Raymond de Raymond POULIDOR, Jeff LEGRAND et Christophe GIRARD aux éditions Mareuil, 19,90.
Nous, libraires, n’ignorons pas que les éditions Mareuil vouent un culte à Raymond Poulidor.
Cette fois, la maison limousine s’est lancée dans un roman graphique de la vie de Raymond Poulidor. Mais, pour ceux qui souhaiteraient revivre, une énième fois, le coude à coude avec Jacques Anqueti au sommet du Puy-de-Dôme, il faut prévenir que l’histoire s’arrête aux débuts professionnels du coureur.
L’originalité du projet tient donc à cette focalisation sur le petit Raymond. Celui tombé d’un arbre en cueillant des cerises à son tout jeune âge et qu’il fallu veiller, protéger et même prier afin qu’il survive. Mais le petit Raymond avait de la ressource et nous faisons plus ample connaissance avec sa force de caractère, son endurance, ses ambitions et son sens pointu des affaires.
Le vélo n’est d’ailleurs venu qu’en deuxième choix derrière celui de boxeur. Le drame de la disparition de Marcel Cerdan mettra fin à la carrière du petit Raymond qui n’aura de cesse de vouloir échapper à son destin fermier. Les premières courses se feront dans l’ombre de ses frères, surtout Henri, meilleur sprinter de la famille. Mais derrière cette irrésistible ascension de Raymond le cycliste se dessine une histoire provinciale, une histoire creusoise minée par la deuxième guerre mondiale et le massacre d’Oradour-sur-Glane. Les discours du Général de Gaulle et l’hébergement de maquisards ont marqué la mémoire de Raymond Poulidor.
Bien conseillé par son frère, aidé par son premier vendeur de bicyclette, recruté par un ancien vainqueur du tour, Antonin Magne, Raymond commence à gagner des courses…
Mais ce dernier protecteur lui cachera, en vertu de ses talents de radiesthésiste, qu’il aura chaque année un mois néfaste à sa carrière, celui de juillet…
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