Concerto pour la main morte d’Olivier BLEYS aux éditions
Albin Michel, 18 euros.
Le village sibérien dans lequel Olivier Bleys expédie son
lecteur, demeure un des endroits - de plus en plus rare - les plus exotiques de la planète, là où l’isolement
se maintient, ne serait-ce dans l’imaginaire collectif.
Effectivement, là-bas à Mourava, les autochtones n’attendent quasiment rien de
la venue des bateaux qui accostent à la bonne saison avant de repartir par le
fleuve vers d’autres villes plus importantes. Si ce n’est l’épisode du départ
manqué car bien mal préparé d’un de ses plus originaux habitants, à Mourava, on
retourne vite à sa bouteille de Vodka.
Olivier Bleys ayant savamment préparé le terrain à celui qui n’est
attendu par personne, débarque d'un des bateaux, un français avec la volonté de le perdre tout en lui attribuant un piano. Cet artiste, grandement méconnu, emménage illico chez
le plus accueillant des villageois, celui-là même qui n’a pas réussi à partir...
Le conte est lancé, Olivier Bleys trame avec talent le destin éprouvé de son pianiste, ce naufragé volontaire au cœur de la Sibérie. Pittoresque
et sensible, le Concerto pour la main morte confronte avec bonheur, rudesse et
délicatesse, art et sauvagerie et parvient à résoudre son intrigue en touchant
à l’insolite.
Reste que l’auteur, ayant voyagé lui-même en ces contrées
mythiques et lointaines, témoigne que l’exercice lui a été profitable en
publiant un roman pleinement divertissant.
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