La loi sauvage de Nathalie Kuperman, éditions Gallimard, 19.90 euros
La loi sauvage ne prétend pas étudier la difficulté d'une femme à élever seule un enfant mais en révèle néanmoins des aspects primordiaux. Nathalie Kuperman expose ces derniers par des voies, tantôt détournées, tantôt frontales.
Sophie, la narratrice de La loi sauvage, est, selon sa fille Camille qui l'assure à sa maîtresse en toute bonne foi, un écrivain. A ce propos, la liaison mère-fille-maîtresse constitue le fil directeur de La loi sauvage. Si la maîtresse, au sujet de Camille, déclare à Sophie "votre fille, c'est une catastrophe...", elle semble ignorer, dans son irresponsabilité plus tard avérée, les effets dévastateurs et irréparables qui opèrent chez Sophie.
Sophie n'est d'abord pas un écrivain, elle rédige des notices d'utilisation pour un fabricant d’électroménager. Et voici que le roman glisse vers une démonstration jubilatoire qui n'est pas sans rappeler l'obsédant Univers, univers de Régis Jauffret. Une mécanique du rire s'enclenche à la lecture du mode d'emploi que Sophie consacre à un four électrique. Nathalie Kuperman dose savamment ses digressions liées à cette mise en marche du four électrique pendant que sa fille Camille joue dans la baignoire.
De la salle de bain, Sophie entend moult scénarios plus cruels les uns que les autres que Camille applique à ses poupées et autres jouets d'accompagnements. Camille, encore, chante à tue-tête la Marseillaise si sa mère l'interroge sur sa journée passée à l'école; Camille toujours que Sophie doit rassurer à propos de tout et n'importe quoi. Sophie aussi, qui s'applique quant à elle à faire ressortir un terrible traumatisme d'école. Sans compter chez Sophie enfin, l'absence du géniteur qui a quitté soudainement le domicile conjugal et qui ravive des sentiments amoureux chez cette femme solitaire au bord de la crise.
Ultime parade à ce désarroi, la vie rêvée de la maîtresse que Sophie se raconte dans un esprit vengeur.
De la salle de bain, Sophie entend moult scénarios plus cruels les uns que les autres que Camille applique à ses poupées et autres jouets d'accompagnements. Camille, encore, chante à tue-tête la Marseillaise si sa mère l'interroge sur sa journée passée à l'école; Camille toujours que Sophie doit rassurer à propos de tout et n'importe quoi. Sophie aussi, qui s'applique quant à elle à faire ressortir un terrible traumatisme d'école. Sans compter chez Sophie enfin, l'absence du géniteur qui a quitté soudainement le domicile conjugal et qui ravive des sentiments amoureux chez cette femme solitaire au bord de la crise.
Ultime parade à ce désarroi, la vie rêvée de la maîtresse que Sophie se raconte dans un esprit vengeur.
La loi sauvage est l'univers triste et drôle d'une femme dont la vie ne tient que par l'amour de sa fille. On imagine que nombreuses sont celles qui peuvent s'identifier à elle.
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