Bilal revient, plus inquiet encore.
Son univers, sa vision que transcende un dessin reconnaissable d’entre mille, est servi cette fois par un troublant cataclysme où l’Internet aurait complètement disparu de la planète.
Spectacle, donc, en mondovision où les capitales jouent leur partition géopolitique sur le mode d’urgence extrême.
Cependant, un homme en mission sur Mars - nous sommes autour de 2050 - s’avère être le seul survivant de son équipage mais il est nanti d’une inquiétante tâche bleue sur le visage. Il détient également des facultés qui lui valent d’être un homme qui soudainement est devenu très attendu sur terre.
La grisaille du dessin et du scénario de Bilal n’empêche pas d’apprécier la précision du trait surtout lorsqu’il s’agit de montrer le futur de quelques villes telles que Paris, Londres, Istanbul ou New York.
Autant polar que SF, la vision d’un monde privé de connexion est très riche. Une réflexion sur notre société où les curseurs technologiques et numériques sont astucieusement poussés vers des extrêmes qui nous font sentir le vent palpable d’une catastrophe humaine.
Ludique d’un certain point de vue, cette vision est dotée d’un réel entrain fictionnel, une curiosité qui incite à jouer au jeu proposé par Bilal.
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