samedi 21 octobre 2017

Astérix et la Transitalique

Astérix et la Transitalique de René. GOSCINNY et Albert.UDERZO, textes de Jean-Yves FERRI, dessin de Didier CONRAD aux éditions Albert René, 9,95 euros.

Gare ! Patrimoine national ! Chaque nouvelle parution du gaulois Astérix (et de son ami Obélix) affole le monde de l’édition. Tirage de 5 millions d’exemplaires nous dit-on. Enjeu colossal donc censé  trouver sa place dans (à peu près) tous les foyers de France.
La Transitalique est une invention formidable sortie de la bouche ensommeillée du sénateur Lactus Bifibus accusé de détourner l’argent destiné à l’entretien des voies romaines. On détectera par ailleurs de succulentes répliques de l’épouse de Lactus à propos de l’utilisation de ses fonds publics. Cependant, stupéfait d’avoir pu émettre une aussi géniale idée, l’assemblée puis César en personne le charge de l’organisation de la course de chars qui révèlera une fois encore la puissance et la supériorité des romains sur l’ensemble du monde connu. 
Les barbares pourront-ils en être ? Affirmatif. Astérix et Obélix ont vite fait d’avoir écho de ladite compétition et vont s’engager dans la course en tant que représentant de la Gaule.  

Saurez-vous reconnaître les personnalités cachées dans l’album ? Jouirez-vous de tous les bons mots parsemés tout au long de l’itinéraire emprunté par les chars ? De Modène à Naples, c’est une autre compétition qui démarre, celle de la langue française et des noms acrobatiques portés par cette internationale du sport. Celle aussi d’une histoire et d’une géographie colportée à la hussarde, celle enfin qui nous raccorde au présent, l’histoire se jouant de nos soucis quotidiens. Bref, tout ce qui faisait déjà le régal des Astérix de l’ère Goscinny/Uderzo. Faut-il néanmoins apposer un verdict à cet énergique volonté de garder vivant un héraut national ? Cela parait vain, mieux vaut se laisser porter par cet univers enchanté où la distribution de baffes fait loi.

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