Wilt t.5 : comment enseigner l'histoire à un ado dégénéré en repoussant les assauts d'une nymphomane alcoolique de Tom Sharpe, éditions Belfond, 19.00 euros.
En plein été, certain(e)s prennent leur courage à deux mains et décident de lire Guerre et Paix ou tout Marcel Proust, voire Kierkegaard et Drieu la Rochelle pour les plus suicidaires. Et puis il y a celles et ceux pour qui l'été rime avec détente, farniente et "lendemain de rosé" quand les neurones ne sont pas mobilisables sur le champ.
A ce moment là, plus fort que Rambo qui s'était arrêté après quatre épisodes, Tom Sharpe revient avec son Wilt pour la cinquième fois, sous-titré de façon sybilline, Comment enseigner l'histoire à un ado dégénéré en repoussant les assauts d'une nymphomane alcoolique.
Cette fois-ci, sa tyrannique épouse n'a rien trouvé de mieux afin de payer l'école privée et hors de prix de ses quatre filles que de forcer son mari à donner des cours pendant ses vacances à un jeune beau-fils de Lord, plus attiré par les armes à feu que les études, dans l'espoir fou de le faire entrer à Cambridge. Comme d'habitude, rien ne se passera comme prévu. Les quadruplettes qui détestent leur école autant que leur mère, trouveront le moyen de pirater son ordinateur en trouvant, en choeur et du premier coup, son mot de passe : FRUSTREE. Elles s'attaqueront à leur directrice en laissant traîner un préservatif usagé sur son lit conjugal en attendant le retour de son mari pour un effet dévastateur. Quant au beau-fils du Lord, il sèmera la zizanie au point que la police devra intervenir en mettant évidemment en cause H.Wilt, devenu selon elle un Casanova, trop heureuse de le coincer enfin (depuis Wilt 1) pour une histoire de cercueil rempli d'une bûche.
Bien sûr, comme toujours, la police sera ridiculisée* puisqu'elle devra finalement expliquer l'inexpliquable et sauver Wilt.
Moins réussi que le précédent, on passe néanmoins un bon moment pour décoincer ses zygomatiques et c'est après tout ce que l'on demande toujours à ce P.G. Wodehouse sous acides.
* Pour celles et ceux qui se demandent pourquoi la police est toujours ridiculisée dans ces aventures, Tom Sharpe a fui le régime de l'apartheid et en a dénoncé son fonctionnement, ses aberrations.
Signé Roudoudou
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire