Histoire d’Arcachon tel qu’on le considère de prime abord est un beau livre, à la couverture soignée qui annonce que l’ouvrage est richement illustré.
Son auteur, Michel Boyé, est rompu à l’exercice, nombre de ses écrits ont fait de lui un historien reconnu de la ville. Son éditeur, fort du succès de Villas d’Arcachon un siècle d'histoires, lui a confié cette fois la mission d’écrire et d’illustrer l’histoire complète de la ville. Tâche qui impressionne car la ville d’Arcachon est sujette à une considérable accumulation de péripéties que l’auteur a ordonnées scrupuleusement en s’attelant à consigner les événements politiques qui ont agité la ville de sa naissance à aujourd’hui, en prenant soin de signaler les apports des uns et des autres à l’édification des demeures remarquables et de saluer les réalisations artistiques qui se sont échelonnées tout au long de moult événements culturels.
Mais encore lui a-t-il fallu répertorier et chroniquer la somme des bâtiments publics nécessaires à l’expansion de la ville. Bref, le lecteur possédant Histoire d’Arcachon dispose d’un catalogue quasi complet qui restitue par le menu toutes les volontés et tous les actes de celles et ceux qui ont œuvré pour Arcachon. Cela concrétise au final une liste de personnalités locales, nationales et internationales ébouriffante.
La lecture de ce véritable roman qui constitue l’histoire d’une ville croisant la grande histoire à celle plus petite mais non moins étonnante d’une région (que l’auteur prend soin de ne trop encenser), expose et explique que les tribulations des acteurs impliqués ont soumis ce territoire arcachonnais à d’intenses tractations liées au potentiel du lieu tantôt touristique, tantôt médical.
Ce que l’on retient encore est la vocation d’Arcachon à vivre aux dépens de ceux qui ne la fréquentent que par à coups. Arcachon se vide éternellement l’hiver pour se remplir à ras bord l’été. Arcachon n’est pas plus Biarritz que Royan comme l’on souhaité ou craint certains de ses élus. Michel Boyé s’est d’ailleurs attaché à n’oublier aucun de ces maires qui ont dirigé la ville, orientant celle-ci avec leur vision plus ou moins lucide et plus ou moins utile.
Cette saga municipale occupe la ligne conductrice de l’ouvrage, ce qui est légitime. La voix de l’auteur, parfois malicieuse, conserve le ton de la neutralité jusqu'aux abords des années vécues. Là surgissent quelques propos plus engagés. Cependant, tout le mérite de Michel Boyé consiste à avoir tenu une position la plus objective possible, la plus équitable quant aux résultats obtenus par tous les maires qui ont voué à leur ville, indéniablement, un amour considérable.
Histoire d’Arcachon comble une absence bibliographique majeure que Michel Boyé a remplie impeccablement.
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