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jeudi 26 novembre 2020

Rural de Raymond DEPARDON


 

Rural de Raymond DEPARDON aux éditions de La Fondation Cartier pour l'art contemporain 45 euros.

La carrière de photographe de Raymond Depardon s'étire désormais sur plus de soixante ans. On peut aimablement penser que le reporter débutant des années soixante a depuis bien rempli son carnet de voyages.


Aujourd'hui, il demeure une référence absolue de la photographie et soigne peu à peu son inventaire des lieux notamment français.


Rural est un livre touchant de 86 photographies en noir et blanc qui accompagnent en quelque sorte la série de documentaires sur le monde paysan composé de trois films (1) sortis à partir de 2001 car Raymond Depardon est aussi un grand cinéaste. 


Ces photos s'introduisent dans des fermes et donnent à voir comme personne la ruralité française. 



La fondation Cartier (2) s'est chargée d'exposer les photographies réunies dans ce livre. Elles relèvent d'une beauté rare sur un monde dont on sait qu'il vit ou plutôt survit loin des regards. 


Pour conclure vous apprécierez certainement le propos de Raymond Depardon qui révèle quelques petites histoires sur sur la réalisation de ses photos. On y découvre le grand humanisme de l'artiste.





(1) Profils paysans : L'approche 2001, Le quotidien 2005 et La vie moderne 2008.
          

jeudi 19 novembre 2020

Léopold Chauveau au pays des monstres

 Léopold Chauveau au pays des monstres aux éditions du Musée d'Orasay, RMN- Grand Palais, 40 euros.

 "Je dessine des monstres - bien gentils, bien doux, bien inoffensifs - bien ridicules à côté des monstres vrais et vivants qui bouleversent maintenant le monde."

Léopold Chauveau a écrit ceci en 1939 soit à peu près un an avant de mourir, preuve qu'il ne supporterait pas la période qui s'annonçait.


L'exposition qui a été consacré à cet artiste méconnu s'est terminée au mois de septembre. Le présent livre vous permet de vous familiariser avec cette œuvre longtemps inédite car monsieur Chauveau n'était pas à proprement dit un grand promoteur de son génie. 


Né en 1870, ses premières sculptures apparaissent vers 1905 et se poursuivent par séquences jusqu'à l'année 1920. Le décès de deux de ses fils (et de sa femme) pendant la première guerre mondiale soulève en lui un chagrin immense et le désir de poursuivre avec eux un dialogue qui se matérialise par les célèbres "Histoire de petit Renaud".


Sa biographie se conclue en 1940 chez son ami Roger Martin Du Gard après qu'il eut initié un centre d'accueil pour les réfugiés de la débâcle avec le concours de la Croix Rouge. Léopold Chauveau que le musée d'Orsay honore était bel et bien un grand artiste et un grand homme.






mardi 17 novembre 2020

La France vu par Marcel

La France vu par Marcel aux éditions Larousse, 25 euros.

Marcel qui s'appelle "en vrai" Julien (son concepteur graphique) est une petite entreprise landaise qui pousse tendrement nos élans nostalgiques vers les affiches touristiques d'antan que plus personne ou presque n'a réellement connu. 
 

 
L'imagerie de ces bonnes vieilles campagne publicitaires a inspiré Marcel qui depuis 2015 a ouvert son champ d'exploitation original qui était tourné vers le surf vers un nouvel inventaire des lieux remarquables et touristiques français.
 

 
Couleurs et dessins de ces affiches (et cartes postales) remises au goût du "paradis" des années trente sont réunies dans ce livre catalogue qui reprend les cinq années d'existence de la marque.
 

 
150 vues idylliques dans lesquelles il fait bon se plonger et retrouver l'atmosphère et l'exactitude de lieux qui attisent un imaginaire dont nous avons aujourd'hui grand besoin...





vendredi 20 décembre 2019

La liste de vos libraires au Père Noël !

