Ma révérence de LUPANO et RODGUEN aux éditions Delcourt, 17,95 euros.
C'est
une France d’en-bas qui se présente au vu de la première case de cette
BD, une France où l’on cherche à s’en sortir par le haut et avec la noblesse du
cœur quoique les moyens ne suivent pas à franchement parler le respect
des lois.
Mais commençons les présentations et d’abord le narrateur, un trentenaire déterminé aux idées bien arrêtées sur les moyens de s’en sortir. Il nous sert de guide dans cet environnement banlieusard qu’il a hâte de quitter car effectivement c’est en Afrique que son destin l’attend. Dans le désordre de son parcours, qu’il met au clair au fil des cases, il n’hésite pas à remonter très loin dans l’histoire notamment de sa famille à l’aide de flash-back, l’Afrique demeure le point d’arrivée avec l’amour en prime.
Mais pour l’heure c’est le chômage qu’il côtoie de près ainsi que les bars où l’on échafaude des projets. Le sien repose sur le gain d’une forte somme d’argent qu’il convoite avec son complice, Gaby Rocket, un cas d’école, qui aborde la cinquantaine, encombré de ses rêves rock’n roll, de sa paire de santiag' et de sa vénération pour Johnny avec l’eldorado US en point de mire. Ce complice déglingué qui joue encore au flipper comme à l’âge de ses quinze ans, antisocial permanent est Le héros magnifique de cette histoire, un anachronisme ultime, un survivant d’une époque à jamais disparue.
Le but de cette association est de braquer un fourgon de convoyeurs en misant sur la psychologie défaillante d’un de ses employés que le narrateur a rencontré un soir de déprime au comptoir d’un bar. Il connait sa vie et sa détresse, celle surtout de n’avoir jamais su parler à son fils.
Dès lors tout parait simple, il suffit de prendre en otage le fils en question et de le présenter au-devant du fourgon le jour et l’heure de son passage chronométré sur une route déserte.
Alambiquée peut-être mais muée par une conviction originale, l’équipée braqueuse des deux personnages doit aboutir a une répartition égale du butin avec les braqués. Robin des Bois nous voilà !
Rassurons-nous, les rebondissements ne vont pas manquer, ni le burlesque assaisonné d’un suspense que ces doux héritiers des Valseuses de Bertrand Blier, qui ont en commun un sens libertaire assez proche, dosent avec de surprenantes pulsions sentimentales.
Ces chevaliers errants et modernes, ces loosers magnifiques ne sont pas totalement broyés par la société car ils ont acquis une part salvatrice de rationalité.
Primée au Festival d'Angoulême, Ma révérence est un franc renouvellement narratif, merveilleusement dessinée et colorée.
Mais commençons les présentations et d’abord le narrateur, un trentenaire déterminé aux idées bien arrêtées sur les moyens de s’en sortir. Il nous sert de guide dans cet environnement banlieusard qu’il a hâte de quitter car effectivement c’est en Afrique que son destin l’attend. Dans le désordre de son parcours, qu’il met au clair au fil des cases, il n’hésite pas à remonter très loin dans l’histoire notamment de sa famille à l’aide de flash-back, l’Afrique demeure le point d’arrivée avec l’amour en prime.
Mais pour l’heure c’est le chômage qu’il côtoie de près ainsi que les bars où l’on échafaude des projets. Le sien repose sur le gain d’une forte somme d’argent qu’il convoite avec son complice, Gaby Rocket, un cas d’école, qui aborde la cinquantaine, encombré de ses rêves rock’n roll, de sa paire de santiag' et de sa vénération pour Johnny avec l’eldorado US en point de mire. Ce complice déglingué qui joue encore au flipper comme à l’âge de ses quinze ans, antisocial permanent est Le héros magnifique de cette histoire, un anachronisme ultime, un survivant d’une époque à jamais disparue.
Le but de cette association est de braquer un fourgon de convoyeurs en misant sur la psychologie défaillante d’un de ses employés que le narrateur a rencontré un soir de déprime au comptoir d’un bar. Il connait sa vie et sa détresse, celle surtout de n’avoir jamais su parler à son fils.
Dès lors tout parait simple, il suffit de prendre en otage le fils en question et de le présenter au-devant du fourgon le jour et l’heure de son passage chronométré sur une route déserte.
Alambiquée peut-être mais muée par une conviction originale, l’équipée braqueuse des deux personnages doit aboutir a une répartition égale du butin avec les braqués. Robin des Bois nous voilà !
Rassurons-nous, les rebondissements ne vont pas manquer, ni le burlesque assaisonné d’un suspense que ces doux héritiers des Valseuses de Bertrand Blier, qui ont en commun un sens libertaire assez proche, dosent avec de surprenantes pulsions sentimentales.
Ces chevaliers errants et modernes, ces loosers magnifiques ne sont pas totalement broyés par la société car ils ont acquis une part salvatrice de rationalité.
Primée au Festival d'Angoulême, Ma révérence est un franc renouvellement narratif, merveilleusement dessinée et colorée.
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