Là où chantent les écrevisses de Delia Owens, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville, éditions du Seuil, 21.50 euros.
Dans le marais de Barkley
Cove, en Caroline du Nord, Kya vit seule depuis l'âge de dix ans.
Les membres de sa famille ont tour à tour fui la maison, et ce
sentiment d'abandon la pousse à se consacrer entièrement à la vie
des oiseaux et de la nature, au regret des services sociaux qui
frappent régulièrement à sa porte.
Si elle apprend à se
cacher de toute civilisation, elle n'en crée pas moins de solides liens
avec ceux qui vont la faire rester parmi les humains: un
couple de noirs américains tenant un commerce non loin de chez elle
et un enfant de quelques années plus âgé, Tate.
Rapidement surnommée "la
fille des marais", Kya grandit en faisant l'objet de tous les
regards, tantôt fascinés tantôt médisants. Les garçons ne
tarderont pas à l'approcher pour relever le défi de côtoyer une
sauvage. Seul Tate reste intègre, toute sa vie.
Quelques années plus
tard, un homme est retrouvé mort dans le marais, toute trace
d'assassinat ayant été ensevelie soigneusement par le coupable. On
apprend qu'il s'agit de Chase un amant de Kya qu'elle a fréquenté en
tant que jeune adulte.
Les mystères
accompagnent chaque partie de ce roman d'apprentissage riche d'épreuves. Kya, passionnée de nature, analyse les rapports humains à
la lumière de la vie animale qui l'entoure. Un parallèle
déconcertant se dessine entre ces deux mondes, notamment en terme de
rapport entre les dominants et les dominés. Sa force fait d'elle une
héroïne que l'on a plaisir à suivre de ses six ans jusqu'au moment
où elle devient une femme faisant de sa passion un combat.
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