vendredi 28 juin 2019

Rencontre avec Jacky DURAND auteur du Cahier de recettes






 Rencontre avec l'auteur mardi 2 juillet à 18 heures
 à l'Hôtel Ville d'Hiver, 
20 avenue Victor Hugo 33 120 Arcachon





Le cahier de recettes de Jacky DURAND aux éditions Stock, 18 euros.
Parmi tous les livres qui s’écrivent (ou se sont écrits), on peut distinguer deux catégories qui vous laissent à chaque fois un souvenir impérissable. Ce sont ceux qui vous ont fait rire et ceux qui vous ont fait pleurer. 
Nous vous laisserons découvrir à quelle catégorie appartient celui-ci, cela n’est pas difficile même si ce serait un peu idiot de résumer Le Cahier de recettes de Jacky Durand à ce seul sentiment.
D'abord parce que dans cette histoire toute une époque est  ressuscitée que l’auteur semble avoir bien connue autant que son narrateur Julien que l’on entend durant plus de deux cent pages s’adresser à son père Henri sur le mode du tutoiement. 
Nous saurons bien vite que ce qui se dit  intervient après la mort de ce dernier et que nous lisons les souvenirs de Julien, héritier du fameux cahier de recettes qu’Henri renâcla sa vie durant à rédiger. 
Seule une femme pouvait parvenir à  résoudre celui-ci à la rédaction de ses plus belles recettes, celles qu’il cuisina au Relais Fleuri dans une bourgade nichée entre Dijon et Besançon. Ce fut Hélène, la mère éphémère (et de substitution) de Julien. 
De cette situation d'enfance plutôt bancale surgit des sentiments paradoxaux sur lesquels veille une galerie de portraits ciselés dans une France provinciale des années soixante et soixante-dix. 
Outre Henri, sujet magnifique et central, pieds et poings liés à son métier, et Hélène belle intellectuelle conquise par la seule beauté des mains d’Henri, nous découvrons Lucien, dévoué second fidèle à Henri depuis la guerre d'Algérie qu'ils ont vécue ensemble avant que son sergent ne l'incite à tenir avec lui un restaurant. Puis prend place le surprenant Gaby, frère de Lucien, homme des bois que seule Maria parvient à dompter depuis leur fortuite rencontre dans les conditions extrêmes de la deuxième guerre mondiale.

Voilà pour la garde rapprochée de Julien dont nous suivons l’évolution jusqu’à son baccalauréat censé faire la fierté de son père qui voit d'un œil mauvais le vœu de son fils de prendre sa succession.
Derrière tout ce beau monde ou plutôt devant, toujours présente, passionnément aimée jusqu'au sacrifice de soi, la cuisine, plus exactement la cuisine française traditionnelle défile au gré des jours dans les assiettes du Relais Fleuri sous le regard chaque fois plus admiratif de Julien. 

C’est un hommage qui mêle frustration et amour auquel s’attèle un jeune homme pour un père exemplaire. Jacky Durand hisse ces deux-là avec un style guidé par la modestie et la grandeur de la condition ouvrière vers les plus beaux personnages de la littérature qu’un certain Marcel Pagnol n’aurait pas reniés.

L'odyssée d'Hakim tome 2 aux éditions Delcourt


L'odyssée d'Hakim tome 2 éditions Delcourt, 24.95euros


Si vous avez la chance de ne pas connaître encore Hakim, Syrien obligé de fuir son pays suite aux soulèvements de 2011, jetez-vous les yeux fermés dans cette série passionnante dont le tome 2 confirme la qualité et la richesse déjà présentes dans le premier opus.

D'épreuves en expériences, nous pourrions lire l'histoire d'Hakim comme une suite d'événements extraordinaires et impensables. Le dessin de Fabien Toulmé, aussi simple que percutant, ramène la vie d'Hakim au rang d'ordinaire. Il est aujourd'hui père de famille et vit à Aix en Provence, mais a aussi traversé la mer dans un canot de sauvetage, avec son enfant. Le dessinateur parvient, à travers l'intensité de ce récit, à nous forcer à distinguer l'un après l'autre tous les êtres qui forment ce grand groupe que l'on appelle "les réfugiés". Chaque personne a vécu l'impensable, et chaque personne est humaine.
L'attente du dernier tome est déjà longue, mais on sait d'ors et déjà que nos regards et nos préjugés n'attendront pas jusque là pour évoluer.