Parce que les meilleurs conseils portent parfois sur des livres que nous voudrions 
nous aussi avoir dans nos propres bibliothèques, voici la liste de vos libraires au Père Noël:


Au Noël de François:

  Maradona fou, génial et légendaire par So Foot, aux éditions So Foot, 29,90 euros
Maradona ! 
So Foot, qui est au passage devenu le meilleur site de foot en France (sofoot.com), consacre un livre spectaculaire à l’icône absolue du football. 
Oubliez Pelé, Di Stefano, Cruyff, Zidane, Messi et les autres, celui qui a enflammé les foules, c'est lui et aucun autre.
Preuve à l'appui avec les témoignages, les analyses, les petites et grandes histoires concernant ce petit homme volcanique dont la vie est une évocation à elle seule de la passion.
Tout le monde ou presque a un avis sur Maradona et me concernant j'évoquerai cette froide nuit de novembre 1988 où, dans le virage nord des tribunes du parc Lescure, je regardais comme un môme cette star mondiale s'échauffer avec un ballon qu'il apprivoisait comme un jouet. Le match ne fut pas inoubliable mais je garde le souvenir d'avoir vu une légende, une vraie.

Au Noël de Sylvie:

 France prodigieuse les plus beaux sites naturels de Patrick Espel, éditions Christine Bonneton, 22.90 euros


Grotte des Korrigans, cascade du hérisson, vallée des Merveilles, calanques de Piana .... autant d'idées d'évasion à travers toute la France. Lieux connus et moins connus : grâce à ce bel ouvrage illustré, découvrez les lieux naturels parmi les plus beaux sites de notre beau pays ! Difficile, une fois ce livre en mains, de rester chez soi !




Au Noël d'Emma:

Le géant chagrin de Carole Martinez et David Sala aux éditions Casterman, 18.50


Une explosion de couleurs grandeur nature pour célébrer le pouvoir de l'amour et la nature, voilà le défi amplement rempli par Carole Martinez et David Sala!
Dans un monde où tous les individus ont la même expression, où chaque maison est identique à la voisine, où le gris et la peur sont omniprésents, le chagrin et la colère du géant sont à l'origine du plus beau des désordres: les enfants devront rebâtir leur habitation en y mettant leur grain de folie, libérant ainsi leur créativité. La fantaisie devient alors la règle et réveille les cœurs endormis.

"Tout part en éclats, les murs blancs, la niche du chien, les volets proprets, la télévision, les ordinateurs. Le grenier plein de vieilleries abandonnées explose sous le talon du chagrin, libérant la vaisselle colorée des grands-parents, les bols ébréchés, le passé de mode, le rococo, les joyeux souvenirs de vacances, les graines de vieux rosiers, les livres d'images, les bulbes de fleurs oubliés...Un vrai feu d'artifice".

La beauté de cet album, qui n'est pas sans me rappeler l'émotion procurée, enfant, par la lecture du "géant égoïste" d'Oscar Wilde,nous invite tous à regarder plus loin, au delà de la clôture de notre jardin. Elle fait écho à la beauté du monde que nous avons la chance, parfois, de recevoir de nos parents.


Au Noël de Céline:

La fureur du beau par Akram Khan Company aux éditions Actes Sud, 59 euros


Cette splendide monographie retrace les presque vingt années de création de cet extraordinaire chorégraphe et danseur qu'est Akram Khan. La première partie en noir et blanc évoque essentiellement des moments de travail. Elle est accompagnée de croquis, de notes ou encore de dessins et d'illustrations des différents collaborateurs d'Akram Khan (scénographe, costumier...). La seconde en couleur montre les spectacles.
Les textes qui accompagnent cet ouvrage "Mémoire du futur" sont de Akram Khan et Farooq Chaudhry, producteur, cofondateur et allié fidèle.

Au Noël d'Anne:

Trait pour trait de Stéphanie Ledoux aux éditions Elytis, 35 euros


Que pouvons-nous dire d'autre sur ce livre à part qu'il est absolument magnifique et enthousiasmant ! Le seul regard envoûtant de la couverture vous incite à plonger dans les pages intérieures et vous fait immédiatement partir vers de lointains horizons tous empreints d'une humanité saisissante. Car c'est bien là ce qui fait le talent et la particularité de Stéphanie Ledoux toujours à la recherche de ce qui rend l'être humain unique. A travers ses portraits on sent toute la richesse des échanges qu'elle a pu avoir lors de rencontres avec les ethnies les plus reculées, ce qui nous donne qu'une envie : prendre à notre tour notre sac à dos et partir discuter avec le monde !

