« Fabienne et Roland débarquent à Palavas pour passer la semaine. Roland a tout payé, tout organisé et scrupuleusement consigné chaque étape du séjour dans un carnet. Ils s’apprêtent à déposer leurs bagages à l’appartement.
Soudain, elle se retrouve seule.
Stupeur, déni…
Contre toute attente, elle décide de rester. »
Rarement le moment des vacances où la foule déroule son insatiable besoin de vivre, jour après jour, des jours heureux, n’aura été montré avec une telle pertinence que renforce un scénario qui donne véritablement le vertige.
Fabienne, donc, va poursuivre ses vacances un peu comme Annie Girardot le faisait il y a une quarantaine d’années*. Certes, les conditions ne sont pas les mêmes mais la bulle dans laquelle Fabienne évolue, son somnambulisme, ressemble au célibat d’Annie Girardot qui sera bousculé par un certain Philippe Noiret.
Durant cette semaine de vacances où tant de choses ont subitement changé, Fabienne observe la vie qui s’ébroue autour d’elle tandis qu’en son for intérieur tout s’est figé pour un temps indéfini. Il n’empêche, Fabienne joue le jeu, y compris avec Paco, son Philippe Noiret à elle, qui lui tourne autour et avec qui elle décide de former un drôle de couple, ambigu, funambule. Paco est-il la bouée qu’elle se refuse de saisir ?
Je vais rester affronte le sentiment de la perte avec de nombreuses cases visuelles et silencieuses. Ces cases ne perdent jamais de vue Fabienne dans son malheur. Elles la soutiennent en lui faisant passer un temps de vacances au mois d’août. Elles lui (nous) montrent que la vie, quoiqu’il arrive, reste en elle (nous).
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