Pas vraiment facile de le rendre meilleur ce monde, n’est-ce pas monsieur Lapinot ?
Tout avait commencé avec les meilleures intentions mais une absurde altercation avec un conducteur ayant embouti une voiture en stationnement a tout fait dégénérer.
Richard, un ami que l'on doit toujours surveiller comme le feu, a saisi l’occasion de jouer au justicier et, se faisant passer pour le propriétaire du véhicule à la tôle froissée, s'est fait rosser par l'emboutisseur.
Lapinot pourtant dégage une aura positive, Gaspard le lui a assuré. Ce nouvel ami rencontré fortuitement lors de l'épisode du véhicule, est doté d'un pouvoir qui démasque les menteurs. Il s'en est rendu compte après avoir testé différents produits pour l'industrie pharmaceutique qu'il aurait cupidement mélangés...
Lapinot, lui, en dépit de sa gentillesse, échoue à instaurer son rêve d’harmonie dans cette société où l’aura dominante est archi-négative.
Certes, ce monde meilleur auquel Lapinot aspire est résolument citadin, connecté à outrance, on s’y dit des vérités cinglantes à la vitesse d'un tweet peut-être au détriment des sentiments véritables.
Mais lorsque Lapinot demande à Nadia s’il reste le moindre espoir de reprendre une liaison ensemble, la réponse est tranchante. Gaspard enfonce le clou en certifiant que Nadia ne ment pas.
Ces cruautés de la vie croquées par Lewis Trondheim qui aime dessiner ses personnages en animaux familiers sont relativisées grâce à un humour calibré pour une génération dopée aux nouvelles technologies.
A la fin de cette démonstration somme toute malheureuse mais instructive pour tous ceux qui voudraient réparer le monde, Lewis Trondheim récupère Lapinot à l'orée d'une relation amoureuse assez prometteuse.
Lorsque celui-ci déclare à sa nouvelle fiancée qu’il est de la vieille école, nous sommes plutôt rassurés.
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