Au Noël de La Librairie Générale: 

Visions japonaises de Jean-Paul Alaux du Bassin d'Arcachon au Pacifique de Christel Haffner Lance, 38 euros: 



Voilà forcément LE livre coup de cœur de La Librairie Générale ! Notre attachement à ce livre que la librairie a co-édité avec l'hôtel Ville d'Hiver est bien sûr toujours aussi fort. Comment pourrait-il en être autrement lorsque le sujet montre un Bassin d'Arcachon si authentique tout en y ajoutant la touche d'un ailleurs doux et poétique.
Et quand on sait que ce livre vous offre en plus la possibilité de détacher et d'encadrer les douze reproductions des estampes de Jean-Paul Alaux, on se dit que voilà un bien beau cadeau de Noël à glisser au pied du sapin !


vendredi 29 novembre 2019

La séléction Beaux-livres de Noël des libraires (1)

Le sabre japonais , signe du divin, de Natsuo Hattori et Tomohiro Nakamori, éditions Nuinui, 34 euros


Renommé dans le monde entier pour la qualité de sa lame, le sabre japonais est la plus fascinante de toutes les armes. Son aptitude à ne jamais ployer ni casser tient du miracle quand on pense que plus le métal sera affilé, plus il aura tendance à se briser. Mais telle est la nature du katana ! Les forgerons de tout temps ont réalisé ces lames d'une perfection hors pair en conservant, améliorant et transmettant les techniques, chacun apportant sa touche personnelle sans pour autant introduire de modification substantielle dans la forme et le processus de fabrication. Pour ces artisans le katana est bien plus qu'une arme, qu'ils vénèrent en invoquant sur lui la protection du Ciel.



Les sorcières de Céline du Chéné, éditions Michel Lafon et France Culture, 25 euros.





 La sorcière fascine autant qu'elle effraie. Grâce à ce travail remarquable tiré de l'émission Mauvais Genre sur France Culture,  elle devient un modèle d'engagement politique, social et culturel.







Tourbillon de Yann Brys, éditions Chêne, 39 euros







"Meilleur ouvrier de France depuis 2011, Yann Brys nous livre les secrets de ses "Tourbillons" et partage son savoir-faire". 






Le Gainsbook: en studio avec Serge Gainsbourg de Sébastien Merlet, ouvrage collectif, éditions
Seghers, 42 euros


"Les secrets de fabrication de ses chansons enfin dévoilés, grâce aux témoignages de ceux qui l'ont accompagné dans l'élaboration de chacun de ses albums. Une odyssée musicale qui réserve de nombreux scoops, illustrée de plus de 400 photos rares et inédites. Gainsbourg comme vous ne l'avez jamais vu, lu (et entendu). Un ouvrage unique pour explorer une œuvre musicale culte".







La Parade de Noël d'Emmanuelle Houdart, éditions Thierry Magnier, 19.50 euros




Pour patienter jusqu'à Noël, un calendrier de l'avent qui se déplie comme un éventail pour nous faire découvrir chaque jour des personnages et créatures aussi magiques que fantasques. Un spectacle magnifique qui stimule l'imaginaire des enfants à partir de 4 ans.

