La constellation du chien de Peter HELLER aux éditions Actes Sud, 21,90 euros.
Un aéroport d’une ville américaine abrite deux reclus rescapés d’une épidémie qui a certainement décimé une grande majorité de la population humaine.
Ils sont deux à alimenter un quotidien que la terre a ralenti et ils se sentent menacés. L’un est chasseur, pêcheur (cueilleur ?), l’autre est armé jusqu’aux dents. Leur relation s’est établie au lendemain de la catastrophe et demeure une relation de circonstance. Hig, le premier, sait piloter un avion, en l’occurrence un vieux Cessna qu’il approvisionne avec du kérosène toujours disponible sur l’aéroport. Le deuxième, Bangsley, octroie une protection au premier à condition qu’il lui fasse la cuisine et surtout qu’il sécurise, à bord de son avion, un périmètre équivalent à un jour de marche en prévoyance des incursions qui fatalement adviendront puisqu’elles se sont déjà produites.
Jamais le monde n’a été aussi dangereux. Il y a ceux qui cherchent des armes et de la nourriture, ils errent à travers les villes désertées ou dans les montagnes et les forêts. Il y a ceux qui ont trouvé un lieu qu’ils sont prêts à défendre becs et ongles tel Hig et Bangsley. Il y a enfin les intouchables, ceux qui ont contracté la maladie et qui sont parqués dans des villages et que l’on fuit. Hig leur rend visite régulièrement et leur donne de la nourriture et des vêtements qu’il retire des hypermarchés vides. Hig est accompagné de Jasper, son chien, son seul ami. De ce décor de fin du monde, Hig représente une humanité dépossédée d’un monde qui a cessé d’exister. Hig, plus que tout, aimait pêcher les truites et les rivières n’en contiennent plus..
Excellent roman. Si le style peut déconcerter au début, c'est aussi ce qui en fait le charme.
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