
samedi 30 décembre 2017
Les vingt-quatre portes du jour et de la nuit de Christophe PRADEAU
Les vingt-quatre portes du jour et de la nuit de Christophe PRADEAU aux éditions Verdier, 14,50 euros.
A l’évidence la prose de Christophe Pradeau sort du lot. Qui n’aurait jamais entendu prononcer jusqu’ici le nom de cet auteur remerciera les éditions Verdier d’avoir publié son premier roman La grande Sauvagerie en 2010 avant que ne paraisse aujourd’hui Les vingt-quatre portes du jour et de la nuit, troisième publication de cet écrivain originaire du Limousin.
Christophe Pradeau, devenu parisien de longue date, inscrit pourtant dans son livre, et en lettres capitales, le village de Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne que La Grande Sauvagerie avait déjà révélé comme une attraction magnétique pour l'auteur.
Cette fois, celui-ci ajoute en sus la ville de Paris et l’un de ses quartiers, les Gobelins, plus précisément le square René Le Gall . C’est ici que le narrateur éprouve, après un retour de New-York, une somnolence qui le cloue sur un banc public. Quelques voyages temporels agitent aussi ses pensées tel un lent cheminement qui rassemblent des souvenirs articulés autour des Vingt-quatre portes du jour et de la nuit, œuvre d'art qui instruisait les habitants de Constantinople de l’heure byzantine qui les gouvernait.
Cette fois, celui-ci ajoute en sus la ville de Paris et l’un de ses quartiers, les Gobelins, plus précisément le square René Le Gall . C’est ici que le narrateur éprouve, après un retour de New-York, une somnolence qui le cloue sur un banc public. Quelques voyages temporels agitent aussi ses pensées tel un lent cheminement qui rassemblent des souvenirs articulés autour des Vingt-quatre portes du jour et de la nuit, œuvre d'art qui instruisait les habitants de Constantinople de l’heure byzantine qui les gouvernait.
L’apparition, à son réveil, d’un livre qu’il ne pouvait avoir emporté, signifie au narrateur qu’une personne s’est approchée de lui et lui a remis l'ouvrage en signe de reconnaissance. Celle qu’il affublait avec sa femme du nom de Duchesse, parce qu’ils l’avaient remarquée depuis quelques temps comme une personnalité remarquable du quartier des Gobelins, se tient à quelques mètres de lui puis vient lui tenir un discours qui l'emporte à nouveau dans le village de Saint-Léonard-de-Noblat là où s'entretenait la tradition des quarts d’écu, une pâtisserie ancestrale quasiment disparue.
C’est là le plus beau du roman, la conversation entre deux êtres tenus par les même souvenirs, la même enfance.
Les vingt-quatre portes du jour et de la nuit s’étire alors en un conte mystérieux, Christophe Pradeau pratique une phrase longue qui s'apparente avec évidence au style proustien. Quelques flamboyances indiscutables procurent un plaisir de lecture plutôt rare quand les phrases les plus courtes l’emportent le plus souvent dans la production actuelle.
Les petits biscornus
Les petits biscornus de Nathalie Minne, éditions Casterman, 16.90 euros:
Les petits biscornus vivent dans la forêt et ce qu'ils préfèrent par-dessus tout c'est de passer leurs journées à courir, rire et s'amuser près de l'étang.
Mais quand vient le soir et qu'il est l'heure de rentrer, c'est toujours difficile de retrouver son chemin dans la pénombre des arbres. Un soir pourtant ils découvrent une valise bien mystérieuse qu'ils ne vont pas hésiter à ouvrir bien longtemps.
Ils vont alors y trouver avec émerveillement le plus beau des astres qu'ils appelleront "Lune" et qui pourrait bien désormais les accompagner sur leur route et bercer leurs nuits.
Un album doux et poétique qui aidera les plus jeunes à faire de doux rêves!
vendredi 29 décembre 2017
Coups de coeur de fin d'année - Céline et Sylvie
Cette semaine, suite des coups de cœur des fêtes de fin d'année! Noël étant désormais passé, cap sur la nouvelle année avec les lectures fétiches de Céline et de Sylvie.
La bibliothèque idéale de Céline:



La bibliothèque idéale de Sylvie:



N'hésitez pas à venir les questionner à la librairie sur ces ouvrages,
elles vous diront tout avec le plus grand plaisir
et il se pourrait même qu'elles vous en fassent découvrir encore beaucoup d'autres !
vendredi 22 décembre 2017
Histoire de la littérature récente volume 2 d’Olivier CADIOT
A ceux qui n’ont pas lu le premier tome l’auteur nous rassure, c’est maintenant que tout commence. Le premier tome n’était rien. Nous sommes dégagés de toute responsabilité vis à vis de ce que nous n’avons pas lu. Il n’y avait rien. L’essentiel est maintenant. Ceux qui, en revanche, ont lu la quatrième de couverture sont avertis. Ils vont apprendre, en deux cent pages, guère plus, comment écrire un livre. Comment être "professionnel"… Enfin ! ça manquait.