Black sea de Caroline Eden

Black sea, un voyage culinaire entre Orient et Occident de Caroline Eden, éditions Hachette cuisine, 35 euros
Black Sea est un ouvrage inclassable. Son auteur, Caroline Eden, puise son inspiration aussi bien dans l'Histoire, la cuisine et le carnet de voyage. Au gré de ses escapades, l'auteur a développé une fascination pour la mer noire, théâtre historique d'échanges commerciaux, de migrations et extensions d'empires.
La mer noire borde autant de pays que de cultures différentes: Roumanie, Bulgarie, Moldavie, Ukraine, Russie, Géorgie, et Turquie.
L'auteur décrit à la fois ce qui fait la particularité d'une ville à travers son expérience personnelle, mais elle s'appuie également sur des anecdotes historiques, et citations littéraires pour montrer le pouvoir quasi spirituel de la présence de la mer noire sur ses habitants.
Et si description des mœurs et coutumes il y a, l'évocation des pratiques culinaires de chacun devient effectivement essentielle.
Un voyage hors du commun commence, dont les us ne sont pas si éloignés des nôtres: à Odessa, on apprendra qu'Alexandre Pouchkine consommait régulièrement des huîtres au restaurant. Cette ville était également admirée pour ses glaces et sa douceur de vivre par Anton Tchékhov, ou encore Mark Twain.
Istanbul, reliée à la mer noire par le Bosphore, est aussi décrite comme une ville aussi riche culturellement que culinairement. La coutume de trouver du poisson de saison perdure sur les rives du fleuve, et l'auteur nous met l'eau à la bouche avec quelques recettes comme "Maquereau salé aux agrumes" ou "La soupe du poisson du banquier" (si vous souhaitez connaître l'anecdote autour de ce banquier, rendez-vous page 144!).
La grande originalité de cet ouvrage qui, vous l'aurez compris, repose sur les liens tissés entre les disciplines, puise sa force dans la simplicité des recettes de cuisine proposées par Caroline Eden. Se basant sur la vie quotidienne, les aliments ne sont pas rares mais l'assortiment d'épices et de saveurs invitent au dépaysement, jusqu'à faire venir les parfums de la mer noire jusqu'à chez soi.


vendredi 15 novembre 2019

Midi Pile de Rebecca Dautremer

Midi Pile de Rebecas Dautremer, éditions Sarbacane, 49.50 euros.

Comme un bonheur n'arrive jamais seul, Rebecca Dautremer nous fait le plaisir de nous offrir cette année un spectacle visuel suite à la publication l'année dernière des Riches heures de Jacominus Gainsborough, qui portait déjà son lot d'émotions.
Un spectacle sous forme de livre bien sûr! Midi Pile s'apparente en effet à un petit théâtre magique en papier découpé, qui nous invite à rejoindre, à Midi Pile, quelqu'un là bas, bien caché, que nous allons découvrir à mesure que nous tournons les pages de ce magnifique album.
Mais au fait, que se passe t-il à midi pile? Toujours est-il qu'il faut avancer, céder aux tentations gourmandes du marché, aux demandes des uns et des autres, aux envies de jouer avec les amis. Vite vite, dépêchons-nous, quelqu'un nous attend. Vous avez deviné de qui il s'agit? 

Une découverte hors normes qui pousse toujours plus loin le pouvoir de l'imaginaire largement développé par Rebecca Dautremer. A offrir aux enfants et aux grands à partir de 8 ans.

 



mardi 20 novembre 2018

Visions japonaises de Jean-Paul Alaux

Visions japonaises de Jean-Paul Alaux du Bassin d'Arcachon au Pacifique de Chrsitel Haffner Lance, éditions La Librairie Générale 38 euros:


Au début du XXe siècle, le Bordelais Jean-Paul Alaux crée l'une des œuvres les plus originales exécutées  autour du Bassin d'Arcachon. Sous l'influence du japonisme, qui a complètement bouleversé les canons esthétiques occidentaux, il compose un album rassemblant douze estampes d'une exquise délicatesse et d'une belle harmonie chromatique. Ses Visions japonaises érigent le Bassin en véritable paradis, coloré et lumineux, intact et poétique. Lui-même reconnaît avoir été "hanté" par les estampes d'Hokusai et Hiroshige. En résonance avec l'âme du Japon, son interprétation "exotique" et intemporelle nous invite à partager son enthousiasme inconditionnel: "Arcachon résume tous les pays du monde!".
Quelques années plus tard, ayant cédé à la tentation de parcourir les îles polynésiennes, il conçoit un second album de douze estmapes japonisantes, toutes reproduites ici pour la première fois. Ses rêves d'un ailleurs lointain pénétré de calme et de volupté sont soutenus par l'exaltation de la couleur et de l'ambiance tropicale. Authentique humaniste, Jean-Paul Alaux exprime ses émotions à travers ses visions, fruits de l'observation et de l'imagination, qui ne prétendent délivrer d'autre message que la célébration de la nature, "loin des bruits de notre monde tourmenté"...
Ce livre abondamment illustré déroule une parenthèse de quiétude entre Atlantique et Pacifique.

vendredi 15 juin 2018

Histoire d’Arcachon de Michel BOYE

Histoire d’Arcachon de Michel BOYE aux éditions de La Geste, 29,90 euros.

