Carénage de Sylvain COHER aux éditions Actes Sud (17 Euros).
“Et ne surtout pas confondre une japonaise avec une anglaise (Game over).”
Voilà qui pourrait résumer l'ambition de ce livre où une fille parle d'amour alors que c'est un garçon qui écrit. La liaison entre Leen et Anton, futur possesseur de l'Elégante (troisième et incontournable personnage) engage un roman d'amour démesuré. L'alchimie verbale de Sylvain Coher s'y déploie dans la noirceur étrange d'une moto aux vertus libératrices mais aussi dans la quête d'une jeune femme rejetée par l'incommunicabilité de son amant.
On pourrait pinailler sur des éléments parfois manichéens de cette histoire, reconnaissons d'abord le magnétisme incisif de son style.
“Je sentais ma peau se tendre sous mon tee-shirt noir préféré de l'époque” et " quelques cigarettes fumées sur le bord d'un muret qui m'aplatissait les cuisses", enfoncent délibérement les portes d'un érotisme rare et maintenu.
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