions japonaises de Jean-Paul Alaux

Visions japonaises de Jean-Paul Alaux du Bassin d'Arcachon au Pacifique de Chrsitel Haffner Lance, éditions La Librairie Générale 38 euros:


Au début du XXe siècle, le Bordelais Jean-Paul Alaux crée l'une des œuvres les plus originales exécutées  autour du Bassin d'Arcachon. Sous l'influence du japonisme, qui a complètement bouleversé les canons esthétiques occidentaux, il compose un album rassemblant douze estampes d'une exquise délicatesse et d'une belle harmonie chromatique. Ses Visions japonaises érigent le Bassin en véritable paradis, coloré et lumineux, intact et poétique. Lui-même reconnaît avoir été "hanté" par les estampes d'Hokusai et Hiroshige. En résonance avec l'âme du Japon, son interprétation "exotique" et intemporelle nous invite à partager son enthousiasme inconditionnel: "Arcachon résume tous les pays du monde!".
Quelques années plus tard, ayant cédé à la tentation de parcourir les îles polynésiennes, il conçoit un second album de douze estmapes japonisantes, toutes reproduites ici pour la première fois. Ses rêves d'un ailleurs lointain pénétré de calme et de volupté sont soutenus par l'exaltation de la couleur et de l'ambiance tropicale. Authentique humaniste, Jean-Paul Alaux exprime ses émotions à travers ses visions, fruits de l'observation et de l'imagination, qui ne prétendent délivrer d'autre message que la célébration de la nature, "loin des bruits de notre monde tourmenté"...
Ce livre abondamment illustré déroule une parenthèse de quiétude entre Atlantique et Pacifique.

samedi 17 novembre 2018

Le Grand Débat 2018


Il s’agit d’une série de débat animés par philippe LAPOUSTERELE, ancien rédacteur en chef de RMC, autour des thèmes de société qui agitent nos consciences: philosophie, religion, libre opinion…
Sur scène : 
Philosophes, écrivains, observateurs de notre temps s’expriment autour de leurs derniers ouvrages.
Participez à ce rendez-vous et rencontrez ceux qui font l’actualité.
Au programme :
Vendredi 23 novembre, 18h : Nina Bouraoui « Tous les hommes désirent naturellement savoir »

Vendredi 23 novembre, 19h15 : Alexandre Adler « Le temps des apocalypses »

Samedi 24 novembre, 15h30 : Laure Adler « Dictionnaire intime des femmes »

Samedi 24 novembre, 16h45 : Fabrice Lhomme « Inch’allah : l’islamisation à visage découvert »

Samedi 24 novembre, 17h45 : Raphaël Glucksmann « Les Enfants du vide. De l’impasse individualiste au réveil citoyen »

Vendredi 23 et samedi 24 novembre
Evenement gratuitLes débats se déroulent sur la scène du Théâtre Olympia. Ils seront suivis de rencontres-dédicaces à l’espace Arlequin.
En partenariat avec la Librairie Générale et la Librairie des Marquises
Tél. 05 57 52 97 97

vendredi 16 novembre 2018

Les cigognes sont immortelles d'Alain Mabanckou

Les cigognes sont immortelles d'Alain Mabanckou aux éditions du Seuil, 19.50 euros.

Il serait superficiel de dire que l'on lit un livre juste parce que nous aimons sa couverture. Sauf que lorsque cette couverture s'avère être une photographie de Raymond Depardon, et que l'auteur s'appelle Alain Mabanckou, cela fait deux bonnes raisons de se plonger dans ce roman. 

Plonger comme ce jeune homme dans l'Histoire de la république du Congo, et particulièrement ces trois journées des 18, 19 et 20 mars 1977. Ce jeune homme sur la couverture ce pourrait être Michel, adolescent doux et rêveur qui partage le quotidien de la ville de Pointe-Noire avec ses parents Pauline et Roger. Héros de l'histoire, il mène une vie rythmée par le collège et les virées à la boutique de Mâ Moubobi pour récupérer les provisions de la famille. 

Vendredi 18, à 14h30, le chef d'état Marien Ngouabi est assassiné dans sa résidence. Les drapeaux en berne, le changement radical dans les mesures de sécurité et la réaction de ses parents bouleversent la vie du pays et le quotidien de Michel. Comment appliquer les cours d'instruction civique qu'il a reçus au collège, comment se sentir en deuil de manière collective alors qu'il baigne dans l'âge de tous les changements intérieurs et intimes? Qui sont ces deux "messieurs bizarres" qui viennent jusqu'à chez eux pour ajouter un sentiment qu'il ne doit pas connaître: la peur? A mesure que nous suivons l'évolution de ce jeune homme attachant, nous en apprendrons sur les origines et conséquences de l'assassinat du chef de l'état, aussi bien dans la vie de tous les jours, dans la façon dont s'en emparent (ou pas) les radios, les hommes au pouvoir et les instances extérieures, faisant de cet événement du 18 mars une pierre posée sur toutes celles qui forment déjà la construction et la reconstruction de ce pays, indépendant seulement depuis 1960.
Ce sont toutes ces variables qu'Alain Mabanckou parvient à unir dans ces quelques pages qui sont à la fois un vrai plaisir de lecture et une formidable façon de s'instruire.



Vous pouvez me lire ce livre? de Erie Sonoda

Vous pouvez me lire ce livre? de Erie Sonoda, traduit du japonais par Fédoua Lamodière aux éditions Nobi nobi, 12.50 euros:

Emeraude, petite écureuil, adore le temps du coucher. C'est un moment d'évasion, de plaisir et de partage autour d'une histoire qu'on lui lit. Ce soir, elle écoute Grenat le lapin lui raconter La couleur préférée de la princesse. Mais Grenat est appelé en urgence et laisse Emeraude seule, ainsi que l'histoire en suspens...

Et tant qu'elle n'entendra pas la suite, elle le sait, le marchand de sable ne passera jamais et ses paupières ne se fermeront pas! La brebis, les trois cochons, Monsieur l'Ours, le chien policier, tout le monde apportera alors sa contribution et racontera à Emeraude, ainsi qu'à nous, la suite de ce joli conte. 

Les petits coins de lumière délicatement choisis par l'illustratrice donnent à ce bel album une ambiance toute particulière, très proche de celle que connaissent les jeunes enfants juste avant de s'endormir.



Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur roman graphique de Harper Lee, adapté et illustré par Fred Fordham, traduit par Isabelle Stoïanov, traduction révisée et adaptée par Isabelle Hausser, éditions Grasset
20 euros:

Il y a des livres qui marquent l'histoire de la littérature et celui-ci en fait partie. On ne présente plus Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, ce livre qui est désormais devenu le symbole de la dénonciation de l'Amérique ségrégationniste, ce livre qui obtint en 1961 le très prestigieux prix Pulitzer alors que ce n'est "que" un premier roman.

Fred Fordham en fait aujourd'hui un roman graphique et le moins que l'on puisse dire c'est que ce pari plutôt audacieux est une très belle réussite. Sans aucunement trahir le texte d'origine d'Harper Lee, l'illustrateur réussit un tour de force en faisant redécouvrir ce grand classique sous un nouveau jour. Les dessins, la mise en couleur ne viennent qu'apporter plus de force à cette histoire déjà marquante par elle-même. 

Un très bel ouvrage qui ne décevra pas les inconditionnels de ce livre désormais essentiel et qui permettra en même temps à ceux qui ne l'ont pas encore lu de le découvrir avec la toute la modernité qu'il recèle !



vendredi 9 novembre 2018

Le diable dans la peau de Paul Howarth

Le diable dans la peau de Paul Howarth aux éditions Denoël. Traduit de l'anglais (Australie) par Héloïse Esquié, 22.90 euros.

Voici un premier roman qui frappe fort dans le domaine du polar. Dans la lignée du fils de Philipp Meyer, Le diable dans la peau met en scène une famille de vachers dans le désert australien en 1885, période de colonisation. La ségrégation domine les modes de vie des membres de la famille McBride, qui ont fait appel à Arthur et Joseph de la tribu des Kurrongs, pour les aider à travailler sur leur territoire. 

Les limites de leurs terres sont, dès le début de l'intrigue, dépassées un jour caniculaire par les deux frères adolescents Tommy et Billy McBride qui, sur leurs chevaux, sont censés chercher de la nourriture en cette période infinie de sécheresse. C'est lors de cette chasse qu'ils assistent à l’exécution de deux personnes noires, fusillées par Sullivan, un homme détesté par leur père. 
Cette anecdote va déterminer toute la suite du roman: à la fois terrifiés et fascinés par Sullivan, les deux frères, héros du roman, devront se reposer sur lui pour trouver les coupables du drame qui va par la suite frapper leur famille... 
Tommy, le plus jeune, sensible et réfléchi, doit alors se poser les bonnes questions pour respecter ce lien familial sacré tout en faisant éclater la justice, Sa justice. Cette quête l'amènera à s'ouvrir à l'étranger et trouver, dans ce bush australien impitoyable, sa propre identité. 
Un roman noir magistral qui nous replonge dans une période passionnante de l'Histoire.






Cache-toi Arsène! de Roman Badel

Cache-toi Arsène! de Roman Badel aux éditions Sarbacane, 14.90 euros.

Arsène est un rat mélomane qui adore écouter son maître Jean jouer du piano. Mais dès que la sonnette de l'appartement retentit, vite! Il faut se cacher! Jean ne souhaite pas que le monde sache l'identité de son animal de compagnie. Jusqu'à ce jour où Arsène lance un défi à Jean: participer tous les deux à un concours. A quatre mains/pattes, ils jouent la Mazurka de Chopin devant un jury qui ne voit que du feu au déguisement de caniche dont s'est paré Arsène... La suite, vous la saurez en découvrant cet album plein de malice et de douceur, qui aborde le thème de la différence mais aussi les petits bonheurs de partage du quotidien.
A partir de 3 ans.




Un bébé à livrer de Benjamin Renner

Un bébé à livrer de Benjamin Renner aux éditions Delcourt, collection Shampooing, 24.95euros.

Il était une fois une cigogne qui a mal à la patte et qui ne peut pas remplir sa fonction première: aller livrer un bébé humain à sa famille vivant à Avignon. Elle confie alors cette tâche à un canard et un lapin qui passent par hasard sous son arbre. 
Elle ne se doute pas qu'elle a donné un petit être si important à deux énergumènes qui ne réfléchissent pas beaucoup ou du moins, d'une manière bien particulière... C'est le début d'une grande aventure, à laquelle va se joindre malgré lui un cochon au grand cœur. Tous les trois vont vivre des sensations trop fortes pour leurs espèces, à commencer par changer une couche! Leur périple les amènera à sauver le nourrisson, rebaptisé Peggy, des griffes d'un boucher ou encore d'une horde de joueurs de foot. Comment s'en sortent-ils à chaque fois? Voilà bien tout le comique du dessin de Benjamin Renner qui déjà nous avait fait beaucoup rire avec l'excellent Grand méchant renard.
Les rebondissements en cascade des trois compères nous font passer un excellent moment!