vendredi 26 juillet 2019

Le Camion qui Livre des éditions du Livre de Poche

Le Camion qui Livre des éditions du livre de Poche sera avec nous
Lundi 29, Mardi 30 et Mercredi 31 Juillet Place Thiers !
Retrouvez vos libraires et leur sélection d'ouvrages qu'ils vous conseilleront avec plaisir pour passer un bon moment de lecture.
Deux ateliers d'écriture auront lieu sur cette étape du camion:
- Lundi 29 à 17h00, il sera animé par Le Labo des Histoires
- Mardi 30 à 17h00, il sera également animé par Le Labo des Histoires mais bénéficiera en plus de la présence d'Adèle Bréau qui vous donnera ses conseils d'auteur avisé !



Camille Piantanida en dédicace

Venez rencontrer l'auteur et illustratrice de l'incontournable série des albums
MACARON ET CANELE,
deux adorables chats intrépides aux mille aventures !
Leur dernière histoire se déroule justement dans notre beau Bassin d'Arcachon 
et embarque les plus jeunes dans des paysages bien connus ici !


L’atelier du roman de Mario VARGAS LLOSA

L’atelier du roman de Mario VARGAS LLOSA aux éditions Gallimard, 21 euros.


Les conversations à Princeton que contient ce livre débutent par une croustillante affaire : l’attribution du prix Nobel de littérature en 2010 à Mario Vargas Llosa. 
Alors qu’il séjourne dans la célèbre université américaine de Princeton (New Jersey), on vient l’avertir que dans un quart d’heure le monde entier saura qu’il est le prix Nobel de littérature. Il lui reste donc quinze minutes pour contacter quelques proches avant que l’avalanche médiatique ne déferle sur lui.

Les semaines qui suivirent lui valurent de recevoir des centaines de lettres venues du monde entier et surtout du Pérou pour le féliciter de son prix. Mario Vargas LLosa les a toutes lues et certaines, nous raconte-t-il, sont vraiment originales et parfois très drôles.

L’atelier du roman s’engage ensuite à présenter à partir d’entretiens notamment avec Ruben Gallo, spécialiste de littérature d’Amérique Latine, l’oeuvre historique et politique de l’auteur. Conversation à la cathédrale, Qui a tué Palomino Molero, Histoire de Mayta, Lituma dans les Andes, Un poisson dans l’eau et enfin La fête au bouc sont tour à tour disséqués et constituent un enrichissant tour d’horizon sur la tradition politique en Amérique du Sud qui a supporté nombre de dictatures que Vargas LLosa s’est attaché à analyser tout au long de sa vie. 

Une parenthèse essentielle constitue sa candidature à l’élection présidentielle du Pérou en 1990 qui a abouti au livre Le poisson dans l’eau

Ces échanges assez poussés dans leur analyse et surtout par les réponses faites par l'auteur dévoilent une pensée tout-à-fait claire et lucide de ce dernier. Il y a une véritable incitation à lire ses œuvres qui sont en substance un plaidoyer pour la démocratie.

C’est Philippe Lançon, invité surprise de ce livre qui, après la longue convalescence de ses blessures reçues lors de l’attentat à Charlie Hebdo, vient, à la fin du livre, participer à un débat avec Vargas LLosa et livrer son témoignage ainsi que sa défense de la liberté d’expression. Il parlait là pour la première fois en public après l’attentat.