Histoire d’Arcachon tel qu’on le considère de prime abord est un beau livre, à la couverture soignée qui annonce que l’ouvrage est richement illustré. 

Son auteur, Michel Boyé, est rompu à l’exercice, nombre de ses écrits ont fait de lui un historien reconnu de la ville. Son éditeur, fort du succès de Villas d’Arcachon un siècle d'histoires,  lui a confié cette fois la mission d’écrire et d’illustrer l’histoire complète de la ville. Tâche qui impressionne car la ville d’Arcachon est sujette à une considérable accumulation de péripéties que l’auteur a ordonnées scrupuleusement en s’attelant à consigner les événements politiques qui ont agité la ville de sa naissance à aujourd’hui,  en prenant soin de signaler les apports des uns et des autres à l’édification des demeures remarquables et de saluer les réalisations artistiques qui se sont échelonnées tout au long de moult événements culturels. 
Mais encore lui a-t-il fallu répertorier et chroniquer la somme des bâtiments publics nécessaires à l’expansion de la ville. Bref, le lecteur possédant Histoire d’Arcachon dispose d’un catalogue quasi complet qui restitue par le menu toutes les volontés et tous les actes  de celles et ceux qui ont œuvré pour Arcachon.  Cela concrétise au final une liste de personnalités locales, nationales et internationales ébouriffante.

La lecture de ce véritable roman qui constitue l’histoire d’une ville croisant la grande histoire à celle plus petite mais non moins étonnante d’une région (que l’auteur prend soin de ne trop encenser), expose et explique que les tribulations des acteurs impliqués ont soumis ce territoire arcachonnais à d’intenses tractations liées au potentiel du lieu tantôt touristique, tantôt médical.

Ce que l’on retient encore est la vocation d’Arcachon à vivre aux dépens de ceux qui ne la fréquentent que par à coups. Arcachon se vide éternellement l’hiver pour se remplir à ras bord l’été. Arcachon n’est pas plus Biarritz que Royan comme l’on souhaité ou craint certains de ses élus. Michel Boyé s’est d’ailleurs attaché à n’oublier aucun de ces maires qui ont dirigé la ville, orientant celle-ci avec leur vision plus ou moins lucide et plus ou moins utile. 

Cette saga municipale occupe la ligne conductrice de l’ouvrage, ce qui est légitime. La voix de l’auteur, parfois malicieuse, conserve le ton de la neutralité jusqu'aux abords des années vécues. Là surgissent quelques propos plus engagés. Cependant, tout le mérite de Michel Boyé consiste à avoir tenu une position la plus objective possible, la plus équitable quant aux résultats obtenus par tous les maires qui ont voué à leur ville, indéniablement, un amour considérable.

Histoire d’Arcachon comble une absence bibliographique majeure que Michel Boyé a remplie impeccablement.



samedi 12 avril 2014

Les visions japonaises de Jean Paul Alaux présentée par Christel HAFFNER LANCE


Les visions japonaises de Jean-Paul Alaux présentée par Christel HAFFNER LANCE édité par la Société Historique et Archéologique d'Arcachon et du Pays de Buch, 10 euros.