Lien vers l'article de blog pour le tome 1  ici


Maman, ce soir, je te ramène la mer! d'Alain Serres et Pef

Maman, ce soir, je te ramène la mer! d'Alain Serres et Pef, éditions Rue du monde, collection totemkili, 7.80euros.


Tous les ans, le Secours populaire organise une sortie à la mer pour les enfants qui ne peuvent pas partir en vacances. C'est le cas de Malo qui, avec sa petite sœur, découvre le plaisir de se faire chatouiller les pieds par les vaguelettes, et de perdre son regard dans cette immensité bleue :

"Et mon cerveau, là, il fait des allers-retours éclair entre ma casquette rouge à deux ailes et Maman, là-bas, seule dans la cité. Je veux qu'elle voie ça, au moins une fois ! C'est décidé, ce soir, je lui rapporte un énorme morceau de plage et un morceau d'océan tout frais !"

Illustré par Pef, cette première lecture à partir de 7 ans, écrite par Alain Serres, fait partie de l'excellente collection totemkili, à l'honneur au rayon jeunesse de la librairie. En achetant un de ces ouvrages, vous contribuez à l'action du Secours populaire français.

Pour découvrir la collection, c'est ici







vendredi 21 juin 2019

Grégoire et le vieux libraire de Marc ROGER


Rencontre avec l'auteur vendredi 28 juin à 17 heures
 au café Le Petit Louvre
et
Signature de Grégoire et le vieux libraire
 samedi 29 juin à 11 heures à La Librairie Générale d'Arcachon



Grégoire et le vieux libraire de Marc ROGER aux éditions Albin Michel, 18 euros.

Le chat de la couverture, assis sur une pile de livres,  nous regarde  de son air impénétrable, assuré du savoir que lui confèrent sans doute les livres qui l’entourent. 

C’est du moins ce qu’a voulu nous transmettre l’auteur (ou son éditeur) pour illustrer l’histoire de Grégoire qui n’est point un chat mais un employé (aux cuisines) des Bleuets, une maison de retraite. Grégoire a vingt ans, sa chance est d’avoir lié amitié avec monsieur Picquier, un pensionnaire atypique des Bleuets, ancien libraire vivant avec trois mille livres dans sa chambre. Entre eux, la lecture sert de communication. Grégoire est un inculte mais ouvert, monsieur Picquier est un lettré sur le point de se refermer. Les deux hommes s’apprivoisent et finissent par révolutionner la vie des Bleuets. L’un sert à l’autre de porte-voix littéraire, il lui fait lecture des livres qu'il aime et qui sont aussi des entrées dans le monde de la littérature. Bientôt les séances de lectures deviennent publiques…

Marc Roger, matois, émaille son histoire de surprises qui dépoussièrent les attendus d’une relation filiale qui n’en demeure pas moins réelle. Il s’amuse et nous amuse tout en glissant des sentiments profonds qui s’efforcent de mettre à distance le pathos. C’est une partition assez libre, décomplexée et vivante sur le thème du livre et de son pouvoir. Cette belle histoire se termine par un extraordinaire périple dans la France dite profonde mais surtout mystérieuse.




Le dernier pharaon de SCHUITEN, VAN DORMAEL, GUNZIG et DURIEUX

Le dernier pharaon de SCHUITEN, VAN DORMAEL, GUNZIG et DURIEUX aux éditions Dargaud, 17,95 euros.

Les apocalypses vont bon train aujourd’hui dans le monde de la Bande Dessinée. La panne totale, le black-out mondial sont à l’ordre du jour de cette reprise des fameuses aventures de Blake et Mortimer. Le grand François Schuiten dessine encore des Cités obscures et Bruxelles dont on ignorait qu’elle couvait une mer est le centre névralgique du monde.

Ce brave Mortimer tient quant à lui la destinée du monde quelque part au plus profond de ses rêves tandis que Blake, coincé à Londres, se débat contre une hiérarchie militaire obtuse et décidément totalement à côté de la plaque. 

Le scénario, aussi spectaculaire soit-il, tient plutôt bien la route. De nombreux miracles ont lieu bien soutenus par un dessin à la hauteur des enjeux.

L’aventure est donc bel et bien au rendez-vous et devient par moment fascinante. On n’oublie pas quand même que Mortimer, en plus de son âge devenu avancé et des nombreux pépins qui se présentent à lui, est accompagné d’une chance que l’on dira avec sagesse impressionnante.


Le mois du yoga, 3


Pour préparer la venue le samedi 22 juin de Catherine Millepied, professeure de yoga, auteure de l'ouvrage Mon conte musical pour découvrir le yoga aux éditions Leduc Jeunesse, nous vous proposons les trois prochaines semaines de découvrir trois postures de yoga. Les ouvrages de Catherine Millepied s'adressent aux enfants, et permettent de resserrer les liens familiaux autour de la détente et du bien-être. Les enfants ont à la fois une souplesse physique et une soif de découverte, ce qui fait d'eux des parfaits petits yogis! 
Dans ce conte musical, on suit Victor qui, lors d'une rêverie, se retrouve au cœur de la savane. Il y rencontrera tous les éléments qui l'aideront à apprendre le yoga.

Aujourd'hui, la posture de l'étoile:
"-Je suis ton étoile, ta petite fée. Je veille toujours sur toi Victor, savoure cet instant de paix. La paix est le plus grand trésor du yoga. 
-Merci Etoile, ma petite fée."



Et pour prolonger ce sympathique événement, toute une vitrine a été consacrée au yoga et à la méditation afin de vous en faire découvrir plus !



vendredi 14 juin 2019

Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner de François SAMSON-DUNLOP

Comment les paradis fiscaux ont ruiné mon petit-déjeuner de François SAMSON-DUNLOP aux éditions écosociété, 21 euros.

Une Bande Dessinée aussi instructive que démoralisante nous arrive du Canada.

La nouvelle de Radio Canada sur les 600 000 dollars du premier ministre canadien placé sur un compte bancaire de l'ile de Jersey considérée comme un paradis fiscal, manœuvre tout à fait légale lui évitant de payer des impôts, constitue la première pierre sur laquelle va s'ériger l'édifice des révélations de la fraude fiscale dans le monde.

Un jeune couple déjà bien impliqué dans une vie soucieusement responsable se prend dans l'engrenage infernal que constitue les paradis fiscaux. La lecture d'un livre du philosophe Alain Deneault (qui au passage signe une postface) incite les jeunes gens à mieux comprendre les enjeux gouvernementaux qui régissent ces pratiques. Les superstars du football, les grandes enseignes telle Ikea, les acteurs de cinéma, les fabricants de téléphones, Nike, les chanteurs, Yoplait, Amazon, la liste est incomplète mais suffisamment parlante pour inciter à l'action contre ces fraudeurs. La tâche est colossale et si l'on s'accorde à critiquer unanimement l'existence de ces paradis fiscaux, ce livre permet d'autant plus de prendre la mesure du fléau et de son impact sur les finances publiques.

Ce livre est la première incursion de l'éditeur dans l'univers du 9ème art, le thème des paradis fiscaux leur est apparu comme une porte d'entrée incontournable.


Un chien sur la route de Pavel VILIKOVSKY

Un chien sur la route de Pavel VILIKOVSKY aux éditions Phébus, 19 euros.

Un voyage au pays de Thomas Bernhard est entrepris par l’auteur là où l’homme de lettres autrichien séjourna et trouva paraît-il  sa vocation d’écrivain : « quand on regarde sans arrêt cette montagne on ne peut que devenir fou, ou se mettre à écrire ».

L’auteur se retrouve en face de plusieurs montagnes sans parvenir à choisir celle qui poussa Bernhard à écrire.
Est-ce vraiment important quand on finit par énoncer : « parmi les écrivains que je n’aime pas, Thomas Bernhard est mon favori » ?

Cette entrée en matière pleine d’ambivalences se confirme au moment où le voyageur rencontre une jeune femme qui croit détecter -  lorsqu’il s’exprime en allemand - qu’il est slovène ou bien croate. Or, il est slovaque. Le prétexte « Thomas Bernhard » alors s’évapore et l’identité slovaque surgit. 