Saison des Roses de Chloé Wary

Saison des Roses de Chloé Wary, éditions FLBLB, 23euros


La coupe du monde féminine étant passée, l'équipe de France peut avoir la fierté d'avoir échoué en quart de finale contre les championnes du monde, les Etats-Unis. Elle peut être également fière de nous avoir mis devant le fait accompli: comment, jusqu' alors, avons-nous trouvé cela "normal" de ne voir que le football masculin représenté dans les médias? Désormais justice est faite, même si la route est encore longue. Pour continuer dans cette prise de conscience, Chloé Wary nous met dans la peau de Barbara, capitaine de l'équipe des Roses de Rosigny, en banlieue parisienne. 
Lorsque celle-ci apprend que l'équipe masculine va être préservée la saison suivante, au détriment de son équipe, simplement parce qu'elle a davantage de sponsors, Barbara décide de tout donner pour défendre la qualité des joueuses. L'idée lui vint alors d'organiser un match "filles-garçons", le vainqueur aura l'honneur de rester l'unique représentant de la ville de Rosigny.
Sous un ciel aux couleurs aussi vives que les joues de Barbara, les projecteurs sont mis sur le beau geste, le langage des cités et les aléas de la vie d'adolescente.
Une vraie réussite qui donne l'envie de s'engager aussi bien dans le sport que dans toutes ses valeurs d'égalité et de respect.

Sur mon île

Sur mon île de Myung-Ae Lee, éditions De la Martinière Jeunesse, traduit du coréen par Eun-Joo et Flore Carré, 13,90euros.
Sur l'île de l'oiseau, narrateur de l'histoire, gravitent des centaines de milliers de jolis petits objets multicolores. Les habitants de cette île se multiplient à une vitesse incroyable, et la font accroître pour lui faire atteindre la dimension de cinq fois la France.
Parfois, d'autres oiseaux viennent rendre visite aux habitants. Les couleurs, les objets sont attrayants et ressemblent à de beaux déguisements.
Mais ils sont autant de fils entremêlés, de substances nocives. Un morse se retrouve finalement coincé dans un pneu, une écrevisse enfermée dans une bouteille, une tortue mécontente de ce chapeau en boîte de conserve. Ce petit jeu sympathique se transforme en épreuve insurmontable.

Grâce à un dessin doux et soigneux, Sur mon île constitue un très bon support de sensibilisation à cette île monstrueuse de plastique qui existe sur notre planète.
A partir de 3 ans.

vendredi 19 juillet 2019

Incognita incognita de Mark Forsyth

Incognita incognita ou le plaisir de trouver ce qu'on ne cherchait pas de Mark Forsyth, éditions du Sonneur, 5.50 euros.
Tout est dit dans le sous-titre: si vous aussi vous éprouvez une joie immense lorsque vous vous surprenez à trouver quelque chose que vous ne cherchiez pas au départ, ce petit livre est fait pour vous. D'autant plus que le lieu qui par excellence vous donne des envies que vous ne soupçonniez pas, c'est bel et bien chez votre libraire !
Mark Forsyth lui-même a éprouvé ce plaisir et le transmet à son lecteur à travers ce petit manifeste en faveur de la librairie indépendante. En quelques lignes sont résumées notre raison d'exister en tant que libraire, mais surtout votre raison d'être en tant que lecteur. Repousser vos limites, aller chercher un nouveau genre de lecture, demander conseil, autant d'aventures qui vous amènent à sortir de votre zone de confort pour découvrir une perle de lecture, une pépite qui peut changer votre vie (rien que ça). 
 
Internet répond à nos désirs :  nous cherchons un type d'ouvrage, l’algorithme d'un dénommé Amazon (par exemple) se met à nos ordres et nous propose tous les livres qui peuvent ressembler et correspondre à nos goûts.
Même demande à votre libraire, il vous proposera un livre qui l'a ému, qui correspond à vos envies tout en vous amenant vers un trésor qu'il garde dans sa bibliothèque idéale. Si votre conversation continue, vous irez peut-être même vers un livre dont vous ignoriez l'existence, sur un sujet insolite, et vous repartirez avec quelques pages de pur bonheur.
Incognita incognita est de ces livres là, quarante pages d'une grande finesse pointée d'humour, pour ne jamais se reposer sur ses lauriers et mettre au cœur de vos recherches de lecture l'humain et le partage. Et pour tous ceux qui n'osent pas avouer qu'ils aiment aussi choisir un livre "à l'instinct" rien qu'avec sa couverture, la page 27 a de quoi vous soulager :

"S'il est une chose que j'ai apprise de mes longues heures dans les Bonnes Librairies, c'est qu'on peut juger un livre d'après sa couverture. J'ai acheté Chock de Chuck Palahniuk simplement parce que sur la couverture (à l'époque), il y avait une image de saucisse-œuf-bacon frits et que j'avais faim. J'ai acheté tous ses autres livres la semaine suivante".