Nos amis de la SHAAPB (comprenez Société Historique et Archéologique d'Arcachon et du Pays de Buch) ont relevé le défi de publier un livre élégant, peu cher et parfaitement documenté par Christel Haffner Lance qui avait déjà fait preuve de son érudition en consacrant un article sur le peintre Jean-Paul Alaux dans le bulletin de SHAAPB de l'été 2013.
Cet article a été revu et augmenté et publié dans les meilleures dispositions.
Mais qui était Jean-Paul ALAUX ?
Bordelais né en 1876, épris du bassin d'Arcachon dès son plus jeune âge, il devient architecte comme son père et son grand-père mais il est aussi entouré par ses oncles qui sont des peintres reconnus ainsi que son frère et son cousin qui deviendront des peintres officiels de la Marine sans oublier le neveu...
Jean-Paul avait donc toutes les raisons de s'adonner lui-même à la peinture et de peindre son paysage préféré, le bassin.
Christel Haffner Lance nous instruit brillamment du climat artistique du début du XXème siècle, de l'effet de mode du Japon qui surgit en France avec la découverte d'Okusai et d'Hiroshige et de ce qu'a su en tirer Jean-Paul Alaux pour ces "curiosités arcachonnaises".
Nous apprenons beaucoup et admirons aussi sur papiers ces belles reproductions qui seront à l'été 2014 montrées à l'hôtel de la Ville d'hiver. Tiens, tiens.. Nous vous tiendrons au courant, bien évidemment !

SAMEDI 26 AVRIL de 10h00 à 12h00
Christel Haffner Lance
sera à la librairie pour vous présenter cet ouvrage

dimanche 1 juillet 2012

Mon petit paradis de Stéphane SCOTTO

Mon petit paradis de Stéphane Scotto, 20 euros

"Mon petit paradis"?! Ca y est, ne cherchez plus, nous l'avons trouvé pour vous dans le nouveau livre tant attendu de Stéphane Scotto!

Dans une très belle finition et un petit format très pratique, facile à emporer partout, notre photographe nous fait découvrir, ou redécouvrir selon les cas, un Bassin merveilleux, d'une lumière éclatante dont le papier Arctic Volume rend parfaitement le naturel.

Stéphane Scotto nous offre un magnifique kaléidoscope qui nous promène d'un endroit à un autre, sans lien apparent si ce n'est l'émerveillement qu'on ressent devant chaque photographie qui fait éclater l'évidente vérité: notre Bassin est absolument magique!

Et si vous souhaitez contempler le Bassin tout au long de l'année, Stéphane Scotto a aussi eu l'excellente idée de faire deux calendriers muraux (format 29x30) dont l'un est d'ailleurs centré sur les paysages du Bassin pris sous la lumière de la pleine lune.

Vous pouvez retrouver son travail et son actualité sur www.stephanescotto.com ou sur http://stephanescotto.unblog.fr où il vous fait notamment suivre tout le chemin parcouru pour l'élaboration de ce dernier livre:


