Sans état d'âme d'Yves RAVEY aux éditions de Minuit, 12,50 euros.
Yves Ravey n'aura eu de cesse dans sa carrière d'écrivain d'ausculter les ombres et les angles morts de notre société. Fasciné sans aucun doute par ceux qui ont transgressé un jour où l'autre la ligne de conduite que l'on dit honnête, les livres dudit Ravey contiennent une part douteuse avec lesquelles jouent les intrigues de ses romans.
Cette fois, Gustave, que tout le monde appelle Gu dans la petite ville où il a toujours vécu va s’enquérir du moral de son amour d'enfance, Stéphanie, avec qui il entretient encore des rapports amicaux. Aussi découvre-t-il la disparition soudaine et inexpliquée du fiancé de Stéphanie, John Lloyd, un américain récemment installé et dont on sait finalement très peu de choses.
Tout serait plus simple si Gu ne gardait une rancune tenace envers la famille de Stéphanie qui va bientôt l'exproprier de la maison où il a grandi avec sa mère. Gu a amèrement constaté que l'on a pas tenu compte de la promesse qui avait été faite à sa famille de ne jamais être délogée. Au nom de sa mère, morte depuis, Gu est allé négocier avec Blanche, la mère de Stéphanie, qui n'a eu que faire des engagements pris.
Gu, cependant, a accepté d'enquêter pour le compte de Stéphanie sur la disparition de John. Il va sur les lieux où l’américain avait ses habitudes, la boite de nuit, tenue par une ancienne maîtresse de Gu.
Cette imbrication permanente des relations intimes et professionnelles ajoute une pression supplémentaire à Gu qui reste tout au long du livre notre unique interlocuteur et, de ce fait, impose un étouffant resserrement psychologique qui va l'étreindre jusqu'à ce que, sans surprise et grâce à la détermination toute américaine du frère de la victime, justice se fasse : façon Ravey !
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