Le conte de Tehila tel qu’il est retranscrit par Joseph Samuel Agnon (prix Nobel 1966) se déroule à Jérusalem où résidait l’écrivain tout comme Tehila, une femme plus que centenaire dont on découvre l’incroyable et triste histoire à la toute fin du livre.
Mais de ce conte ressort une approche subtile d’évènements imbriqués
dans la tradition religieuse juive. Effectivement, il y est relaté,
entre autre, une série de mitzvah, acte de bonté humaine.
Deux femmes, principalement, côtoient l’écrivain dans les rues et les
maisons de Jérusalem aux alentours du mur occidental : la veuve du
rabbin et Tehila. Le récit se situe avant la partition de la
Palestine et la création d’Israël, il y règne une intemporalité qui
pourrait bien exister aujourd’hui encore au sein de certaines familles
juives très ancrées dans la religion. Les deux femmes n’ont de cesse de
s’en référer à Dieu et à sa bénédiction, ce qui provoque, dans la
répétition, un réel effet comique.
Mais l’histoire de Tehila, canoniquement âgée de 114 ans, est
une tragédie qui a débuté après que son mariage a été annulé à la
suite de ce qui fut vécu comme une trahison religieuse. Cette décision
se répercutera comme une malédiction avant que Tehila ne soit identifiée par l’écrivain comme une sainte espérant son scribe.
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