Les nouvelles aventures de Lapinot : L’apocalypse joyeuse de Lewis TRONDHEIM aux éditions L’association, 13 Euros.
Lapinot pour ceux qui prendraient le train en marche va bientôt fêter ses trente années d’existence. Selon nos informations Lapinot aurait débuté sa carrière avec Lapinot et les carottes de Patagonie, un titre "envoûtant" dont nous ne saurons dire quoi que ce soit. En 1992, certainement étions-nous trop jeunes pour en déguster toute la substance. Il n’empêche que trente ans plus tard Lapinot semble ne pas avoir pris une ride et demeure cet éternel jeune lapin entouré d’amis dont les aventures ne manquent toujours pas de questionner son époque quitte à reproduire comme cette fois d’inquiétants travers inspirés de la vie réelle, n’est-il pas ?
Lapinot donc, parti en voiture de location avec son ami Richard dans l’intention de se remettre de l’agression stupide dont il a été victime (et qui lui a couté bon nombre de blessures dont une mise en plâtre de son bras) a l’intention de se rendre jusque chez son autre ami Titi propriétaire d’une belle maisonnée à la campagne. Or, sur le parking de la grande surface où ils se sont arrêtés pour y préparer l’apéro, une météorite, oui absolument, une météorite d’un trait se fiche dans leur voiture et l’endommage pour toujours. Inimaginable mais pourtant vrai, Lapinot et son ami tour à tour désemparés puis réjouis se trouvent possesseurs d’un caillou venu de la planète Mars finit-on par les informer.
Que faire d’un tel objet prenant subitement une valeur inouïe et attisant les convoitises de tous ceux qu’il vont rencontrer hormis Charles et Emma la nouvelle fiancée de celui-ci ?
Abracadantesque, il convient, cette nouvelle aventure de Lapinot est un modèle d’enchaînements fictionnels totalement disjonctés mais savoureusement dialogués. Lewis Trondheim est un orfèvre scénaristique, sa facilité déconcertante le rend surproductif tout en offrant un divertissement qui frise la jubilation. L'apocalypse joyeuse est un vrai cauchemar pour Lapinot et ses amis mais rien en comparaison de l’allusion finale qui annonce, l’air de rien, un cataclysme d’une toute autre ampleur.
But de l’opération : Ne pas céder à la panique si un virus venait tout mettre en l’air…
Merci Lewis.
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