La jeune femme tombe sous le charme de ce sexagénaire instruit, avec de l’esprit et beaucoup d’idées sur beaucoup de choses surtout lorsqu'il s'exprime sur la nation slovaque. Le portrait de cette jeune nation s’élabore en parallèle avec la romance que se décide à vivre la jeune femme nommée Margarethe rebaptisée Gretka par notre homme.

Une des plus belles scènes d’amour jamais lu depuis longtemps sert de point d’orgue au roman avant que ne s’ensuive une longue farce réunissant trois slovaques (dont le narrateur qui s’avère être un éditeur accompagné de deux de ses auteurs). 
Les dessous de ce monde littéraire vivotant sont marqués d’une profonde désillusion. L’érudition de l’éditeur passionné par la vie et l’œuvre d'auteurs américains (Hemingway, Fitzgerald, Faulkner, Wolfe, Saroyan) fait feu de tout bois. Ses citations dont il n’est (nous fait-il croire) jamais sûr, sont un panel de considérations philosophiques qui s’adressent, à chaque fois ou presque, aux slovaques (et par conséquent à nous-même, non-slovaques que nous sommes).

Mais la fin du livre opère un retour vers Margarethe et la capitale autrichienne Vienne où l’on a soit-disant la meilleure « qualité de vie ». 
C’est une fin poignante à laquelle on assiste. Le narrateur lutte pour ne pas se décomposer en présence de l’inexorable. 

Lorsqu’il rejoint enfin son "chez lui", Bratislava, une nouvelle annoncée à la radio clôt le livre sans finir de ne nous déconcerter : « Avertissement aux conducteurs. Au kilomètre vingt-sept de l’autoroute D1 entre Bratislava et Trnava un chien fou sur la route. Soyez vigilants ».


Le mois du yoga, 2

Pour préparer la venue le samedi 22 juin de Catherine Millepied, professeure de yoga, auteure de l'ouvrage Mon conte musical pour découvrir le yoga aux éditions Leduc Jeunesse, nous vous proposons les trois prochaines semaines de découvrir trois postures de yoga. Les ouvrages de Catherine Millepied s'adressent aux enfants, et permettent de resserrer les liens familiaux autour de la détente et du bien-être. Les enfants ont à la fois une souplesse physique et une soif de découverte, ce qui fait d'eux des parfaits petits yogis! 
Dans ce conte musical, on suit Victor qui, lors d'une rêverie, se retrouve au cœur de la savane. Il y rencontrera tous les éléments qui l'aideront à apprendre le yoga.

Aujourd'hui la posture de l'oiseau bleu:
"-Qui chante au dessus de ma tête?
-C'est moi, l'oiseau bleu. Je suis un yogi. Je chante pour partager la joie.
-Oiseau bleu, moi aussi, je veux être joyeux!
-Victor, écoute la joie à l'intérieur de toi, elle est ta meilleure amie, elle t'accompagne partout."




Rencontre Yoga et Bien-être


vendredi 7 juin 2019

Animation Quizz Le Bassin d'Arcachon


J’entends des regards que vous croyez muets d’Arnaud CATHRINE

J’entends des regards que vous croyez muets d’Arnaud CATHRINE aux éditions Verticales, 18 euros.
Arnaud Cathrine l’a dit, le titre de son dernier livre est tiré d’une pièce de Racine (Britannicus). En recherchant la citation on trouve le vers qui précède et celui-ci, plus explicite, aurait également pu convenir, le voici : «Vous n’au­rez point pour moi de langages secrets ».

Où qu’il soit, chez lui (à Paris), dans le TGV, à la plage (à Arcachon), en Normandie, ailleurs, quelle que soit la personne, il en découle une histoire, une possible histoire que l'intelligence de l'auteur, sa sensibilité mais encore son imagination affûtent. Les écrivains sont des éponges, tout ce que vous laissez traîner, ils  peuvent en faire leur miel.

