Publié en 1908 aux éditions du Feu, Ecrit sur de l’eau obtint le prix
Goncourt alors que son auteur jouissait d’un anonymat quasi absolu. Une excellente préface de Rémi Rousselot reconstitue l’épopée de ce « miracle » littéraire.
Francis de Miomandre, âgé de 28 ans, ne réédita jamais pareil exploit, sa carrière, bien que soutenue par de grands noms tel André Gide, s’évanouit doucement sans connaître le succès pourtant passé si près. A lire, plus d’un siècle plus tard, la savoureuse et néanmoins triste histoire d’Ecrit sur de l’eau, on est tout de même en droit de s’étonner que Francis de Miomandre n’ait point atteint la postérité.
Marseille est le décor du roman qui met en scène le jeune Jacques de Meilhan déterminé, du haut de ses 19 ans, à entrer dans la vie la plus mondaine qui soit. On ne sait encore s’il en a les moyens mais, dans des circonstances les plus hasardeuses, il croise dans la rue l’amour absolu, le coup de foudre qui l’oblige à déclarer sa flamme auprès d’une belle inconnue, plus âgée et plus riche. Il devine des sentiments réciproques empêchés par les bonnes manières. Cette illumination soudaine à nouveau rencontrée le soir même dans de meilleures circonstances emplit le jeune homme d’espoir mais révèle dans le même temps son cruel manque d’argent.
Son père, plus éthéré encore, lui est un possible secours puisqu’il se présente, avant l’heure, comme un chevalier d’industrie, tantôt envoûtant, tantôt pitoyable. Nous sommes à l’heure des projets pharaoniques qui peuvent surgir n’importe où - en l’occurrence dans le Caucase et des mines d’alcool certainement exploitables enivrent les esprits.
Le roman ne quitte pas Marseille, régulièrement traversée en fulgurances et Francis de Miomandre annonce, sans le savoir, un certain Marcel Pagnol. L’exagération bat son plein à l’image de tous ses millions imaginaires que M. de Meilhan père évoque dans un délire délicieux. Inutile de vendre la mèche, Francis de Miomandre, très inspiré par les boulevardiers, tient son lecteur jusqu’à la dernière ligne et se pique de ne s’adresser qu’à lui seul comme tout conteur surdoué qui se respecte.
Francis de Miomandre, âgé de 28 ans, ne réédita jamais pareil exploit, sa carrière, bien que soutenue par de grands noms tel André Gide, s’évanouit doucement sans connaître le succès pourtant passé si près. A lire, plus d’un siècle plus tard, la savoureuse et néanmoins triste histoire d’Ecrit sur de l’eau, on est tout de même en droit de s’étonner que Francis de Miomandre n’ait point atteint la postérité.
Marseille est le décor du roman qui met en scène le jeune Jacques de Meilhan déterminé, du haut de ses 19 ans, à entrer dans la vie la plus mondaine qui soit. On ne sait encore s’il en a les moyens mais, dans des circonstances les plus hasardeuses, il croise dans la rue l’amour absolu, le coup de foudre qui l’oblige à déclarer sa flamme auprès d’une belle inconnue, plus âgée et plus riche. Il devine des sentiments réciproques empêchés par les bonnes manières. Cette illumination soudaine à nouveau rencontrée le soir même dans de meilleures circonstances emplit le jeune homme d’espoir mais révèle dans le même temps son cruel manque d’argent.
Son père, plus éthéré encore, lui est un possible secours puisqu’il se présente, avant l’heure, comme un chevalier d’industrie, tantôt envoûtant, tantôt pitoyable. Nous sommes à l’heure des projets pharaoniques qui peuvent surgir n’importe où - en l’occurrence dans le Caucase et des mines d’alcool certainement exploitables enivrent les esprits.
Le roman ne quitte pas Marseille, régulièrement traversée en fulgurances et Francis de Miomandre annonce, sans le savoir, un certain Marcel Pagnol. L’exagération bat son plein à l’image de tous ses millions imaginaires que M. de Meilhan père évoque dans un délire délicieux. Inutile de vendre la mèche, Francis de Miomandre, très inspiré par les boulevardiers, tient son lecteur jusqu’à la dernière ligne et se pique de ne s’adresser qu’à lui seul comme tout conteur surdoué qui se respecte.