samedi 4 février 2017

Prendre les loups pour des chiens d'Hervé LE CORRE

Prendre les loups pour des chiens d'Hervé LE CORRE aux éditions Rivages, 19,90 Euros.

Si Franck, personnage central du dernier livre d'Hervé Le Corre, comptait éclairer sa lanterne sur le soi-disant mystère qui échoit à la condition féminine, c'est raté. Peut-être n'a-t-il jamais tenté d'élucider l'affaire mais une chose est sûre, avec Jessica (bombe sexuelle à qui il ne demandait rien tout compte fait) ou Rachel (son enfant mutique), ces deux éclatantes héroïnes de Prendre les loups pour des chiens, ne l'auront aidé en rien quant à la compréhension de leur psychologie respective.

Ces deux êtres (Jessica et Rachel) qui ravivent la mémoire de personnes que nous, lecteurs, avons pu déjà rencontrer (mais certainement pas dans les conditions de cette terrifiante et néanmoins éblouissante histoire), nous sont d'autant plus proches qu'ils essaiment leur vie quelque part dans notre département, à un moment où une très forte chaleur, peut-être même une canicule, règne sans partage sur la région.

C'est en compagnie de Franck, donc, que nous allons faire connaissance de cette Jessica d'enfer. Elle vient le cueillir à sa sortie de prison dans une tenue déjà incandescente. Hervé Le Corre, délibérément, choisit de jouer sa carte érotique. Jessica brûle partout où elle passe et, sans scrupule, joue constamment de cet atout-là.
Alors qu'il est supposé retrouver son frère, Fabien avec qui il a commis une crapulerie qui lui a coûté 5 ans d'enfermement, Franck, rapidement, tombe dans l'escarcelle de Jessica.
Le dénommé Fabien, épargné de la prison grâce au silence de son frère, vit avec cette Jessica dans une  bâtisse isolée dans la forêt près de Saint Symphorien (Gironde). Jessica y amène Franck qui fait connaissance avec ses parents, deux pauvres hères en bout de course et sa fillette, Rachel, qui observe Franck avec attention. Un chien à l'attitude étrange sinon menaçante surveille ce petit monde. Franck prend ses quartiers dans une caravane en marge de la maison et attend le retour de Fabien "en affaire" en Espagne.

Ce roman noir comme il est indiqué sur la couverture montre une fois encore l'art consommé d'Hervé Le Corre dans l'élaboration de ses intrigues qui ressemblent à des westerns des temps modernes où les paysages sont prépondérants et les dialogues si tranchants qu'ils produisent à eux seuls une tension maximale. C'est avec ce talent si personnel qu'Hervé Le Corre se distingue de bon nombre de ses contemporains qui s'adonnent au même genre.


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