Enchanté d'avoir découvert un an auparavant Le linguiste était presque parfait, il fallait absolument s'enquérir de ce que David Carkeet, auteur singulier, avait bien voulu dire avec un titre aussi délicat et un rien vulgaire, convenons-en.
Sa justification se trouve vers le milieu du livre lors d'une des si nombreuses scènes comiques du roman où il est retranscrit cette réplique surgie du film Zorba le grec que l'on imagine proféré par Anthony Quinn, à propos du mariage.
Le mariage, voilà le grand sujet d'Une putain de catastrophe traité dans le genre redoutable du thriller conjugal.
Jeremy Cook, héros déjà bien éprouvé dans Le linguiste..., est cette fois catapulté à St Louis (Missouri) par un certain Roy Pillow qui vient de le recruter au forceps dans l'agence qui porte son nom et qui a pour mission de sauver les mariages en perdition...
Cook a fini par accepter de se rendre chez les Wilson et de s'installer chez eux pour, à leur demande, évaluer ce qui cloche dans leur couple. La tâche est immense et Jéremy muni de son seul et indispensable manuel Pillow tente de résoudre une équation à plusieurs inconnues dénommée Dan et Beth, sans compter leur enfant unique Robbie.
Cette immersion totale et unique dans une famille apparemment heureuse ne doit pas être interprétée comme une charge virulente contre le mariage bien au contraire. David Carkeet revisite ici et à sa manière, hilarante et débridée, l'éternel malentendu qui gouverne les relations entre un homme et une femme et vice-versa.
La mise en situation jubilatoire au cœur de cette famille américaine modèle qui provoque d'incessantes crises de fou rire qui génèrent également, grâce au point de vue de l'indispensable Jeremy Cook, ce grand débutant dans l'analyse des sentiments, une expérience inédite que l'on ne peut décemment pas révéler jusqu'au bout.
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