J’entends des regards que vous croyez muets est comme une immersion dans notre société dont Arnaud Cathrine fait évidemment partie. Nous y découvrons les pensées d’un homme curieux de son prochain, susceptible de suivre son voisin à travers Paris ou d’inciter un autre (voisin) à s’occuper d’une fuite d’eau. Arnaud Cathrine ne s’oublie pas jusque dans l’infime ou le dérisoire quand il faut rallumer la lumière du couloir pendant que des pompiers s’escriment à ranimer (en vain) un mourant. 
Mais la situation de spectateur passif lui convient mieux, ainsi le récit de la déroute d’une bourgeoise sans billet valable contrôlée dans le train est une merveille. Arnaud Cathrine fait preuve d’un ton élégamment narquois qu’il n’hésite pas à retourner sur lui-même car le plus intéressant dans ces micro-histoires sont les aperçus de la vie de l’auteur jusqu’à, à doses bien dosées, son intimité propre. 

En soulevant le voile sur la vie d’inconnus dont il ne fait qu’observer les gestes et les attitudes (et quelquefois les paroles), Arnaud Cathrine échafaude des scénarios, spécule avec humour ce qui atténue le sérieux avec lequel il étudie ses « proies » puisqu’il se définit comme un chasseur. 

On ne sait à quelle sociologie il touche en espionnant le monde qui l’entoure mais une vérité sourde s’en dégage, une mosaïque de nous-mêmes vue par le prisme d’un auteur pris en tenaille entre sa vie et celles qu’il imagine.

On s’habitue très vite à ce voisinage itinérant, on en demande encore lorsque le livre s’achève. Nous sommes devenus aussi voyeurs que l’auteur car nous aimons son décryptage, nous aimons sa perception de nous-mêmes, nous sommes son décor et il nous le rend bien.

Chères élites de RAVARD & JAMES

Chères élites de RAVARD & JAMES aux éditions Fluide Glacial, 14,50 euros.




Chères élites semble être adressé à une espèce en voie de disparition (mais nous n’en avons pas encore les preuves). Ces gens qui ne jurent encore et toujours que par le capital ont quelques obscénités en réserve. Leur attitude porte à rire et les auteurs de cette Bande Dessinée se sont attelés à en rendre compte avec succès.

Risibles postures, risibles réparties, risibles et tristes pensées à propos de ce monde qui nous voit d’en haut. Ravard & James jouent sur toute une gamme de considérations qui ne reposent que sur l’argent. 

Caprices, enfantillages, cynisme, tout y passe, qu'ils soient traders ou aristos, les propos des plus fortunés sont rassemblés dans ce volume consacré à la richesse. 
Une sorte d’étude du riche que l’on voit tout de même préoccupé par la pauvreté (parce qu'elle agit comme une menace) et que  l'on tente d'exorciser  en visitant un musée qui lui est consacré ou en organisant une soirée (au bord d’une piscine sur la terrasse d’un building) qui reproduit les codes de la vie populaire. 

Un des derniers sketches montre un homme prêt à sauter du toit d’un immeuble. Il a tout perdu (un portefeuille d’un milliard en une seconde), sa vie est foutue, autant sauter. Et voilà qu’on l’encourage, des voix venues d’en bas lui rappelle ce qu’il a été, ses comportements, son esprit carnassier, le fait qu’il ait ruiné des milliers de gens. Il prend alors conscience de ce qu’on lui dit et demande d’arrêter, ne pas être aimé serait une trop bonne raison pour sauter dans le vide.





Le mois du yoga

Pour préparer la venue le samedi 22 juin de Catherine Millepied, professeure de yoga, auteure de l'ouvrage Mon conte musical pour découvrir le yoga aux éditions Leduc Jeunesse, nous vous proposons les trois prochaines semaines de découvrir trois postures de yoga. Les ouvrages de Catherine Millepied s'adressent aux enfants, et permettent de resserrer les liens familiaux autour de la détente et du bien-être. Les enfants ont à la fois une souplesse physique et une soif de découverte, ce qui fait d'eux des parfaits petits yogis! 
Dans ce conte musical, on suit Victor qui, lors d'une rêverie, se retrouve au cœur de la savane. Il y rencontrera tous les éléments qui l'aideront à apprendre le yoga.

Aujourd'hui, la posture du crocodile:
"-Chacun de tes pas te conduit vers la connaissance. la connaissance est la plus grande richesse.
-Tu veux dire que chaque pas est important?
-Oui, Victor, à chaque pas, tu connais tous les trésors de la vie.
-Merci, crocodile!"