vendredi 1 novembre 2019

Dédale 1 de Charles BURNS

Dédale 1 de Charles BURNS aux éditions Cornélius, 22,50 euros.


Prévenons le lecteur, Dédale est le début d’une série qui laisse en suspens.
Chronique adolescente américaine, Dédale récite les tourments de jeunes gens à la fois bizarres, interrogatifs et suspicieux quant au monde qui les entoure. 

Charles Burns était déjà responsable du malaise suscité par une production fameuse et publiée il y a quelques années (1), inspiré par l’oeuvre d’Hergé et son album L’île noire

Cette fois le cinéma de genre occupe une place centrale. Il s'agit d'un film de terreur et d’anticipation des années cinquante intitulé Invasion of the Body snatchers (2) qui est un classique dans lequel des extra-terrestres s’emparent de l’âme et du corps des êtres humains pendant leur sommeil. 

Brian, héros de Dédale, est un fervent admirateur de ce film mais aussi un cinéaste débutant qui a réalisé un court-métrage avec son meilleur ami.  La projection de leur film lors d’une soirée a initié la rencontre avec une jeune fille, Laurie. 

Auparavant celle-ci a surpris Brian seul et à l’écart de tous, concentré dans son effort de coucher sur le papier une étrange créature émanant de son cerveau très encombré d'images du même type. L’obsession de Brian - plutôt beau garçon mais artiste d’une originalité déconcertante - attire inexorablement la jeune fille que ses dessins troublent à défaut de séduire. Brian, par son comportement vis-à-vis d’elle n'a pas fini de la surprendre.


Si une froideur certaine se détache des dessins de Charles Burns, un envoûtement certes peu spectaculaire néanmoins agit. Ce dernier préconise une lecture aussi passive qu'attentive de la lancinante immersion - quelque peu dérangeante - dans l’imaginaire de Brian. Dédale réclame âprement  une suite afin de mieux cerner son propos ainsi que la forte demande d’élucidation qu'elle suscite.

(1)Toxic (3 tomes également chez Cornélius).
(2) Film de Don Siegel (1956).


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