10 06 2012
"La plupart des gens ne savent pas quelles sont les étapes de la fabrication d’un livre, d’un magazine ou d’un calendrier.
J’ai profité de mes 3 jours passés à l’imprimerie Escourbiac pour prendre quelques photos avec mon iphone et vous faire partager les coulisses de l’impression de mon prochain livre et de mes deux calendriers 2013.
La première étape est bien sûr de réfléchir au concept, au format, à la qualité du papier, au nombre de pages, et bien sur au nombre d’exemplaires à imprimer. Pour toutes ces étapes il est primordial d’avoir un bon interlocuteur, créatif, imaginatif et qui possède une bonne connaissance des différents papiers et supports. Si en plus, votre imprimeur possède une fibre artistique, photographique, il sera d’autant plus en mesure de vous donner des conseils utiles. C’est pour cela que je travaille régulièrement avec l’imprimerie Escourbiac située dans le Tarn.
J’ai travaillé pour la première fois avec cet imprimeur pour ma collection de cartes postales haut de gamme, en 2005. A l’époque, j’avais signé un contrat avec un éditeur auquel j’avais imposé de pouvoir choisir moi-même l’imprimeur. Un labo photo à Toulouse m’avait conseillé Escourbiac. Ils venaient de remporter pour la deuxième fois le Quadra d’Or, une récompense nationale. Comme tout s’était bien passé et que le contact fut bon, je leur ai alors proposé de me faire une proposition pour un livre photo. Souvenez-vous, c’était en 2007 pour mon livre « Rencontre avec la lumière ». Ils m’avaient proposé ce format panoramique, difficile à réaliser mais tellement original. C’était un véritable défis. C’est à l’occasion de l’impression de ce premier livre que j’ai pu mesurer l’importance d’avoir de bons partenaires et de se sentir à l’aise avec les différents collaborateurs de l’entreprise. Trois années plus tard, j’ai donc imprimé mon deuxième livre Balade en Altitude chez eux, ainsi que deux calendriers. Pourquoi changer de crèmerie quant on est satisfait du travail et du relationnel ?
Livres du Bassin d'Arcachon  < (de gauche à droite) : le petit dernier « Mon petit Paradis » (juin 2012), « Balade en Altitude » (juin 2010), « Rencontre avec la lumière » (juin 2009)
Pour moi, il est hors de question d’aller imprimer en Espagne, en Italie, en Pologne ou même… en Chine ! Un de mes confrères photographe du Bassin l’a fait et il a vu le résultat ! Il est revenu déçu et je dois dire que la qualité d’impression et de façonnage de son livre ne sont pas à la hauteur de la beauté de ses photos. C’est bien dommage.
Je suis aussi très attentif au respect de l’environnement, d’autant plus dans le domaine très polluant qu’est l’imprimerie offset. Escourbiac est labellisé Imprim’Vert et utilise des papiers PEFC et FSC. Pour moi c’est important.
Un bon imprimeur saura donc vous conseiller quant au choix du format et il optimisera au maximum le coût en jouant sur la surface du papier.
La deuxième étape consiste à réaliser la maquette. Trois options s’offrent à vous : confier votre projet au maquettiste de l’imprimeur (ce qui peut être un choix judicieux), engager un graphiste free-lance, ou le faire soit même, mais là attention ! mieux vaut s’y connaître un minimum car il ne s’agit pas de réaliser un diaporama sur power point ou une note de service sur Word ! L’impression offset ne pardonne pas l’erreur et il y a des normes à respecter scrupuleusement.
Dans les coulisses de l'imprimerie dans Mon actu photographique photo5-300x300  < le maquettiste réalise la mise en page sur Indesign ou Quark X press
Pour un photographe, il y a un point important à ne surtout pas négliger : la chromie. Il s’agit de l’opération délicate du passage de vos images RVB en CMJN. Gare aux surprises ! La perte de nuance, de profondeur, peut vous déprimer si vous êtes un puriste. C’est pourquoi, le responsable de la chromie doit être un grand chef ! Chez Escourbiac, je suis en sécurité avec Christophe. Au fil du temps, nous avons accordé nos violons et nous travaillons désormais très efficacement. Encore une bonne raison de ne pas changer de crèmerie. Mais on a beau avoir un bon partenaire, il faut savoir être philosophe car certaines images sont parfois irrécupérables en CMJN. Cela est notamment le cas pour des paysages comportant des ciels bleus profonds… justement ma spécialité ! mais bon… on ne m’a jamais dit que ce serait facile…
photo15-300x300 dans Mon actu photographique  < Christophe, responsable de la Chromie passe mes photos « à la moulinette »
Une fois la maquette terminée et le PDF définitif exporté, un opérateur va réaliser l’imposition, c’est à dire organiser votre fichier PDF sur une plaque pour réaliser la gravure.
Mais avant de graver les plaques d’aluminium, il va vous sortir ce qu’on appelle « un traceur ». Il s’agit d’imprimer votre livre sur une imprimante jet d’encre en basse définition, de couper les pages et d’assembler les cahiers, pour leur donner la forme du livre fini. Ainsi vous pourrez tout re-vérifier une ultime fois, que ce soit la mise en page, les « coquilles » ou les fautes d’orthographe. Et croyez moi, cette étape n’est pas à négliger. En effet, c’est toujours à ce moment là que l’on se rend compte d’énormités qu’on avait laissé passé. Un écran d’ordinateur, aussi grand et aussi bon soit-il ne permet pas une lecture avec suffisamment de recul pour débusquer les erreurs.
photo10-300x300 < Ali réalise « l’imposition » des pages photo6-300x300  < le traceur        photo9-300x300  < Jean-Louis découpe et assemble les épreuves basse def du traceur 

