Le Luberon est le cadre exceptionnel de ce roman que l'éditeur a pris à cœur de publier. Une histoire bien simple au demeurant dont on ne soupçonne pas l'envolée lyrique et historique à venir. Olivier Mak-Bouchard qui écrit là son premier roman connait indubitablement et intimement ce coin de Provence où les oliviers poussent à partir du simple crachat d'un noyau au fond du jardin. Mais l'eau y est rare, elle est donc sacrée.
Un homme commence par raconter la découverte inopinée de son voisin monsieur Sécaillat alors que ce dernier effectuait quelques menus travaux dans son verger. Un débris vraisemblablement très vieux accompagné d'autres de la même engeance pourraient provenir d'une époque très ancienne, gauloise finit-on par penser. Les choses n'en resteront évidemment pas là. A l'abri des regards car il ne s'agirait pas d'éventer cette nouvelle qui amènerait des experts peu précautionneux du verger de monsieur Sécaillat, les deux hommes entreprennent des fouilles plus approfondies jusqu'à découvrir une statuette au beau visage de femme et par la bouche de laquelle une eau s'avérant régénératrice va commencer à suinter.
Le mystère doit être laissé intact au lecteur qui peu à peu va entendre diverses légendes provençales entre Ventoux et Fontaine de Vaucluse et, plus encore, une épopée fantastique qui nous ramènera à notre conteur et son savant talent de tisseur d'histoires. Nul doute qu'au terme du Dit du Mistral une transformation radicale se sera produite chez nos deux personnages accompagnés de leurs épouses. Seul le chat, un dénommé Hussard, semble avoir été épargné par les événements.
Cette escapade luberonesque est une ode merveilleuse à l'imaginaire entretenu par un adulte ayant su préserver son âme d'enfant. Olivier Mak-Bouchard a réussi son entrée littéraire.
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