A tous ceux qui, stylo en main, vont recopier les conseils distribués par un professionnel de l’écrit, il va falloir être attentifs puis productifs.
Cependant, Olivier Cadiot n’a aucune intention de se moquer des milliers peut-être même millions de gens qui aspirent à écrire leurs mémoires ou leur vie ou un témoignage essentiel ou une philosophie nouvelle, peu importe. Il s’agit, au travers d’exemples qui ne sont pas pratiques pour un sou, d’apprendre ce que Littérature (Poésie comprise) veut dire.
C’est en écoutant ce rapport à soi-même, écrit-il, qui, sans cesse, lie l’écrivain à ses écrits qu’Olivier Cadiot montre les pièges qui aboutissent à de la mauvaise littérature. Olivier Cadiot livre des préceptes qui n’excèdent jamais deux pages.
Cinq techniques écrit-il encore sur la quatrième de couverture. Une progression en douceur bâtie sur l’expérience mais qui laisse une porte grande ouverte. Tout est bon à prendre dans ces conseils qu’il faut prendre à l’aune de ce que la littérature réclame. Peu à peu, on considère que ce précis d'écriture détient un inatteignable objectif. Une formule qui ne peut être détenue par personne. Une perfection imaginaire. Le livre d’Olivier Cadiot devient alors un opuscule adressé, telle une bouteille à la mer, au fortuné qui le lira et y trouvera une utilité qui lui sera propre tandis qu’un autre, plus tard, y verra tout autre chose et différemment.
Le message d’Olivier Cadiot a une valeur universelle qui se chuchote à l’oreille. Récréative, cette Histoire de la littérature récente (tome 2) organise les idées d’un écrivain à propos de son art. Rien d’indispensable à vrai dire mais d'un enrichissement inouï au moment où le stylo s’agite entre les doigts de celui qui va rédiger, le croit-il, un chef d’œuvre.
La tisseuse de nuages
La tisseuse de nuages d'Ingrid Chabbert et Virginie Rapiat, éditions Des ronds dans l'O Jeunesse, 16.50 euros
Dans une lointaine contrée de Chine se dresse sur une montagne le petit village de la jeune Chih-Nii. Il y a déjà plusieurs mois que la dernière pluie n'est tombée et tous s'inquiètent vivement pour les rizières qui les font vivre. Selon la légende, seul le fils de la première famille du village a le pouvoir de trouver l'origine de l'eau: le père de Chih-Nii est celui-ci et il est déjà parti depuis bien longtemps. Trop longtemps même pour que tous soient rassurés et ne se disent qu'il a échoué. Mais Chih-Nii est elle bien décidée à agir pour que sa famille retrouve son honneur et c'est ainsi qu'elle se met à tisser le plus merveilleux des ouvrages...
Un album flamboyant qui plongera les jeunes lecteurs dans les belles et poétiques légendes chinoises!
Un album flamboyant qui plongera les jeunes lecteurs dans les belles et poétiques légendes chinoises!
Les coups de coeur de Noël 2017 en Bandes déssinées
La très bonne surprise de la rentrée BD est signée Jean Harambat, auteur d’une superproduction dessinée à partir d’une histoire vraie et réellement magique.
Remontant le fil de la vie de sa grand-mère, Zero remonte aussi la sienne, celle d’un ado qui a grandi dans les années 90. Un drôle de garçon représentant une génération de gamins qui, la trentaine venue, ont besoin de faire le point. Magistral!
Retour à Alger en compagnie du rabbin Sfar et son cousin l'imam Sfar. Un septième tome jubilatoire!
Comment un renard peut-il devenir aussi méchant qu'un loup? Un renard qui a faim est prêt à tout pour manger, quitte à adopter des poussins pour pouvoir les dévorer...ou pas!
Au début des années 2000, Saïd Hanaï est arrêté en Iran pour le meurtre de seize prostituées. Basé sur l'interview du tueur en série, le dessinateur met en lumière les questions liées à l'extrémisme religieux. Une grosse claque!
Les deux auteurs de cette adaptation du journal d'Anne Frank en roman graphique ont adopté un dessin respectant aussi bien le questionnement naturel de toute adolescente de cette âge tout en y ajoutant le spectre de la guerre et ses angoisses. Une vraie réussite.
samedi 16 décembre 2017
Inscription à :
Articles (Atom)