Le vieil agent Nat est toujours au service de sa majesté quand il est abordé par un jeune homme venu le détrôner du statut de meilleur joueur de son club.
On comprend bien vite qu'il s'agit d'espionnage lorsque Nat approfondit la question de son emploi pour sa mère patrie, activité qui touche bientôt à sa fin et le relègue même assez loin des responsabilités qu'il a pu mener dans un temps désormais révolu que fut la guerre froide. La Russie demeure cependant son champ d'investigation favori et on lui sait gré de nous entretenir du comment se monte une opération et d'un même coup du comment on la démonte.
Concernant son statut de joueur, Nat définit avec de probants arguments la nature du sport qu'il pratique comme le roi des sports : le badminton ! Le jeune homme venu le défier s'appelle Ed, il est authentiquement sympathique à Nat qui le considère et partage avec lui bien des avis sur la politique actuelle de la Grande Bretagne (le Brexit est en marche et cela les exaspère à tous deux) ainsi que du monde (Trump et Poutine en prennent chacun pour leur grade). Bref une amitié toute neuve s'inclue dans la vie de Nat au parcours déjà bien rempli.
S'ensuit de truculents rapports sur la vie de Nat. John Le Carré nous dépeint des rencontres extraordinaires avec ce qui fait le quotidien d'un espion. Que sait sa famille ? Quels types de voyages fait-il et qui rencontre t-il ?
Retour de service déroule avec un plaisir constant les pirouettes magistrales de personnalités dédiées à l'intelligence au service de leur pays (à moins que ce ne soit pour d'autres...).
Mais Ed ? à quoi sert-il ? Nat en personne, qui en a pourtant beaucoup vu, n'a cette fois rien vu venir. Un retour de service est un coup de raquette quelque fois déséquilibrant sur lequel vous ne pouvez rien faire, ou presque.
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