samedi 11 juillet 2020

Ma première journée au FBI de Jean-Pau CHABRIER

Ma première journée au FBI de Jean-Pau CHABRIER aux éditions Le Tripode, 16 euros.


New-York, bien-sûr, par une froide nuit d’hiver. Ozzy, policier de son état (au 87e district) prend la parole (il ne la rendra plus). Une petite musique s’insinue à petit feu et parcourt un chemin d'abord new-yorkais puis complètement américain. Tout cela est tellement précis que l’on soupçonne le créateur de ce policier si disert de n’y avoir jamais mis les pieds. 

Peu importe, Ozzy est de retour chez lui au bout d’une harassante journée. Une femme dort : Daisy. Ce deuxième personnage n’a aucune réplique à fournir, Ozzy se chargeant de rendre quelques-unes de ses paroles, celles des jours heureux car Daisy - il ne fait pas de doute - va quitter Ozzy. 

Inutile de chercher, les références grouillent. Ozzy va s’épancher la nuit durant sur sa relation avec Daisy. Cette histoire le mine bien plus que sa prochaine affectation au FBI qui est annoncée pour le lendemain. Quitter le 87e pour le FBI n’est pas ressenti comme une promotion. 

Ozzy ne reste pas longtemps chez lui. Il sort dans la nuit et retrouve son médecin Donald Freud. Un psychanalyste qui consulte à bord d’une limousine. Notons qu'une incalculable liste de modèles de voitures américaines (avec leur couleur) vont agrémenter ce sinueux récit convergeant vers la conscience d’un homme éperdu d’amour pour une femme qui va vraisemblablement le quitter. 

Quel plaisir alors éprouve-t-on à la lecture d’une histoire à l'issue si prévisible ?
Dérisoire, incertaine, confinée, la nuit d’Ozzy embrasse la fascination de l’auteur pour l'Amérique et ses clichés (qui ont la peau dure). Ozzy, bien que fragile et perdu, se révèle comme un tenace partenaire de lecture. Un ami américain qui nous veut beaucoup de bien.

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