Les vingt-quatre portes du jour et de la nuit de Christophe PRADEAU aux éditions Verdier, 14,50 euros.
A l’évidence la prose de Christophe Pradeau sort du lot. Qui n’aurait jamais entendu prononcer jusqu’ici le nom de cet auteur remerciera les éditions Verdier d’avoir publié son premier roman La grande Sauvagerie en 2010 avant que ne paraisse aujourd’hui Les vingt-quatre portes du jour et de la nuit, troisième publication de cet écrivain originaire du Limousin.
Christophe Pradeau, devenu parisien de longue date, inscrit pourtant dans son livre, et en lettres capitales, le village de Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne que La Grande Sauvagerie avait déjà révélé comme une attraction magnétique pour l'auteur.
Cette fois, celui-ci ajoute en sus la ville de Paris et l’un de ses quartiers, les Gobelins, plus précisément le square René Le Gall . C’est ici que le narrateur éprouve, après un retour de New-York, une somnolence qui le cloue sur un banc public. Quelques voyages temporels agitent aussi ses pensées tel un lent cheminement qui rassemblent des souvenirs articulés autour des Vingt-quatre portes du jour et de la nuit, œuvre d'art qui instruisait les habitants de Constantinople de l’heure byzantine qui les gouvernait.
Cette fois, celui-ci ajoute en sus la ville de Paris et l’un de ses quartiers, les Gobelins, plus précisément le square René Le Gall . C’est ici que le narrateur éprouve, après un retour de New-York, une somnolence qui le cloue sur un banc public. Quelques voyages temporels agitent aussi ses pensées tel un lent cheminement qui rassemblent des souvenirs articulés autour des Vingt-quatre portes du jour et de la nuit, œuvre d'art qui instruisait les habitants de Constantinople de l’heure byzantine qui les gouvernait.
L’apparition, à son réveil, d’un livre qu’il ne pouvait avoir emporté, signifie au narrateur qu’une personne s’est approchée de lui et lui a remis l'ouvrage en signe de reconnaissance. Celle qu’il affublait avec sa femme du nom de Duchesse, parce qu’ils l’avaient remarquée depuis quelques temps comme une personnalité remarquable du quartier des Gobelins, se tient à quelques mètres de lui puis vient lui tenir un discours qui l'emporte à nouveau dans le village de Saint-Léonard-de-Noblat là où s'entretenait la tradition des quarts d’écu, une pâtisserie ancestrale quasiment disparue.
C’est là le plus beau du roman, la conversation entre deux êtres tenus par les même souvenirs, la même enfance.
Les vingt-quatre portes du jour et de la nuit s’étire alors en un conte mystérieux, Christophe Pradeau pratique une phrase longue qui s'apparente avec évidence au style proustien. Quelques flamboyances indiscutables procurent un plaisir de lecture plutôt rare quand les phrases les plus courtes l’emportent le plus souvent dans la production actuelle.
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