vendredi 3 août 2018

La jeunessse est un pays étranger d’Alain Claude SULZER

La jeunessse est un pays étranger d’Alain Claude SULZER aux éditions Jacqueline Chambon, 21,80 euros.


Alain Claude Sulzer est suisse de langue allemande ayant grandi dans une ville proche de Bâle, à Riehen. Son prénom, d’origine française, est le fait de sa mère d’origine romande, de Domdidier. 

Ce livre d’Alain Claude Sulzer est constitué de souvenirs épars de sa jeunesse. Un exercice fréquent mais toujours et logiquement différent. Alain Claude Sulzer est un enfant des années cinquante et par les petites choses auxquelles chacun peut à un moment ou un autre s’identifier, il rend son enfance universelle et souvent très drôle. 

La jeunesse est un pays étranger est un constat simple de la transformation de l’adulte au regard de ses années d’enfance. Qui étions-nous ? Nous pouvons en lisant Sulzer nous le demander à notre tour. Quelles idées ? quels sentiments parcouraient notre cerveau tandis que nous découvrions par étapes le monde ? C’est par ce mode opératoire que fonctionne La jeunesse est un pays étranger, par petites touches parfois minimales et à d’autres événementielles.


Le regard de Sulzer sur lui-même (mais était-ce vraiment lui ?) est une profonde réflexion sur ce vers quoi il se destinait envers et contre tout : l’écriture. Ainsi la formidable séquence finale qui conte la soirée du presque adolescent Alain Claude Sulzer s’emparant de la machine écrire Olivetti de son père pour écrire son premier roman avec bouteille de gin et cigarettes pour l’accompagner est un moment incroyable que chacun a pu connaître dans l’élan de liberté que génèrent les soirées où l’on est seul chez soi, sans parents, ni frère, ni sœur. Alors on commence à vivre.

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