Doa, jeune écrivain français de roman noir est aussi scénariste. On lui doit notamment la série Braquo diffusée sur Canal Plus. Avec Le serpent aux milles coupures, il nous livre un polar efficace et incisif, qui se lit d’une traite.
Nous sommes dans le vignoble de Moissac dans le Tarn et Garonne. Coin tranquille qui va basculer dans la terreur. Arrivés de l’extérieur pour un rendez vous, des trafiquants de drogue colombiens et italiens vont reléguer les conflits de voisinage des paysans locaux au second rang. Un mystérieux motard se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment va mettre le feu aux poudres. Tout ce petit monde va s’entretuer. Je vous laisse découvrir ce que l’on nomme La mort par les milles coupures. Ames sensibles s’abstenir.
Derrière un roman noir mené tambour battant, Doa nous donne à voir la réalité d’aujourd’hui. Avec ce livre, on s’aperçoit comment le local rencontre le global. De nos jours, tout est interdépendant, et la guérilla colombienne n’est plus si éloignée de Moissac .Il faut dire que, mondialisation oblige, l’Europe est devenue un continent incontournable pour les cartels colombiens.
Un mot du style très vif, nerveux. Les mots claquent comme des rafales de balles : « Voiture. Partir. Plus chaud. Confortable. Intérieur plein de sang. Clés sur le tableau de bord. Sortir les morts. Qui ? Fatigué. Trop. Du sang partout. Où ? Taches sombres sur le cuir des sièges. Froid. Partir ».
Bref, Doa comme bien d’autres nous prouve que le roman noir n’est plus une exclusivité américaine.
Olivier de Marc
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