Sempé, itinéraire d'un dessinateur d'humour

Affiche de l'exposition temporaire de Sempé au Musée Mer Marine de Bordeaux / Réalisée par l'agence The Woodstock
 

SEMPE, itinéraire d'un dessinateur d'humour, éditions Martine Gossieaux, 39 euros.
"J'étais nul, j'étais minable...". Voilà comment se juge Sempé lorsqu'il évoque ses débuts au cours de l'interview qu'il donne dans ce livre de témoignages.

Ce constat sur son activité dans les années 50 correspond aux années bordelaises quand Jean-Jacques Sempé était coursier (à bicyclette) puis employé dans le négoce du vin. Ses dessins qu'il envoyait au journal Sud-Ouest était inspirés par ceux qu'il admirait, dont un certain Chaval.

Il est intéressant d'apprendre aussi à quel point chez Sempé, une idée, un dessin, qui se veut un tant soit peu drôle ou amusant, lui est difficile. Combien d'heures peuvent s'écouler sans que rien ne vienne. Pourtant, l'homme confie se lever très tôt mais consent à prendre ses repas à heures fixes pour préserver sa vie familiale. Mais une fois à Paris, Sempé mène une vie de bohème jusqu'à sa rencontre avec Goscinny qui s'avère déterminante puisqu'elle lui apporte le succès du Petit Nicolas.
Dès lors, les collaborations à divers journaux se succèdent jusqu'à la reconnaissance internationale avec les unes du New Yorker.

Ce parcours aux allures de conte de fée est toutefois nuancé par les propos de l'auteur. Les riches dessins qui agrémentent ce beau livre témoignent de l'évolution du dessinateur, celui-ci touchant par instant au génie.

Si l'on apprend beaucoup sur Sempé et sa compréhension du monde, quelque chose nous échappe malgré tout sur ce qui fait un bon dessin. Sempé ne fournit jamais la recette. Peut-être ne la connait-il pas lui-même...






Ronron sur le Bassin d'Arcachon


Le Camion qui livre
































Et non, vous ne rêvez pas !
 Le Camion qui Livre des éditions du Livre de Poche a repris sa tournée
et Arcachon fait partie désormais de ses étapes incontournables.
Retrouvez vos libraires et leur sélection d'ouvrages
durant 3 jours les 29, 30 et 31 Juillet
Place Thiers
de 13h00 à 20h00

Plus de détails dans les jours qui viennent !

vendredi 12 juillet 2019

Corinne Javelaud en dédicace


La vie solide, la charpente comme éthique du faire d'Arthur LOCHMANN

La vie solide, la charpente comme éthique du faire d'Arthur LOCHMANN aux éditions Payot, 15,50 euros.
Il est saisissant de lire ce livre comme une réhabilitation de l'artisanat et même de comprendre le rôle déterminant qu'il tient dans notre société. 

Arthur Lochmann n'avait pas la vocation de devenir charpentier, il avait entrepris des études de droit et de philosophie. Son livre commence par son témoignage d'une vie professionnelle qui a changé de cap et qui s'est orientée vers une activité manuelle. Il dit au passage l'humilité rencontrée par un "intellectuel" envers un métier qu'il découvre avec ses rites, son exigence et aussi son imperfection.

Peu à peu, l'intelligence que réclament la rénovation ou la construction d'un toit apparaît. Le fait que la modernité n'a quasiment aucune prise sur la charpenterie accentue la permanence d'une tradition qui se transmet d'un pays l'autre, d'une région l'autre où le savoir est collectif et agit comme un anoblissement. 

Arthur Lochmann, qui a beaucoup réfléchi à toutes les découvertes que son apprentissage lui a montrées, a poussé une réflexion sur l'intelligence de la main, sur l'importance de maintenir l'homme - et non la machine - au cœur de certaines professions. La leçon est philosophique, sociale et politique.

Le bruit des mots de Germain HUBY

Le bruit des mots de Germain HUBY aux éditions Le Tripode, 16 euros.


