Le chat du rabbin 7. La tour de Bab-el-oued de Joann SFAR aux éditions Dargaud, 14,99 euros.
De son dessin tremblant ou tremblotant (comme on veut), on trouve chez Le chat du rabbin une mixture chatoyante, un voyage prolifique dans un temps distendu situé dans une Algérie ensoleillée et propice à l’émerveillement.
C’est ainsi que Joann Sfar n’ordonne surtout pas son histoire. Le déséquilibre y est constant, une histoire en entraîne une autre. Un personnage entre puis sort. Le débat s'éternise. Joann Sfar et son chat doué de parole sont aux prises avec l’univers ou plutôt l’universel. Bien sûr être chat du rabbin implique une présence religieuse qui déborde de toutes parts au point que synagogue et mosquée d'Alger sont inondées par des eaux souterraines…
Le questionnement insatiable qui surgit chez chaque personnage ressemble au questionnement intérieur de l’auteur sur l’origine de l’humanité et l'aspect irréconciliable de ses religions.
Le questionnement insatiable qui surgit chez chaque personnage ressemble au questionnement intérieur de l’auteur sur l’origine de l’humanité et l'aspect irréconciliable de ses religions.
Cependant le propos alterne et mélange à tout va les grands principes de la religion juive, musulmane et catholique. Une fuite en avant qui sert de fil conducteur à cette histoire fougueusement débridée que Joann Sfar restreint à son propre champ d’investigation : La paix.
Mais force est de constater que l'on y voit goutte. La confusion qui émane de ces inondations impromptues oblige à s’exiler chez autrui pour continuer de prier et cela résonne fort à propos dans nos têtes au moment où le flux migratoire et le décalage entre les actes et les paroles parsèment une situation déjà fort complexe.
Le verbiage des autorités religieuses en prend pour son grade mais n’est pas pour non plus dûment condamné. Sfar se repaît d’histoires et de légendes qu’il truque à loisir. Il y a beaucoup de blagues au final et de source d’amusement. Le chat qui parle ne semble au demeurant pas vraiment inquiet de la situation cacophonique qui plonge l’humanité (celle qui prie) dans un imbroglio surgit de la nuit des temps. Tout va très mal et depuis très longtemps mais l’homme est toujours là avec son flot de paroles et d’histoires, juives évidemment.
Le verbiage des autorités religieuses en prend pour son grade mais n’est pas pour non plus dûment condamné. Sfar se repaît d’histoires et de légendes qu’il truque à loisir. Il y a beaucoup de blagues au final et de source d’amusement. Le chat qui parle ne semble au demeurant pas vraiment inquiet de la situation cacophonique qui plonge l’humanité (celle qui prie) dans un imbroglio surgit de la nuit des temps. Tout va très mal et depuis très longtemps mais l’homme est toujours là avec son flot de paroles et d’histoires, juives évidemment.
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