Dahlia d'Hitonaro Tsujui aux éditions du seuil, 16.00 euros
Le trouble que Dahlia procure à son lecteur est instantané. Son versant onirique appose directement sa marque sur l’état d’esprit dans lequel Hitonari Tsuji souhaite emmener son lecteur et cela, avant même que celui-ci ne saisisse la teneur exacte de ce livre qui va, d’une voix l’autre, entreprendre les pensées d’un vieillard, d’une femme, de sa fille, de son fils, de son mari, chacun leur tour envoutés par un personnage nommé Dahlia. Dahlia est un esprit magique qui pénètre les âmes et attise le désir.
Voilà donc un curieux objet dont on ne cerne jamais tout a fait les contours, Dahlia obsède cette famille qui l’accueille sous son toit tel un monstre séduisant et érotique qui ne semble régi par aucune morale mais doté des pouvoirs d’un caméléon, des pouvoirs euphorisants comparables au diable.
Hitonari Tsuji qui avait eu les honneurs du Fémina étranger 1999 avec le Bouddha blanc reprend ici tout autrement le thème de la mémoire et du souvenir passables d’appartenir à un autre monde. Cette déambulation romanesque est une invitation puissante au laisser-aller et à l’abandon pour des lois qui échappent au commun des mortels si bien que l’élixir peut s’avèrer être un poison.
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