Cent millions d'années et un jour de Jean-Baptiste Andrea, éditions l'Iconoclaste, 18 euros.
Il a suffi d'attendre le froid polaire pour vous parler de ce roman, première pépite que nous avons lue de la rentrée littéraire de septembre.
Une
 pépite car l'on s'y sent bien malgré le froid, l'endurance et la 
douleur. Le lecteur y est en effet à sa place, spectateur frissonnant de
 cette ascension.
Nous sommes en 1954
 et l'ascension est celle de Stan, professeur à l'université et 
spécialiste en paléontologie. Passionné de fossiles, le récit édifiant 
d'une fillette à propos d'un squelette de dragon niché dans les 
montagnes tourne pour lui à l'obsession. Un dragon? Très peu probable. 
Un dinosaure alors? Son enquête va le mener à diriger une expédition 
dans les Alpes, accompagné d'un guide italien nommé Gio, son assistant à
 la fac Umberto, et un ami de ce dernier, Peter.
Les
 quatre hommes ne sont pas seuls, ils affrontent, en même temps que les 
dangers de la montagne, leurs échecs passés, leur capacité de survie, et
 leurs démons.
Tandis que Gio 
raisonne selon la Trinité "Monter, survivre, redescendre", Stan ne s'en 
tient qu'aux deux premières actions. Monter, en promettant que cela ne 
sera pas long. Survivre à des conditions extrêmes, et survivre à 
lui-même. Redescendre n'a pas d'importance pour lui, pourvu qu'il prouve
 au monde entier que se cache ici, pas loin d'eux, ce fameux fossile, 
mystère absolu et prétexte idéal à la reconnaissance qu'il n'a jamais 
eue enfant.
A
 mesure que nous allons suivre la destinée de ces quatre hommes, se 
dessinent en même temps un excellent roman d'introspection et un récit 
d'aventure. Jean-Baptise Andréa mêle les deux temps à merveille, en 
poussant au sommet ce qu'il avait déjà entrepris dans son précédent 
roman, Ma reine.

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