2014, année marquée par une initiative 100% arcachonnaise, conjuguée par l'hôtel Ville d'Hiver et la Librairie Générale avec pour mission d’accueillir des auteurs d'horizons d'hiver !
Et voici l'interview exclusive d'Arnaud Cathrine à la sortie de sa résidence d'hiver:
1) Arnaud, que retiens-tu de ton passage à l'hôtel Ville d'Hiver ?
Le merveilleux accueil. Le grand charme du lieu. L’impression d’être reçu dans une « maison ». J’y reviendrai. Je cherche souvent à m’inventer des parenthèses quand la vie parisienne finit par me laisser exsangue. L’hôtel Ville d’Hiver est un lieu idéal pour venir souffler, écrire, stopper la course effrénée. Et puis, ça me va bien de séjourner dans cette ville d’hiver qui a accueilli des malades à l’origine : moi qui ai toujours une « petite santé », selon la formule de Deleuze (il disait aussi que la « petite santé » est importante pour un artiste) !
2) Quelle suite vas-tu donner à cette expérience ?
Outre que je reviendrai avec plaisir, je vais consacrer du temps à l’écriture de la nouvelle auquel ce moment de résidence était lié et qui paraîtra au côté des autres auteurs venus dans ces mêmes lieux.
3) Que penses-tu d'Arcachon en hiver ?
C’est tout ce que j’aime : la basse saison. On a tout l’espace pour voir vraiment la ville. J’ai aimé les murs bas, le ciel existe d’autant plus. Quand je suis en Normandie, je n’aime rien tant que le lundi : quand la côte se vide et qu’on se retrouve seul, avec des volets fermés un peu partout. J’ai toujours la sensation que c’est un privilège d’être seul spectateur de ce beau décor. J’ai ressenti une chose similaire : j’étais un peu l’unique public de la ville.
4) Peut-on écrire aujourd'hui sur Arcachon ?
Les stations balnéaires en basse saison m’ont toujours inspiré. Arcachon porte notamment l’empreinte très forte d’une histoire : toutes ces maisons tout droit sorties d’un roman début XXème. Cela étant, je ne compte pas écrire une carte postale et touristique. Je vais injecter de la fiction dans la photo !
5) As-tu vécu un événement marquant durant ton séjour ?
J’étais sur les traces de ma famille maternelle. Mon grand-père emmenait sa femme et ses enfants tous les étés dans le bassin d’Arcachon. J’ai donc consacré ma première journée à tenter de retrouver la maison qu’il louait avec les indices glanés dans ma famille. Il était troublant d’apprendre par ma mère (qui le tenait de mon oncle) que la location se trouvait avenue Saint Arnaud !! J’y suis donc allé. J’ai pris en photo un certain nombre de maisons. Je vais tout envoyer à ma mère pour qu’elle identifie celle de son enfance (qui s’appelait « Villa Andréa » mais je n’ai pas retrouvé ce nom). J’ai par la même occasion emprunté la passage Joigny qu’elle a dû arpenter de nombreuses fois pour accéder à la plage. J’ai vu tellement de plaques de verre, de photos et de films très anciens sur Arcachon : c’était émouvant de découvrir les lieux en vrai, et aujourd’hui. Et sous ce soleil !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire