"Jack Black personne ne gagne" ou "Black Jack tout le monde
perd", tel aurait pu être aussi le titre de ce livre qui aurait été
publié au début du siècle dernier.
Ce livre est idéal pour apprendre à
percer les coffres, se cacher entre les essieux d’un train pour voyager
et choisir le bon cheval pour fuir. En outre il décrit les fumeries
d’opium dans Chinatown et ses effets dévastateurs sur ceux qui y
succombent.
Ce roman, ou plutôt biographie qui pourrait
apparaitre comme totalement suranné, un guide Michelin du pénitencier au
XIXe, raconte l’histoire d’un jeune "hobo", "yegg" qui parcourt les États-Unis naissant et le Canada à la recherche de personnes à détrousser et
de banques à dévaliser. Mais aussi surprenant que cela puisse paraitre
c’est avant tout un livre d’une profonde humanité et d'une grande sagesse, d’une
incroyable actualité qui livre un réquisitoire implacable contre les
méthodes sécuritaires utilisées pour combattre les criminels comme lui
et la criminalité en général. Au bout de sa longue expérience et de ceux
qu’il a croisé ou ont été abattus, il dit ceci : "accumuler les
lois et durcir les peines est une aberration
.. plus les peines sont
sévères, plus il y a de criminels " et va jusqu'à citer Lao Tseu : "Si les gens
ne craignent pas la mort, à quoi bon menacer de les exécuter".
Cette profonde réflexion sur les méthodes sécuritaires à travers le parcours de l'auteur
qui apparaissait au départ comme un roman de grands chemins se termine sur des considérations philosophiques plus utiles que bon nombre d’ouvrages de
philosophes de télévision.
MrRoudoudou
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