Le projet est simple, excitant et exigeant. Il demande une culture large de
l'Histoire. Il apporte de l'exotisme avec un supplément fictionnel doté d'un
travail précis explorant une part inconnue de la vie de personnages réels.
Voilà résumée la recette des livres de Patrick Deville depuis Pura vida
publié en 2004.
La grande reconnaissance de ses expériences littéraires a été obtenue en 2012 avec Peste & choléra (prix Fémina). Le "truc" de Patrick Deville dans cette réussite romanesque est de s'installer sur place pour un temps indéfini et de s'imprégner des lieux où se sont déroulées ces vies plus ou moins célèbres. Le Nicaragua pour Falkner, la République du Congo pour Brazza, l'Indochine pour Yersin et enfin le Mexique pour Léon Trotski et Malcolm Lowry dans ce livre publié en cette rentrée 2014.
Il faut beaucoup de doigté pour ne pas se perdre dans les destins croisés de ces personnalités qui ne se sont jamais rencontrées et qui ont pourtant vécu dans une très grande proximité géographique. Leur problématique était différente mais ils vécurent tous deux au Mexique en étrangers, dans une situation précaire et dans un pays fourmillant. Le Mexique de cette époque (les années trente) est encore un chaudron à peine refroidi par la révolution menée par Emiliano Zapata et Pancho Villa.
Si Trotski bénéficie d'un entourage huppé et continue d'écrire des textes politiques, Malcolm Lowry s'enlise progressivement dans un anonymat alcoolisé à outrance dont il restera un chef-d'oeuvre : Sous le volcan.
Trotski est sous haute protection, Staline veut sa peau, Lowry n'est qu'un écrivain sans oeuvre hormis Ultramarine qui ne lui a valu quasiment aucune reconnaissance. Au final, le Mexique est le grand personnage du livre de Patrick Deville conquis par les mots, les couleurs et l'histoire de ce pays. Le récit imbriqué des vies de Trotski et Lowry sont noyées dans le décor mexicain qui semble avoir eu raison d'eux. Si toute une floppée de personnages gravitent autour de Trotski voire de Lowry, ils appartiennent toujours au décor. Les Frida Khalo, Diego Rivera, Tina Modotti ne forment qu'une toile de fond colorée et vibrionnante des années mexicaines post-révolutionnaires.
Patrick Deville est parvenu à produire une alchimie romanesque très personnelle que peu d'écrivains peuvent accomplir (Jean Echenoz l'a fait, Olivier Rolin aussi).
Cela s'apparente a une prouesse littéraire que l'auteur maîtrise désormais pleinement.
La grande reconnaissance de ses expériences littéraires a été obtenue en 2012 avec Peste & choléra (prix Fémina). Le "truc" de Patrick Deville dans cette réussite romanesque est de s'installer sur place pour un temps indéfini et de s'imprégner des lieux où se sont déroulées ces vies plus ou moins célèbres. Le Nicaragua pour Falkner, la République du Congo pour Brazza, l'Indochine pour Yersin et enfin le Mexique pour Léon Trotski et Malcolm Lowry dans ce livre publié en cette rentrée 2014.
Il faut beaucoup de doigté pour ne pas se perdre dans les destins croisés de ces personnalités qui ne se sont jamais rencontrées et qui ont pourtant vécu dans une très grande proximité géographique. Leur problématique était différente mais ils vécurent tous deux au Mexique en étrangers, dans une situation précaire et dans un pays fourmillant. Le Mexique de cette époque (les années trente) est encore un chaudron à peine refroidi par la révolution menée par Emiliano Zapata et Pancho Villa.
Si Trotski bénéficie d'un entourage huppé et continue d'écrire des textes politiques, Malcolm Lowry s'enlise progressivement dans un anonymat alcoolisé à outrance dont il restera un chef-d'oeuvre : Sous le volcan.
Trotski est sous haute protection, Staline veut sa peau, Lowry n'est qu'un écrivain sans oeuvre hormis Ultramarine qui ne lui a valu quasiment aucune reconnaissance. Au final, le Mexique est le grand personnage du livre de Patrick Deville conquis par les mots, les couleurs et l'histoire de ce pays. Le récit imbriqué des vies de Trotski et Lowry sont noyées dans le décor mexicain qui semble avoir eu raison d'eux. Si toute une floppée de personnages gravitent autour de Trotski voire de Lowry, ils appartiennent toujours au décor. Les Frida Khalo, Diego Rivera, Tina Modotti ne forment qu'une toile de fond colorée et vibrionnante des années mexicaines post-révolutionnaires.
Patrick Deville est parvenu à produire une alchimie romanesque très personnelle que peu d'écrivains peuvent accomplir (Jean Echenoz l'a fait, Olivier Rolin aussi).
Cela s'apparente a une prouesse littéraire que l'auteur maîtrise désormais pleinement.
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