Fiona Kidman née en 1940, a séjourné, adolescente, deux années à Waipu, la localité néo-zélandaise où ont vécu en grande partie les protagonistes de ce roman.
C'est à partir de ce qu'elle y a entendu que s'est constituée la trame familiale du Livre des secrets qui se décline en trois parties : Isabella, Annie et Maria.
Tout commence en 1817 avec un certain Mc Leod en passe de devenir un prophète dans une contrée reculée d'Ecosse. Mc Leod est un représentant religieux marginal que l'église protestante ne reconnaît pas. Il n'en demeure pas moins très écouté par une foule grossissante lors des sermons qu'il dispense chaque dimanche et il concurrence ainsi le révérend officiel. Mc Leod, courroucé par cette non-reconnaissance des institutions projette de quitter son pays vers de nouvelles terres en emmenant avec lui ses fidèles qu'il n'hésite pourtant pas à sermoner vertement le dimanche en prescrivant une stricte observance de certains rites religieux qui refusent notamment aux femmes la moindre démonstration de joie ou de gaieté surtout vestimentaire.
C'est ici qu'apparait le personnage d'Isabella qui est d'une certaine manière parvenue à démystifier l'étrange aura de Mc Leod. Elle obtient en retour un statut particulier qui lui apporte une relative indépendance au sein de la communauté. Isabella effectue néanmoins le voyage avec Mc Leod et ses disciples en terre d'Acadie en premier lieu puis, quelques années plus tard, en Nouvelle-Zélande.
De son premier mari Isabella a eu un enfant qui s'est révélé boiteux comme son père. La vie de cet enfant - Duncan la grotte - traitée en pointillés, façonne le mythe destiné à forger l'histoire ainsi que la lignée d'Isabella. Un deuxième mariage orchestré par l'incontournable Mc Leod amène un nouvel enfant à Isabella, il s'agit d'Annie qui va grandir dans le culte absolu de Mc Leod. Annie enfantera Maria la plus incroyable des femmes du Livre des secrets, celle qui a scellé son destin en reniant farouchement et aux yeux de tous la conception autoritaire de la vie de Mc Leod et de ses disciples.
Dès les premières phrases, Fiona Kidman réussit à nous faire pénétrer dans un environnement historique largement ignoré. On y ressent intimement les doutes et les périls qu'une femme a pu rencontrer dans sa lutte inégale avec une puissance religieuse. Les peurs et les colères, les luttes et les injustices mais encore toute une palette d'émotions plus ou moins surmontées sont abordées dans une langue magnifique maintenue sans faillir. Au fil des événements de la vie de Maria qui vit isolée dans une maison héritée à la mort de sa mère, un pays émerge en arrière fond. Les paysages prennent possession du livre tandis que, par à coup, surgit le progrès du vingtième siècle rythmé par ses guerres. La vie de Maria s'étire, elle doit supporter les accusations terribles que lui portent ses oncles et ses cousins. Elle doit s'accommoder de la réputation de sorcière qu'ils lui ont fait. Elle apprend à vivre seule et si les quelques visites qu'elle reçoit lui apportent des informations sur le monde comme il va elles suscitent également tout un lot de douleurs et de frustrations. L'essentiel de sa force est toutefois tiré du journal hérité de sa grand-mère Isabella avec qui elle noue un dialogue intense. Ce journal révèle les innombrables secrets familiaux que Fiona Kidman délivre avec un sens magistralement romanesque.
Avec ce livre, nous dit son éditrice, Fiona Kidman est devenue un classique contemporain en Nouvelle-Zélande. Il est vrai que ce type de roman participe à l'élaboration de l'histoire et de la mémoire collective d'un pays.
On peut ajouter sans tromper qui que ce soit qu'il s'agit avant tout d'un authentique bonheur de lecture.
C'est à partir de ce qu'elle y a entendu que s'est constituée la trame familiale du Livre des secrets qui se décline en trois parties : Isabella, Annie et Maria.
Tout commence en 1817 avec un certain Mc Leod en passe de devenir un prophète dans une contrée reculée d'Ecosse. Mc Leod est un représentant religieux marginal que l'église protestante ne reconnaît pas. Il n'en demeure pas moins très écouté par une foule grossissante lors des sermons qu'il dispense chaque dimanche et il concurrence ainsi le révérend officiel. Mc Leod, courroucé par cette non-reconnaissance des institutions projette de quitter son pays vers de nouvelles terres en emmenant avec lui ses fidèles qu'il n'hésite pourtant pas à sermoner vertement le dimanche en prescrivant une stricte observance de certains rites religieux qui refusent notamment aux femmes la moindre démonstration de joie ou de gaieté surtout vestimentaire.
C'est ici qu'apparait le personnage d'Isabella qui est d'une certaine manière parvenue à démystifier l'étrange aura de Mc Leod. Elle obtient en retour un statut particulier qui lui apporte une relative indépendance au sein de la communauté. Isabella effectue néanmoins le voyage avec Mc Leod et ses disciples en terre d'Acadie en premier lieu puis, quelques années plus tard, en Nouvelle-Zélande.
De son premier mari Isabella a eu un enfant qui s'est révélé boiteux comme son père. La vie de cet enfant - Duncan la grotte - traitée en pointillés, façonne le mythe destiné à forger l'histoire ainsi que la lignée d'Isabella. Un deuxième mariage orchestré par l'incontournable Mc Leod amène un nouvel enfant à Isabella, il s'agit d'Annie qui va grandir dans le culte absolu de Mc Leod. Annie enfantera Maria la plus incroyable des femmes du Livre des secrets, celle qui a scellé son destin en reniant farouchement et aux yeux de tous la conception autoritaire de la vie de Mc Leod et de ses disciples.
Dès les premières phrases, Fiona Kidman réussit à nous faire pénétrer dans un environnement historique largement ignoré. On y ressent intimement les doutes et les périls qu'une femme a pu rencontrer dans sa lutte inégale avec une puissance religieuse. Les peurs et les colères, les luttes et les injustices mais encore toute une palette d'émotions plus ou moins surmontées sont abordées dans une langue magnifique maintenue sans faillir. Au fil des événements de la vie de Maria qui vit isolée dans une maison héritée à la mort de sa mère, un pays émerge en arrière fond. Les paysages prennent possession du livre tandis que, par à coup, surgit le progrès du vingtième siècle rythmé par ses guerres. La vie de Maria s'étire, elle doit supporter les accusations terribles que lui portent ses oncles et ses cousins. Elle doit s'accommoder de la réputation de sorcière qu'ils lui ont fait. Elle apprend à vivre seule et si les quelques visites qu'elle reçoit lui apportent des informations sur le monde comme il va elles suscitent également tout un lot de douleurs et de frustrations. L'essentiel de sa force est toutefois tiré du journal hérité de sa grand-mère Isabella avec qui elle noue un dialogue intense. Ce journal révèle les innombrables secrets familiaux que Fiona Kidman délivre avec un sens magistralement romanesque.
Avec ce livre, nous dit son éditrice, Fiona Kidman est devenue un classique contemporain en Nouvelle-Zélande. Il est vrai que ce type de roman participe à l'élaboration de l'histoire et de la mémoire collective d'un pays.
On peut ajouter sans tromper qui que ce soit qu'il s'agit avant tout d'un authentique bonheur de lecture.
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