Ceux qui me restent, Damien Marie et Laurent Bonneau, éditions Grand angle, 21.90€
Florent est un personnage de bande dessinée fascinant: taciturne, énigmatique et porteur d'un lourd fardeau qui l'empêche d'être heureux. Ayant perdu sa femme très jeune, il a élevé sa petit Lilie comme il a pu, ou comme il a "bien voulu", selon elle.
Entre souvenirs heureux et drames, la vie de Florent oscille entre deux époques, celle de ses premiers pas de père veuf, et celle de ses vieux jours, enfermé dans un hôpital. On comprend très vite que la maladie s'est emparée de lui à mesure que sa fille a grandi. Aujourd'hui, Lilie est adulte et rend visite régulièrement à son père, pour entretenir un lien auquel elle croit coûte que coûte.
Son père ne la reconnait plus, appelle une petite Lilie qui pour lui est encore une enfant, et non cette jolie jeune femme qui se trouve face à lui. Ses phrases sont confuses, ses mots se font aussi flous que ses souvenirs...
Les gros plans sur les visages meurtris par la vie font de cette bande dessinée un formidable témoignage sur Alzheimer, avec comme lueur d'espoir la persévérance, le courage et le soutien des proches. On termine la lecture de ces planches très émus, avec l'envie de cueillir chaque moment de notre quotidien.
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