Afterz (après tout la vie est plus belle avec toi) de Charles Berberian aux éditions Fluide Glacial, 17,90 euros.
« Deux amies presque inséparables, un chat qui dort, des clubbers en grappes et des âmes solitaires, un garçon flanqué d’un chien qui n’est pas le sien…
Ils se cherchent, se frottent, se séparent et parfois se retrouvent.
Leurs afters sont plus réussies que leurs nuits. Ou pas.»
Voilà l’indication sibylline mise au dos de cet album, par l’auteur sans doute qui nous invite de ce pas à pénétrer ce monde ultra codé de la nuit, de la hype, de tout ce que le commun des mortels est, à quelques exceptions près, à dix mille lieux de vivre.
Hormis l’été car cette communauté parisienne à 99,99% s’éparpille le temps de quelques semaines et nous pouvons en voir des spécimens coupés de leur base située dans des arrondissements bien précis.
Ils incarnent une forme d'exotisme que Charles Berberian, à la lueur de spots colorés façon discothèque, étudie comme une philosophie où le néant est un repère, où les paroles sont aux antipodes des actes, où tout semble liquide, aquatique, autocentré bien sûr et révélateur d’un mal être post attentat 2015 (qui ne dit jamais son nom).
Ces vignettes contemporaines qui serviront aux générations futures (s’il y en a), apportent des éléments sur l’état psychique d’une certaine jeunesse pour moitié dorée et pour l’autre traumatisée. Elle continue cependant, en toute éventualité, à chercher l’amour, la séduction et le plaisir.
Charles Berberian appuie en douceur sur les contradictions évidentes et donc drôles de ces vies « hors-sol » que jugent à intervalles réguliers des animaux de compagnie, chiens ou chats, qui ont définitivement pris les mêmes tics que leur maître.
A l’heure où ces jeunes gens ont regagné leur territoire, Charles Berberian nous en laisse un souvenir aussi agaçant qu’émouvant, conciliant l’inconciliable, etc.
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