L'exercice est délicat, l'équilibre difficile. Le dessin d'influence américaine transposé dans des situations où le propos laisse poindre un grand intérêt littéraire impose une concentration sur ce qui se dit et ce qui se passe ou s'est passé, ou va se passer.

On aura compris que Germain Huby travaille subtilement parce qu'il suscite une réflexion chez son lecteur jusqu'à le provoquer.

Scènes de travail, scènes domestiques, scènes amoureuses, Germain Huby ne propose qu'un dessin, un instantané où les répliques peuvent fuser et aboutir à un sentiment de frustration, de trahison et d'incompréhension.

Au final, le constat s'avère plutôt cynique. Quant un Sempé laisse poindre de la poésie, la génération à laquelle appartient Germain Huby semble bien plus féroce et sans illusion. Ceci dit, Le bruit des mots réussit à être drôle.





Le livre des beautés minuscules de Carl Norac et Julie Bernard

Le livre des beautés minuscules de Carl Norac et Julie Bernard, éditions Rue du Monde, 18 euros
L'été est la saison par excellence pour "profiter". Profiter du soleil, profiter des vacances, profiter de la famille, etc. Mais que signifie ce verbe qui, utilisé à tort et à travers à l'intention de nos enfants, leur inculque l'idée que le bonheur ne dure pas ?
L'été doit être aussi le moment de ne rien faire, observer, réfléchir. C'est l'invitation envoyée par cet album - publié par les éditions Rue du Monde que nous ne présentons plus tant elles sont présentes sur notre blog . Pour reconnecter nos enfants à leurs corps et leurs sensations, voici 36 poèmes "pour murmurer la beauté du monde". 

PAROLE DE SOLEIL

"J'aime la pluie quand elle chante.
J'aime le vent quand il bouscule un peu.
J'aime la neige quand elle ose trembler.
J'aime la boue quand vos orteils y dansent.
J'aime la nuit obscure si je la vois encore.
J'aime le temps gris quand j'y vois des couleurs.
Et j'aime aussi la brume quand elle est un peu rose."


LES PRÉNOMS D'OISEAUX

"Si un jour, j'ai un fils ou une fille,
je devrai lui donner un prénom d'oiseau,
en souvenir de tous ceux
qui, par grappes, disparaissent 
et laissent les arbres muets.

Je dirai à ma fille Mésange,
à mon fils Épervier
à Hirondelle, à Goéland,
à tous les enfants
que ce sont les ailes que dessinent le ciel.

Je leur dirai que,
sans oiseaux pour le guider,
le monde, lui-même, ne tournera plus rond
et, un jour, oubliera son nom."

samedi 6 juillet 2019

Le rêve de l'Okapi de Mariana Leky

Le rêve de l'Okapi de Mariana Leky aux éditions JC Lattès, 21,50euros.
En apparence, rêver d'un okapi peut paraître à chacun très ordinaire, ou du moins anodin. Et sans aller jusqu'à ouvrir un dictionnaire d'interprétation des rêves, nous pouvons nous dire qu'un animal aussi joli et original qu'un okapi, aperçu en rêve, peut être le signe qu'un bonheur est à venir dans la réalité (ou que nous sommes complètement tordus).
En revanche, pour Selma, Luise, l'opticien et tous les habitants de ce petit village isolé d'Allemagne, rêver d'un okapi est catastrophique. Et particulièrement si c'est Selma qui en rêve. Les fois précédentes, dans les vingt-quatre heures qui ont suivi, quelqu'un de son entourage est décédé.
Hasard, coïncidence, destin, croyance, toujours est-il que ce très joli roman commence sur ce rêve, plongeant les villageois dans l'angoisse. Dans cette communauté, où les nouvelles vont vite, où les différentes générations ont toujours partagé les tâches du quotidien, le rêve de Selma signe un tournant dans leur vie. Ils se préparent tous à perdre un proche, ou à disparaître eux-mêmes de la circulation.