Une fois que vous aurez lu, relu et relu encore, vous devrez vous engager en signant le BAT. A partir de ce moment là, la machine est lancée.
photo1-300x300  photo3-300x300< les épreuves traceur des calendriers et du livre sont prêts. Il n’y a plus qu’à tout vérifier et à signer le Bon à Tirer…  
Puis, les plaques sont gravées et rejoignent le « conducteur machine », c’est à dire l’opérateur qui va imprimer vos 1000, 2000, ou 4000 exemplaires. Mieux vaut bien s’entendre avec lui. Personnellement je mets un point d’honneur à être présent au « calage » des couleurs. C’est fatiguant car cela dure longtemps (ils travaillent en 3×8), dans une atmosphère industrielle, avec du bruit. Il faut aussi savoir être patient car l’opérateur a tout un travail de préparation avant de lancer l’impression et il faut recommencer à chaque changement de plaque.
photo7-300x300  < Les plaques en aluminium sont gravées. Une pour chaque couleur : Cyan, Magenta, Jaune et Noir      
photo2-300x300  < William Bastou, conducteur machine chez Escourbiac.
Pour mon livre et mes deux calendriers, je vais travailler avec William et José. Je commence avec William  qui avait déjà travaillé sur mon livre Balade en Altitude et sur mon calendrier  2011. Il sort une première page (en réalité, à chaque fois qu’il lance une page, c’est 20 à 50 pages qui sortent et qui partent ensuite à la poubelle de recyclage), il la pose sur le plan de travail, on regarde ensemble, il fait des mesures, et on fait des choix : plus de bleu, moins de jaune, plus de noir… il faut être capable de faire des choix et des concessions car ce que l’on gagne d’un côté on peut le perdre de l’autre. Une fois qu’on est « calé » , je signe le BAT et il lance les 4000 pages ! C’est cette opération de calage des couleurs qui fera la différence entre un livre correctement imprimé et un livre superbement imprimé ! Moi je ne suis pas, comme dirait un ami réalisateur, un « enculeur de mouches » mais je suis un perfectionniste et un puriste. Alors impensable de ne pas mettre mon grain de sel dans cette histoire.
photo4-300x300photo8-300x300  < le genre de machine qui vaut 1 Million d’euros…
photo13-300x300  < je signe le BAT. C’est partit pour 2000 exemplaires du calendrier ! Allez, on « roule » !
Il faut environ une journée et une nuit pour imprimer un de mes livres. On ne dors pas beaucoup, on est fatigué, mais soulagé et impatient de recevoir le « bébé » enfin terminé.
Chez Escourbiac, ils ont deux machines et cette fois-ci, j’ai la chance d’imprimer mon livre en même temps que Gregory Wait, photographe australien vivant en Normandie et qui n’est autre que le lauréat de la Photo de l’Année 2012 en catégorie paysages. Il est en train de faire imprimer un livre en bichromie (c’est à dire en Noir et Blanc). C’est toujours plaisant de pouvoir échanger avec un confrère, d’autant plus quand il est sympa.
photo12-300x300  < avec le photographe australien Greg Wait
photo11-300x300  photo14-300x300< les palettes de pages s’accumulent.
Après le travail de l’impression, il y a encore le vernis sélectif (option), le découpage au massicot, la reliure (souvent effectuée chez un relieur sous-traitant), l’emballage et l’expédition. Des opérations qui prennent encore quelques jours, voir quelques semaines.
Puis, le camion arrive avec ses palettes de cartons remplis de livres. Il ne reste plus alors qu’à distribuer les libraires et les différents points de vente et à les convaincre de mettre en avant votre « bébé » dont vous êtes si fier. Car maintenant que vous avez travaillé jour et nuit pondant des semaines, voir des mois, fait un chèque de 20 000 ou 50 000 euros à l’imprimeur, il faut le vendre ce livre !
Mais ça, c’est une autre histoire..."
Stéphane Scotto, source: http://stephanescotto.unblog.fr/