De là, on voit la mer de Philippe BESSON aux editions Julliard, 19 euros.
C'est à Livourne notamment que l'on voit la mer.
Plus précisement depuis une maison investie par une romancière française qu'une amie, partie loin et longtemps, lui laisse indéfiniment dans le but d'écrire.
Sur la terrasse ensoleillée en cet automne italien, cette femme célèbre s'est écartée de sa vie de couple selon un contrat passé avec son mari censé ne pas entraver ses élans créatifs.
Le mari donc, sagement, est resté à Paris.
Confortable aussi, la femme de ménage qui vient agrémenter ses journées et noue avec elle quelques liens indispensables au quotidien.
Alors, que pourrait-il bien advenir dans le beau déroulé de cette vie réussie ?
Une liaison adultère, évidemment.
Le traitement amoureux élaboré par Philippe Besson s'engage dès lors dans une analyse psychologique établie à partir des rares phrases échangées entre les personnages. Une forme de sous-titrage décrypte les sentiments apparentés au seul point de vue de la romancière, ce qui est intéressant mais peut parfois mettre en péril l'équilibre narratif.
L'Italie, cependant, est un point d'ancrage très réussi où se loge une langueur toute italienne. Et cela nous offre une belle compensation quant à l'étude du corps et de son vieillissement qui est finalement le sujet du livre.