Luise, la petite fille de Selma, observe de sa hauteur d'enfant ces adultes qui s'affairent, s'éveillent, s'organisent. Entre ceux qui sautent dans l'inconnu pour faire ce qu'ils n'ont jamais osé, et ceux qui restent cloîtrés chez eux en attendant que l'épée de Damoclès tombe sur le village, Luise, en compagnie de son meilleur ami Martin, nous dresse un portrait de leurs proches avec beaucoup d'humour et de tendresse. Dans le monde des enfants, on n'attend pas qu'un malheur arrive pour profiter de la vie et dire ce que l'on pense. Et particulièrement si ce malheur est seulement potentiel, et qu'il repose sur un rêve d'okapi...

Le rêve de l'okapi est un grand plaisir de lecture, car il nous pousse à regarder autour de nous pour prendre davantage conscience de ce qui est réellement important. Que ferions-nous si nous savions que notre fin est proche? Et avons-nous besoin de croire en une malédiction pour nous sentir vivant ? Entre satire et comédie, Mariana Leky (auteure et libraire donc connaissant à merveille les bons ingrédients pour écrire un roman addictif!) signe ici un livre frais et touchant, sur les douleurs d'enfance qui s'estompent grâce à la solidarité des uns et des autres.

vendredi 5 juillet 2019

Le dessin magique de Bao de Marie Tibi et Aurélia Fronty

Le dessin magique de Bao de Marie Tibi et Aurélia Fronty, éditions Gautier Languereau, 14 euros.
Et si on avait le pouvoir de donner vie à ce que l'on dessine? C'est le secret de Bao, simple vagabond, qui n'a d'autre trésor que ce qui se cache dans la petite boîte qu'il garde toujours contre son cœur... une boîte ordinaire en apparence, qui renferme quelques crayons. Avec ceux-ci, Bao dessine dès qu'il en a l'occasion. Au restaurant de M.Ming, il exerce son art sur les nappes. Il suffit alors de se plonger dans son dessin pour voyager, voir ces formes prendre vie.
Lorsque Bao part du restaurant ce jour là, il laisse un magnifique dessin d'oiseau en cadeau à M.Ming, en lui laissant pour consigne de ne le donner à personne. M.Ming arrivera t-il à tenir sa promesse?
L'univers dépaysant de cet album aux traits et couleurs magnifiques invitent les enfants à partir de 3 ans à la rêverie et nous plongent dans le pouvoir de la créativité et de l'imaginaire.


Jeanne Faivre D'Arcier en dédicace

On ne présente plus Jeanne Faivre d'Arcier, fidèle habituée de la librairie !
Entre aventures trépidantes et suspense, ses romans policiers emportent toujours autant de succès auprès des jeunes lecteurs, à partir de 11 ans, qui sont totalement happés par les intrigues qui se déroulent notamment dans notre beau Bassin d'Arcachon.
De belles lectures de vacances assurées !

Le Cid en 4eme B de Véropée

Le Cid en 4ème B de Véropée aux éditions La boite à Bulles, 14 euros.
"Aujourd’hui nous allons parler d’une tragédie, un peu de silence s’il vous plait !"

Si les prénoms et les visages des élèves qui s’installent pour le cours de français de la 4ème B ont été changés ou modifiés, leur parole est, nous dit l’auteur, scrupuleusement authentique.

Voilà donc l’histoire de cette étude du Cid dans un cours de quatrième de la région parisienne dessinée en moins de cent pages. Beaucoup de bêtises vont être dites, beaucoup d’ignorance aussi va sortir des bouches souvent incrédules de ces enfants tellement éloignés du langage de Corneille. 

Peu à peu, cependant, en (re)découvrant la tragi-comédie de Rodrigue, Chimène et consorts dont nous (ré)écoutons les plus célèbres tirades, viennent en écho les commentaires des élèves à qui la professeure demande, tantôt d’écrire une version différente (mais en alexandrins), tantôt d’imaginer une autre fin. 

Autant dire que tout est souvent très drôle mais aussi très instructif sur le mode de pensée des enfants qui à l'âge de treize ans prononcent quelques avis déterminants sur leur vision du mariage, de la famille, de l’honneur et du règlement de compte.


Véropée est une enseignante toujours en activité dont nous découvrons les méthodes pédagogiques et force est de constater qu’elle sait très bien y faire.