Un été de Vincent ALMENDROS aux éditions de Minuit, 11,50 euros
Le miracle d'Un été, en ces jours d'hiver plutôt froids, est une sensation de chaleur quasi immédiate qui émane d'un livre dont le titre est une promesse si bien tenue qu'elle indique parfaitement à quel point l'auteur sait parvenir à ses fins.
Tout commence avec Pierre, le narrateur, qui arrive à Naples en compagnie de Lone, sa compagne. Il retrouve là Jean, son frère avec son voilier et Jeanne.
Certes le bateau de Jean jure un peu parmi les yachts amarrés au port. Pierre réalise que les quelques jours en mer qu'il va passer avec Lone, Jean et Jeanne vont se dérouler dans un espace exigu et surtout dans une proximité, plus ou moins désirée, avec Jeanne, son ancienne maîtresse.
L'ambiance à bord est tributaire de cet espace réduit mais aussi de Jean, le capitaine, qui impressionne durablement son frère cadet.
Mais, dès la première nuit, Pierre replonge dans une histoire vieille de sept ans..
L'autre miracle d'Un été est la science du détail de Vincent Almendros, celle-ci déclenche chez le lecteur des images furtives et décisives qui ralentissent le temps mais aussi l'épaississent.
Le quatuor marin prend la direction de Capri. Le voyage prend une allure indécise, comparable à la mer, au vent et à l'horizon lorsqu'il est mal dessiné.
Les sentiments se mettent également à tanguer et la petite vie communautaire est toujours soumise à l'espace oppressant du bateau.
Le moindre évènement est sujet à interprétation. La conjonctivite soudaine de Lone , la casquette de Pierre oubliée sur le lit ou encore les méduses qui s'accumulent autour du bateau, et enfin un orage qui monte et menace la poursuite du voyage. Chaque élément s'emboite sans que l'on sache vers quoi.
Le quatuor marin prend la direction de Capri. Le voyage prend une allure indécise, comparable à la mer, au vent et à l'horizon lorsqu'il est mal dessiné.
Les sentiments se mettent également à tanguer et la petite vie communautaire est toujours soumise à l'espace oppressant du bateau.
Le moindre évènement est sujet à interprétation. La conjonctivite soudaine de Lone , la casquette de Pierre oubliée sur le lit ou encore les méduses qui s'accumulent autour du bateau, et enfin un orage qui monte et menace la poursuite du voyage. Chaque élément s'emboite sans que l'on sache vers quoi.
L'épilogue de cet intermède nautique dans la vie de Pierre intervient quelques mois plus tard. Un évènement majeur est passé inaperçu. On ne l'apprend qu'à l'avant-dernière phrase. La dernière, quant à elle, conclue l'histoire en cinq mots : "C'est super, dis-je".
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